Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Les raisons de s’auto-éditer
- Le fonctionnement d’une publication en auto-édition
- Les témoignages d’auto-édités satisfaits
Reconnaissance, ventes espérées, travail demandé… Connaît-on vraiment l’ auto-édition ? J’ai mené une enquête auprès d’écrivains auto-édités « qui s’en sortent ».
Il y a, dans l’auto-édition, des moments exaltants et d’autres pleins de déception. Certains d’entre vous ont peut-être déjà essayé cette voie, et ont royalement vendu deux exemplaires de leur livre. Ou alors, vous êtes devenu une valeur reconnue dans votre sphère d’écriture.
La diffusion est souvent le point critique de l’auto-édition. Sous quelle forme peut-on l’envisager, quelles sont les bonnes pratiques ? Lassés de « faire les libraires », beaucoup d’auteurs se tournent vers Internet et ses magnifiques possibilités de buzz. Cependant, l’auto-diffusion électronique est-elle intéressante pour promouvoir son livre ?
J’ai déjà évoqué la question de l’autoédition dans un autre article. Je voulais l’examiner de plus près, avec son annexe l’auto-diffusion. Mais vu l’abondance et la dispersion des sources, une enquête quantitative était quasiment impossible. J’ai voulu, pourtant, rassembler des témoignages, des points de vue, si possible contradictoires, dans un grand dossier qualitatif. Voici les résultats de cette étude, commencée cet été et menée auprès de 5 écrivains.
Diffusion par le net mais livre papier
Un constat initial s’impose : en plus d’une éventuelle version électronique, tous les auteurs de l’enquête proposent à l’achat la version papier de leur texte. L’auto-diffusion par le Net, oui, mais pas l’édition électronique exclusive. L’électronique est avant tout un moyen de promotion pour le papier.
L’un des écrivains de l’enquête a la chance de diriger sa propre structure professionnelle. Cela lui a permis d’« héberger » administrativement son produit-livre dans sa société, et lui a facilité les démarches administratives (demande d’ISBN etc.)
Techniquement, la plupart ont opté pour ce qu’on appelle l’impression à la demande : le tirage est préparé par l’auteur en suivant des formulaires en ligne, des spécifications imposées, et la commande est passée avec une interface automatique. En outre, le livre est proposé à l’achat sur le site de l’imprimeur. Simple et sans surprises.
Pourquoi s’auto-éditer ?
Tous les interrogés sont venus à l’auto édition après avoir démarché des éditeurs classiques. Ce démarchage, plus ou moins têtu, n’aboutit pas, et ce pour diverses raisons (refus d’éditer, faillite…) L’auto-édition, même si elle en conduit certains à des succès incontestables, résulte donc malgré tout d’un repli stratégique, d’un second choix.
Modestes ou réalistes, la plupart des écrivains interrogés avancent, comme cause de refus par les maisons d’édition, le faible potentiel commercial de leur ouvrage dans l’édition classique. En d’autres termes, une difficulté… de diffusion. Internet sera donc pour eux la solution de diffusion alternative.
Pourquoi, alors, refaire une tentative ? Un besoin intérieur, d’une part : la recherche d’une solution minimale pour faire exister le livre ; d’autre part, une poussée venue de l’extérieur. Pour l’un des écrivains, c’est en effet l’insistance d’un ami qui l’a conduit à faire un premier court tirage chez un imprimeur à la demande.
Pourquoi avoir choisi l’auto-édition ? Ici aussi, les raisons sont multiples :
- une bonne réputation de cette solution dans les discussions sur Internet ;
- la recherche d’une plus grande liberté éditoriale ;
- ou au contraire le besoin de se simplifier les étapes techniques.
Quels moyens de promotion ?
Ici, les options retenues, ou plutôt les bouquets d’options, sont extrêmement variables. Comme la pomme quotidienne qui éloigne le médecin, une présence légère suffit pour faire connaître son livre, à condition de viser juste.
Dans ce domaine, le réseau social Facebook reste assez incontournable. Trois des cinq auteurs l’utilisent… avec prudence. L’un a créé une page Facebook « commerciale » portant son nom ; son profil (privé) est alors protégé de la curiosité abusive de ses lecteurs par un pseudonyme. L’autre utilise, pour sa promotion, à la fois une page et un profil Facebook.
Deux d’entre eux se servent aussi d’un site propre, dédié à leur activité. Ceci leur permet, là encore, de s’adresser à la communauté de leurs lecteurs et d’en recevoir les retours. L’un d’entre eux a même mis en place un panier pour vendre ses ouvrages en direct. Afin de séduire ces lecteurs, leurs sites proposent de nombreux goodies, des extraits, des avis, les couvertures…
Un seul auteur sur les cinq interrogés se sert, pour sa promotion, d’un blog proprement dit. Statistiquement, on s’en doute, la solution est cependant bien plus répandue.
La présence quelque part sur Internet n’est bien entendu pas suffisante pour se promouvoir correctement. L’un des auteurs indique qu’il est très actif sur les forums (forums littéraires, forums en rapport avec le thème de ses livres). Il essaie aussi de faire lire son livre à la blogosphère, pour créer le succès d’estime. Un autre s’est appuyé sur son carnet d’adresses.
Un autre encore a obtenu des articles de presse dans des journaux importants (presse papier spécialisée).
Aucun d’entre eux, même s’il développe des moyens de promotion propres, ne néglige sa présence dans le catalogue de son imprimeur à la demande.
Enfin, deux des auteurs avouent aller plus loin que l’auto-diffusion électronique… et démarcher en face à face quelques libraires de leur région !
D’une façon générale, ce qui se dégage de ces échanges est la grande imagination des écrivains auto-édités : se faire connaître est affaire de finesse et d’originalité. Peu importe, au fond, le canal de diffusion choisi.
Résultats
Même si les auteurs interrogés sont réticents à parler de chiffres, leur analyse de résultats demeure intéressante.
Plusieurs insistent sur la lenteur du décollage. Pour que la diffusion prenne, il ne faut pas ménager sa peine. Il faut agir quotidiennement, « mettre un pied dans la porte » sans devenir importun : tout un art ! Orgueil ? L’un d’eux remet les choses en place : « Il ne s’agit pas de vous, mais de votre livre. Il mérite d’être connu. »
Le résultat se construit sur la durée, l’écrivain ne doit donc pas rester le nez sur les tendances du jour. Sa communauté doit se constituer lentement mais durablement.
Deux chiffres de vente ont été fournis : l’un de 160 ex. en 3 mois, l’autre de 300 ex. Il s’agit dans les deux cas de romans généralistes vendus environ 15 €. Pour donner un point de comparaison, un livre diffusé en région par un éditeur classique se vend au minimum à 300–500 exemplaires. Une maison d’édition traditionnelle ne prendra pas ce risque. Pour un auto-édité, cela peut valoir le coup…
Difficultés de l’ auto-édition
Choisir la liberté éditoriale, c’est aussi accepter toutes les casquettes. Les auteurs interrogés le constatent, leur difficulté à tous a été de préparer correctement leur livre pour qu’il ait une qualité digne de la librairie.
Certains voient ces tâches de préparation comme des corvées, d’autres comme des moments exaltants. Parfois même les deux à la fois ! L’un des auteurs, pour sa part, conseille de se faire aider, de façon tout à fait maîtrisée : il préconise le recours à un correcteur, voire à un conseil éditorial pour les aspects les plus sensibles de l’édition (écriture du résumé de 4e de couverture ; création de la couverture…) Autant d’à‑côtés à ne pas négliger.
Concernant la promotion proprement dite, un des sondés, spécialiste de Facebook, déplore les dernières évolutions de ce média social : « les portes se ferment de plus en plus sur Facebook (demandes d’amis limitées, contacts récents, blocage de la messagerie, fermeture des murs par de nombreux membres influents…) »
Enfin, tout comme je l’écris par ailleurs sur ce blog (et je continuerai de le marteler), l’écrivain doit se guérir de ses réflexes égoïstes naturels. Cela vaut pour la promotion de ses écrits : pour bien se promouvoir, il est essentiel de promouvoir les camarades. Pour attirer l’attention des autres, il faut faire attention à eux.
Moments forts dans l’ auto-édition
L’aventure de l’auto-édition est pleine de péripéties délicates ou formidables. Si vous aussi vous choisissez cette voie, attendez-vous à être surpris. Comment ? Écoutons les écrivains en parler :
Je me suis amusée à incarner mon personnage dans une adresse électronique. Olivier, le héros, pose une question au lecteur et demande une réponse à l’adresse aaa@hotmail.com. Cette adresse doublement fictive, je ne l’ai jamais créée. Eh bien récemment, j’ai parlé avec un lecteur qui s’étonnait que je n’aie pas reçu depuis longtemps déjà ses commentaires par courriel. Ils les avait envoyés à l’adresse d’Olivier sur Hotmail !
[certains] prennent de très très haut le misérable qui ose s’autoproduire, […] Un jour, j’ai demandé à être critiqué par un fanzine en ligne et là, quel sacrilège que d’être autoédité ! « Vous serez jugé comme n’importe quel auteur ! » m’a fait entendre le monsieur. Mais je ne demandais que ça !
Je parle d’une altiste virtuose dans le roman… et je n’en connais point. […] Mon portable sonne quelques minutes plus tard et je reçois une invitation à dîner. En dînant chez le monsieur et son épouse, j’apprends que cette dernière est une altiste de réputation internationale ! Elle deviendra quelques jours plus tard la soliste de mon roman.
[J’ai été invité à signer sur le stand de mon imprimeur à la demande…] 5 livres vendus en 3 heures ! De l’autre côté de l’allée, les gars du groupement des Éditions des pays de Loire buvaient une coupe de champagne à chacune de mes ventes, en poussant des cris. Ils avaient quatre cent beaux-livres sur leur présentoir et n’avaient pas réalisé une vente depuis six heures… Vraiment, ce que je préfère dans l’humanité, c’est les humains !
Je reçois de nombreuses demandes de contacts sur Facebook, sans toujours savoir d’où elles viennent. Juste après en avoir accepté une, la personne me dit : « Tu es trop drôle ! Tu es lesbienne, n’est-ce pas ? » On est toujours en contact, malgré ma réponse négative.
Enseignements
Dès que l’on demande à des écrivains de parler de leur pratique, on obtient autant de réponses qu’il y a de personnes… voire plus. Cette enquête qualitative sur l’auto-édition, on l’a vu, ne déroge pas à la règle.
Pourtant, quelques principes généraux se dégagent de notre petite plongée dans le monde des auto-édités :
- La solution diffusion électronique/impression à la demande est un duo qui a fait ses preuves ;
- L’auto-édition est une bonne alternative à l’édition traditionnelle, lorsque le manuscrit n’a pas une portée commerciale suffisante ;
- La présence sur Internet utilise a priori trois canaux principaux : le catalogue de son imprimeur, Facebook, et les sites/blogs dédiés. À quoi s’ajoute une bonne dose d’imagination pour amener les lecteurs potentiels jusqu’à la page voulue ;
- Les résultats sont lents à venir et, en volumes de vente, le plus souvent modestes ;
- S’auto-éditer est parfois fastidieux, ce qui induit à sous-traiter certaines tâches comme la correction ou le conseil littéraire ;
- L’auto-édition est pleine de surprises, parfois pénibles, mais souvent drôles !
Et toi, industrieux internaute ? Quelque chose à confirmer, à corriger ?
Alors, voilà ma contribution : j’ai la chance d’être éditée dans un structure traditionnelle, pour certains de mes textes, depuis plusieurs années. Parallèlement, j’ai créé la mienne pour faire vivre des textes qui ne correspondent pas à ce que fait mon éditeur. Je suis donc à la fois éditée et auto-éditée. Je fais tout moi-même, y compris la maquette avec un logiciel professionnel. Pour les illustrations (je suis dans la jeunesse), je fais appel à des illustratrices professionnelles. Au final, les livres sont très jolis, ce qui me permet de démarcher les libraires tête haute. Alors mon commercial s’articule comme suit :
un blog, qui raconte mes péripéties dans le milieu de la minuscule édition, car j’ai démarré en n’y connaissant rien.
un site avec boutique, qui génère des ventes en ligne, régulières mais insuffisantes pour faire tourner la boîte
des tournées libraires, dans ma proximité géographique, avec organisation de dédicaces
salons, toujours dans ma proximité géographique
médiathèques, car elles permettent l’accès aux classes, où je fais des interventions
associations de lectures, car elles gèrent pas mal de salons du livre et de prix littéraires
Tout cela prend du temps mais depuis 18 mois que je le fais, voici le bilan :
mes livres s’auto-financent (9 titres à ce jour, le 10e bientôt), répartis en trois collections
je fais des bénéfices qui me permettent d’améliorer l’ordinaire, en sachant toutefois qu’une grande partie est réinvestie dans l’impression et la réimpression ?
Aujourd’hui, je suis face à un dilemne : il faut passer à la vitesse supérieure. C’est à dire, augmenter mes tirages (je tirais à 500, il faudrait 1000 pour deux des collections) et élargir ma diffusion mais je répugne à faire appel à un diffuseur…
Voilà !
Merci pour ce retour complet et plein d’informations. Vous avez semble-t-il un beau talent pour faire vivre vos ouvrages. Si 500 ne suffisent plus, ma foi…
Ceci dit, il vous sera difficile de trouver un diffuseur. Les éditeurs ont déjà du mal à en trouver, alors un auteur isolé… La solution serait plutôt, selon moi, dans une diffusion partagée : vous vous trouvez d’autres auteurs qui font les mêmes démarches que vous, et vous vous entre-diffusez…
Bonjour,
Je viens de prendre connaissance de votre commentaire.
Si vous le souhaitez envoyez moi des extraits de votre livre qui sera examiné par notre comité de lecture. Et n’hésitez pas aller sur notre http://www.c2laure.com/ et http://laurerebois.fr/ (auteure, chroniqueuse et journaliste)
Nous pouvons vous aider dans votre communication.
Au plaisir,
Cdt
Pascale Poinson
Juste pour ajouter.
Je suis le webmaster du site
Edition999.info
.
Je fais connaitre depuis plusieurs années des auteurs, dont certains de la liste ci-dessus.
J’aimerai ajouter à l’article que je me suis mis à faire le site car au départ j’étais écrivain et perdu dans les méandres de l’édition gratuite ou payante, je me suis dit, « fais-le toi même honnêtement’.
Donc, le plus dur à mon avis, après le défi de la page blanche et d’être lu.
Maintenant, avec l’arrivée d’internet et le développement probable du ebook, on devrait être plus libre de se faire connaitre.
En contrepartie, la multitude pourrait noyer l’individu. C’est pour cela que les blogs et autres sites personnels, c’est bien, mais l’écrivain n’est pas informaticien, il ne peut donc rivaliser avec des sites spécialisés au niveau du référencement.
Alors on risque de retomber dans la situation, si tu ne payes pas, on ne te découvrira pas.
Edition999, avec mes petits moyens de bénévole essaie depuis plusieurs années de compenser ce manque.
« fais-le toi même honnêtement »
Je pense que tout est là, effectivement. Merci pour ce témoignage, et bon courage !
Bien vu cet article !
Je suis en partie auto-éditée et je fonctionne avec un blog principal (
http://www.karine-carville.com
) et des pages dédiées à chacun de mes romans (par ex le dernier né :
http://estebt1.canalblog.com
).
Facebook reste effectivement un incontournable pour communiquer sur l’avancement d’une parution, le lancement d’un nouveau roman mais aussi les événements qui y sont liés (ne pas oublier les salons du livre et dédicaces en librairie !).
La diffusion reste effectivement le problème épineux de l’histoire : mais la vente en ligne (ou via un blog) fonctionne tout de même.
Quant au temps, il est la clef de voûte de l’auto-édition. Le lectorat se développe peu à peu, par le bouche à oreille, par des coups de pub imprévus (un article de presse par ex), et il grandit au fil des livres. Il faut être patient et garder le plaisir d’écrire pour être lu.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’un écrivain qui s’auto-édite ne peut pas le faire seul. Un correcteur est le minimum à avoir auprès de soi avant le maquettage. J’ai la chance d’avoir une équipe éditoriale qui s’est montée autour de moi, des femmes passionnées et compétentes qui ont décidé de faire connaître mes écrits car elles les aiment. Sans elle, je serais allée bien moins loin dans mon aventure d’auto-édition. Nous fonctionnons aujourd’hui comme une petite structure éditoriale pour ce qui est de la conception d’un livre. Et c’est très agréable de pouvoir proposer au lecteur un livre de qualité équivalente à ceux produits par des maisons d’édition classiques.
Bref, je parle, je parle, tout ça pour vous remercier pour cet article que je mettrai en avant sur mon blog l’un des mardis à venir (car le mardi je partage des liens intéressants avec mes blogonautes !).
Bonne continuation et longue vie à Ecriture-livres !
Karine Carville
Bonjour
J’ai auto-édité un recueil en janvier dernier en 500 ex (je voulais l’éditer, je n’ai même pas chercher d’éditeur, c’était et c’est toujours un exécutoire, une façon de s’en sortir, de laisser une trace), j’ai ma page sur facebook comme beaucoup(
https://www.facebook.com/messages/?…
. Je le vends en direct ou par le biais des librairies traditionnelles, dépot vente et/ou dédicaces, voir quelques salons ou marchés de Noël. Le parcours de diffusion est en effet difficile mais pas impossible. J’ai beaucoup aimé votre article qui résume ce que j’ai vécu. Je suis novice dans le domaine, mais je réediterai l’expérience pour le deuxième ouvrage. Je ne suis pas encore rentrée dans mes frais (encore une dizaine !!!) mais je ne désespère pas mais je suis à l’affût de chaque événement, même si je me fais bouler pour certains salons ou librairies car je n’ai pas d’éditeur. J’ai obtenu un référencement auprès de la Fnac j’étais très contente, mais quand les gens veulent commander, on leur réponds rupture de stock !!! Au plaisir de lire un nouvel article !
Oui, la FNAC a des pratiques un peu douteuses avec tout ce qui est « petit »… J’en parlerai un de ces jours…
Merci en tout cas pour ce retour d’expérience encourageant.
Bonjour
Je permet de faire un retour sur mon expérience d’auteur autoédité.
Et bien d’après mon expérience – elle reste très positive. Un livre imprimer en 200 exemplaires – sans prétention – ni objectif impossible à atteindre.
Juste une édition pour me faire plaisir et faire plaisir à mes amis – collègue et autres.
Le prix du livre en lui-même n’étant pas le facteur essentiel – je cherche avant tous à récupérer l’investissement de départ.
Et bien après quelques difficultés pour la création d’un PDF – la démarche est assez simple.
Transfert de fichier – paiement – livraison – un processus classique.
Une fois la livraison effectuée – les démarches ne sont pas trop compliquées – mais assez longues – pour résumer il faut avoir le temps et une bonne motivation.
Bon je ne parle pas de l’écriture du livre en lui-même qui représente 90 % du travail.
Ecriture – relecture – 2 ans de boulot.
Prospection de librairies – compte facebook – réseau d’amis.
Résultats des courses : les ventes se font régulièrement et je pense faire un retirage d’ici peu – peut-être un peu moins important – 100 exemplaires.
Et je ne suis pas déçu de cette aventure – avant tout humaine.
Loin du processus épuisant des maisons d’éditions – ou vous êtes en attente perpétuelle d’une réponse.
De plus cela reste une joie inégalable d’offrir un livre à vos amis – votre livre.
Paul
Merci pour ce bon complément.
Je suis toujours un peu grimaçant quand un imprimeur clés en main se présente comme éditeur, mais je dois dire que ceux-ci présentent de façon assez loyale leur travail…
Auteur d’un récent essai « Cherche un Espoir ! », publié par « Les Editions du Net »,
je rends hommage à cet Editeur qui a bien voulu m’orienter et m’aider techniquement jusqu’à sa
publication, dont le contrat inclut le référencement sur le réseau des libraires « Dilicom » !
Maintenant, « la balle est dans mon camp » quant à sa diffusion et la tâche n’est effectivement pas
aisée pour l’ auteur inconnu que je suis et les 30 exemplaires distribués gracieusement pour sa
promotion…
Mais son titre « Cherche un Espoir ! » (de Jean-Marie SALICIS), m’incite à persévérer dans cette
voie, afin que mon livre soit enfin lu (y compris en téléchargement à 4€75 seulement sur :
http://www.thebookedition.com
).
Moralité : après les refus de quelques dix maisons d’éditions, je suis néanmoins heureux d’avoir
à disposition autant d’exemplaires que je souhaite en version papier, au prix auteur qui me permet
de diffuser mon ouvrage aux adresses susceptibles de le promouvoir…
Patience, persévérence et bon courage aux auto-éditeurs !
art-chez-soi = « Bibliothèquez-vous » (car le volume de l’éventuelle bibliothèque chez le particulier
est inversement proportionnel à la surface de son écran télé !).
Bonjour,
Beaucoup de choses ont été dites mais je vais quand même tenter d’ajouter ma modeste expérience.
Il y a une dizaine d’années, une petite histoire a commencé à me trotter en tête. Après quelques mois de réflexions, j’ai commencé à coucher une ossature sur un bout de papier, et après avoir découpé mon brouillon, je me suis décidé à relever ce challenge : Es-tu vraiment capable de transcrire cette histoire ?
Ma première mission : finir le premier chapitre, puis le second… etc
Cela a si bien fonctionné que j’ai fini par faire un tome, puis deux, pour terminer une trilogie nommée « Le prince des âmes maudites ».
Si mon but premier était de me faire plaisir, il a vite été balayé par l’envie d’être lu.
Alors, j’ai commencé par le faire lire à mes proches, profitant de l’occasion pour leur demander de corriger les fautes éventuelles qu’ils rencontreraient, puis à des relations, et même à des profs pour qu’ils corrigent à leur tour le manuscrit.
Devant leurs critiques très positives (peut-être pas toujours très objectives venant de proches), j’ai expédié mes manuscrits à plusieurs maisons d’édition qui m’ont répondu à 80 % négativement avec de jolies lettres pré-établies et 20 % n’ont pas daigné me répondre…
Mes rêves d’écrivain volèrent en éclats, mais six années à écrire, à réécrire, à corriger et recorriger ne pouvaient s’effacer comme ça !
J’ai donc opté pour l’auto-édition avec pour satisfaction d’avoir un exemplaire de mes écrits sous la forme d’un vrai livre, ainsi que pour mes enfants afin de leur laisser une trace de mon passage.
Puis, j’ai quand même fait un peu de pub via des affichettes, des forums, les amis afin de tenter d’être lu et d’avoir en retour des critiques.
Je suis passé par le site lulu.com qui me permet de pouvoir distribuer mes livres sans le moindre frais (mis à part mes exemplaires à prix d’auteur)
Les avantages :
Pas d’argent à avancer car les lecteurs commandent via lulu ou amazon et les livres sont imprimés à la demande, donc pas de stock.
Un site qui permet de suivre ses ventes, de recevoir des critiques (la plus belle des récompenses dans la mesure ou elles sont objectives car elles permettent de progresser)
Une gestion totale des commandes, des impressions, des expéditions et virement des droits d’auteur.
La possibilité de vendre sous format ebook
Les inconvénients :
Un travail total sur les livres : Ecriture, mise en page, confection des couvertures et correction (et malgré le nombre de personnes qui ont corrigé mes manuscrits, je trouve encore des fautes = correcteur est vraiment un métier !)
Un gros travail sur la promotion de l’oeuvre : Avec son lot de joie et surtout de découragement (une centaine de livres vendus en un peu plus d’un an) car pour beaucoup un auteur auto-édité est forcément mauvais sinon il aurait trouvé une maison d’édition…
Pour conclure, je dirai que l’auto-édition est une formidable aventure pour celui qui ne vise aucun prix littéraire et qui n’aspire pas à voir ses écrits devenir des best-sellers, mais qui doit vivre chaque vente comme une grande victoire et surtout, prendre chaque critique comme un témoignage d’intéressement…
Merci pour ce point précis sur l’auto-édition. Vous regardez les choses en face et le bilan n’est pas (si) mauvais.
Où peut-on vous lire ?
On peut trouver mes écrits sur (lien mort)
Merci beaucoup,
Jean Jacques
Bonjour
Toutes les expérience vécues sont intéressantes. Votre article et les témoignages qui suivent en font parti. Je suis « tombé » dessus en navigant au hasard sur le net à la recherche de sites où des personnes seraient susceptibles de lire ce que j’ai écrit, car dans mon cas, le seul soucis immédiat, est bien d’obtenir enfin des critiques de lecteurs. Rien que ça serait déjà énormément gratifiant. Auriez-vous, par gentillesse, quelques idées ?
Amitiés
Didier
Eh bien, je compte 4 types de lecteurs : l’entourage, les lecteurs autorisés, les bêta-lecteurs et les conseillers littéraires. Les plus utiles selon moi sont les conseillers littéraires, évidemment…
Pour en savoir plus, rendez-vous sur l’article «
Les bêta-lecteurs
» et d’autres dans la
même rubrique
.
Le chemin qui m’a mené à l’auto édition a été relativement long, mais mûrement réfléchi. J’ai fini d’écrire mon premier livre au mois de mai l’année dernière. Je l’ai envoyé au format électronique à plusieurs amis, qui m’ont fait une première série de retour, très positif. Cette première série de retour m’a confirmé que je partais dans la bonne direction, et que ça valait la peine de me lancer pour de bon dans l’aventure.
Il m’a fallu deux mois de relectures pour être finalement satisfait de l’histoire. C’est ajouté à ça un retravaille du style en profondeur, avec une relectrice aguerrie. Les fautes ont été également scrutées à la loupe par deux autres personnes. J’ai eu une version finale de mon texte à la fin du mois de septembre.
À ce moment là, il y avait deux choses assez claires dans ma tête : je ne me voyais pas me lancer en autoédition, je ne m’imaginais pas capable de vendre mon livre, de lui donner une valeur monétaire. Et je voulais démarcher les éditeurs traditionnels. Les chances pour un premier roman d’auteur inconnu de se faire éditer sont quasiment nulles… mais ça valait la peine d’essayer quand même. À ce stade là, j’avais également envie de partager mon texte autour de moi. De l’offrir. Je me suis donc tourné vers un site d’impression à la demande. J’ai fait quelques calculs, et j’ai décidé d’imprimer 60 exemplaires. Graphiste de formation, passionné par les livres, la conception n’a pas été un problème. Au contraire, c’est même devenu un véritable plaisir.
Début novembre, je recevais chez moi deux cartons de livres. Ils étaient exactement comme je les avais voulu. C’était parfait. Une dizaine a été mise de côté pour faire des aller-retour chez les éditeurs, tandis que les autres ont été offerts à mes proches.
Les éditeurs se sont relayés pour me faire parvenir des lettres circulaires de refus très polis. Mes amis se sont relayés pour me faire parvenir des commentaires des plus positifs et encourageant. Devant la lenteur du démarchage d’éditeurs, j’ai finalement décidé que j’allais me lancer dans le vide. Sans filet.
Je voyais plusieurs avantages à l’autoédition : une proximité beaucoup plus forte avec le lecteur, un contrôle complet sur l’objet final, et le plaisir de relever un défi de taille.
À l’air du tout numérique, le passionné du papier, des textures, des objets, que je suis a décidé que je ne me tournerais pas vers le livre numérique pour le moment, malgré son aspect beaucoup plus rentable. Non, je voulais partager un objet autant qu’une histoire.
Je n’avais pas non plus envie de faire de l’impression à la demande. Le modèle financier ne me convenait pas. J’ai le fol espoir de réussir à me faire un peu d’argent grâce à mon livre. De simples calculs m’ont montré que d’imprimer 500 exemplaires d’un seul coup me permettait de faire 4 à 5 fois plus de bénéfice par livre qu’en cas d’impression à la demande. Si les tarifs de lulu me convenaient pour un petit tirage de 60 exemplaires, il n’avait plus aucun intérêt face à une impression plus conséquente. De plus, l’impression à la demande me contraignait à utiliser un format de livre imposé. Là aussi, j’avais une idée assez arrêtée sur la question. Je dois bien avouer que le format final de 10x19 de « À Vancouver tourne à gauche » me plait énormément. J’ai démarché les imprimeurs en ligne pendant un moment, fait réaliser de nombreux devis, avant de finalement opté pour celui en qui j’avais le plus confiance. Je suis ravis du résultat.
L’aventure de l’auto-distribution a commencé il y a une semaine, quand un camion a déchargé une palette avec dix huit cartons. Pour la distribution, j’ai commencé par un site internet (
http://www.avancouvertourneagauche.com
) présentant des extraits du livre, expliquant un peu ma démarche, et fournissant un lien pour le paiement.
Ne me reste plus qu’à faire connaître le site. J’ai donc envoyé un mail à tout mon carnet d’adresse, je l’ai ajouté sur mes profils Linkedin et Viadeo, mais je n’ai pas créé de pages facebook (ancien utilisateur du réseau, je n’ai pas envie aujourd’hui d’y remettre les pieds). Je compte désormais sur le bouche à oreille, les rencontres, les amis d’amis, et peut être un peu la blogosphère pour créer un peu de trafic vers mon site. À côté de ça, j’essaie aussi de faire jouer quelques liens dans le monde des journaux…
En parallèle à la diffusion web, j’ai commencé à démarcher les librairies (là, pas le choix de faire du porte à porte). J’ai aussi l’intention de me rapprocher des médiathèques, des bibliothèques, et d’essayer d’organiser quelques événements promotionnels.
Au final ? Énormément de travail, mais beaucoup d’espoir et d’enthousiasme !
Merci pour ce récit ! Je vous souhaite des rebondissements positifs, cela le mérite !
Je suis écrivain parce qu’on s’attire les pires ennuis a vouloir échapper au destin, Corto Maltese se refit une ligne de vie avec le rasoir de son père pour ne pas devenir marin. Il est ainsi devenu gentilhomme de fortune, c’est à dire un pirate. Il a fallu la prison pour que la psy du tribunal me le fasse assumer. Maintenant un train peut en cacher un autre, et la justice m’en veut parcequ’elle a fait de moi un psychanalyste pour avoir posé la question : pourquoi le passage à l’acte.
Le problème ne vient pas seulement des éditeurs, ces bons vieux coffres-forts qui font bla-bla et ne préttent qu’aux riches (Céline, qui d’autre..) La plus belle fille du monde ne peut proposer plus que sa clientèle à un écrivain. On voit la courbe des ventes accentuer sa chute vers l’exponentiel, les librairies ferment, il y a peu à Carrouf j’ai entendu une mère hurler à son fils : « on va pas claquer six euros dans un bouquin ! »
Fini donc, l’époque des jaquettes, des beaux uniformes, des parades, des stratégies éditoriales élaborées par les états majors. Alors sont venus les temps de la guérilla et des opérations de commandos. La force d’un auteur est pratiquement proportionnelle à celle avec laquelle les éditeurs le repoussent. C’est la poussée d’Archi-Galligraseuil.. Céline, Proust, Joyce, mais également le Zarathoustra de Nietzche ont été refusés.
L’auto édition bien menée permet de gagner plus, en vendant moins. Il y a plus de travail, certes, mais les dernières journées que j’ai fais à l’usine tournaient autour de 12 h avec des pointes à 16.. Et maintenant les usines sont chez les dragons asiatiques. Cela permet également d’écrire et de retoucher en fonction du résultat final. J’utilise Linux et Texmaker qui gère Texlive et me sort du pdf en un clic. Et c’est gratuit ! Je me fixe un callibrage précis qui va m’obliger à adopter un style qui ne proustisera pas plus que le nécéssaire. Cela permet de sortir différentes version mofidiées au fur et à mesure. Egalement de tirer des ouvrages à diffuser « sous le manteau », moyen qui permit à Gutemberg de perséverer (le livre de la Sybille était une commande lucrative d’une secte de flagellants, ce serait le premier ouvrage édité de l’histoire) ou à Malraux d’arrêtter le pillage des temples Khmers.
Pour conclure je dirais, auto-édition ? Aide-toi, les éditeurs ne t’aideront pas,
Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette représentation « au pochoir » des maisons d’édition.
Mathématiquement, l’auto-édition permet de gagner plus en vendant moins, certes, mais il est difficile de gagner même « un peu » en étant son propre diffuseur…
Cela dit, vous avez eu un parcours apparemment plein de cahots, votre radicalisation est compréhensible. Merci d’évoquer comme vous le faites les solutions que vous avez trouvées, et ce qui a marché pour vous !
Bonjour ! Je suis l’un des auteurs présentés dans l’article (Julien Lootens)
L’adresse du site a changé mais le livre est toujours en vente :
petits plaisirs…
A bientot 🙂
Bonjour. Je m’intéresse de près à l’autoédition, puisque je la pratique. Après des années de travail et 250 pages A4 remplies, j’ai mis le mot « fin » à un roman intitulé « un mental de footballeur allemand », mélange de genres avec le foot en fil rouge qui se déroule à Marseille en 2028. Je l’ai relu plusieurs fois, avec des mises en hibernation entre ces lectures pour faire reset dans ma tête, je l’ai fait lire à 2 potes qui m’ont signalé des incohérences, j’ai fait une couverture sur photoshop et écrit une 4e de couv’, fait la mise en page, ISBN, dépôt légal, tout le travail d’un éditeur après celui d’un écrivain.
Je n’ai pas trouvé d’éditeur, mais finalement est-ce bien anormal ? Pourtant, je vois bien que le livre que j’ai écrit est original et mérite de vivre sa vie.
Comme j’aime les livres papier, Je l’ai mis en impression à la demande sur « The Book Edition », et j’ai fait un blog sur lequel je ai mis les 30 premières pages, mais où je fais aussi des critiques sur les bouquins que j’ai adorés.
Avec tout ça, je commence maintenant à comprendre comment fonctionne l’autoédition sur internet. J’ai des visiteurs du monde entier sur mon blog, notamment quand je fais des commentaires qui font tilt sur les journaux en lignes. Je commence à vendre (un peu) mon bouquin.
Mais ce qui fait vendre, c’est l’humain, le bouche à oreille. Des amis l’ont acheté, il leur a manifestement plu, ils m’ont fait de la pub, et le compteur des ventes progresse peu à peu… ce qui me motive pour continuer à faire l’attaché de presse. C’est lent et demande du temps et des efforts, mais j’ai la satisfaction de savoir que mon livre existe physiquement, que des personnes ont fait l’effort de l’acheter et m’ont fait savoir qu’elles aiment. C’est déjà beaucoup… en espérant un jour réussir à percer… et pouvoir ainsi en écrire un autre ! 😉
Et pour montrer qu’autoédition peut rimer avec « tient la comparaison » (avec l’Edition), voici le lien menant au début de mon roman, pages publiées sur mon blog :
Jamie Cumindor
La voie longue et difficile… Mais si vous êtes déjà habitué à fréquenter la communauté en question, c’est sans doute le meilleur choix que vous avez pu faire.
Bon courage et merci pour ce témoignage !
Merci à vous pour cette tribune offerte.
Quant à l’autoédition, non seulement elle nécessite effectivement de jouer collectif, mais elle demande aussi et surtout de croire en son étoile. Comme en sport, finalement…
Et en écrivant mon roman, dont le thème central est la volonté, et dans lequel le « héros » va essayer de compenser la sienne, défaillante, par une puce électronique censée le booster pour atteindre ses objectifs professionnels et sentimentaux, je me voyais moi-même, confronté aux affres de l’écriture d’abord, ou « comment construire un univers qui ne s’effondre pas au bout de 2 jours » selon la formule de Philippe K. Dick, puis, naufragé sur mon radeau-manuscrit dans le plat océan éditionique ensuite, espérant être recueilli par quelque cargo-éditeur bienveillant… mais improbable.
Une mise en abyme de mes propres espoirs, en quelque sorte…
Aide-toi et le ciel t’aidera ! J’ai mis une voile à mon radeau, et j’avance, vers terra incognita certes, mais maintenant j’avance !… 😉
Hé hé, en tout cas l’idée de la puce est bonne ! Plus intéressant que la puce style « La mémoire dans la peau », avec un bête numéro de compte en suisse inscrit dessus… 😉
Bonjour, tout d’abord merci pour votre article il est très intéréssant. Je me suis retrouvé de nombreuses fois dans vos conseils et remarques. Pour ma part après avoir réalisé cette partie du travail j’ai décidé de passer à l’édition.
Pour cela, après avoir effectué quelques recherches et contacter bon nombre de maisons d’éditions, j’ai enfin trouvé mon bonheur chez 7ecrit (site web :
http://7ecrit.com
).
Ils ont tout de suite accroché à mon style d’écriture et le fait que je sois débutant n’a dérangé en aucun cas.
Ils ont pour vocation principale de publier les premiers ouvrage des nouveaux auteurs, de permettre au grand public de les découvrir.
C’est ce qui m’a le plus encouragé à prendre contact avec eux dans un premier temps puis m’engager avec dans un second temps.
L’avantage est également qu’ils n’ont pas de ligne éditoriale stricte, ils acceptent tout types d’écriture tant que ça leur plait.
De plus ils publient autant au format livre qu’au format numérique adapté aux eBook, Kindle et autres liseuses numériques. Aujourd’hui c’est un point fort étant donné que les habitudes littéraires des lecteurs changent et que beaucoup préfère les eBook.
Merci beaucoup pour votre soutien et je vous conseille de jeter un oeil sur cette maison d’édition qui pour moi fut une vraie révélation.
OK, je suis allé faire un tour. ça m’a l’air plutôt correct. Merci pour l’info !
Bonjour à tous,
J’ai auto-édité deux romans via Amazon avec le double intérêt d’être une bonne plateforme pour l’ebook et d’offrir un service aux auteurs très avantageux pour l’impression des livres.
Je me rends compte que les livres se vendent bien lorsque les libraires prennent le temps de les lire. S’ils aiment, ils les conseillent. Du coup, il est peut-être plus intéressant de cibler 3 ou 4 librairies plutôt que de battre la campagne pour diffuser au maximum.
L’important pour un auteur auto-édité semble être aussi le blog d’auteur. C’est grâce à mon blog que les lecteurs se rendent sur Amazon.
je conseille également Google plus et ses communautés qui ont vocation à remplacer les réseaux sociaux.
L’autoédition peut permettre de gagner un peu d’argent (ou beaucoup pour quelques rares élus), mais je pense que le véritable succès passera difficilement par ce système.
Merci pour ce témoignage réaliste. Quelle est l’adresse de votre blog ?
Pour ma part c’est presque de l’aitoédition puisque je dois promouvoir mon livre et je ne touche rien ou presque .. mais mon but unique est d’être lue et de partager …
mon nouveau roman ROUGE aux éditions Edilivre.
(lien mort)
Et mon blog où vous trouverez déjà des commentaires de mes lecteurs …
http://rougepolar.unblog.fr/
Merci de m’aider à faire vivre ce rêve ….
Avec un peu de retard, voici l’adresse de mon blog
(lien mort)
Bonjour à tous,
pour ma part, j’ai publié mon premier roman via TBE au mois de décembre et créé un blog présentant mon travail d’écriture pour en arriver jusqu’à l’auto-édition. Je poste aussi « des pensées du moment » pour que les gens puissent découvrir mon style. À ce jour, j’ai peu vendu, mais les retours sont incroyables. Les avis sont unanimes et chaque personne a versé au moins une larme en refermant le livre. Ce n’est pas du tout autobiographique. J’écris avec mon cœur et mes tripes, en transe. Ce n’est pas moi qui écris, c’est le personnage que je crée qui me transporte. J’ai écrit quatre romans, mais je ne sais pas si je peux les classer dans ce style-là. C’est beaucoup plus littéraire et philosophique. Actuellement, je travaille sur les retouches de mon second roman. Ceci mis à part, je ne fais aucune promotion ici et là, je ne suis même pas référencé sur les réseaux de libraires parce que, pour l’être, il faudrait que je sois autoentrepreneur et avoir un numéro de siret. Il y a une évidence simple : pour être lu encore faut-il avoir une visibilité. Je témoigne de beaucoup de choses sur mon blog. Si ça vous dit, venez faire un tour. L’auto-édition, c’est parfait si votre but premier est de voir exister vos écrits. Pour le reste, ne vous posez pas la question de vendre. Les ventes viendront peut-être dans dix ou vingt ans. Quand vous ne vous y attendrez plus ou alors quand vous aurez écrit dix oeuvres. Mais il ne faut pas espérer gagner sa vie de cette façon. Il y a tellement de bouquins qui sortent chaque jour de maisons d’édition reconnues, qu’il y a peu de chance que votre petit bouquin autoédité fasse fureur même s’il est de grande qualité. Car le problème ne réside pas dans la qualité, mais la visibilité. Et la grande. Je ne veux décourager personne alors je vous dis bonne chance à toutes et à tous…
(lien mort)
Merci pour ce bout de sagesse.
Je retiens aussi une chose sur laquelle j’aime bien insister : ce n’est pas « parce qu’on est sur Internet » que tout est plus facile. Sa page d’écrivain, le site de son livre, il faut les faire vivre, les promouvoir. Sinon, c’est un peu du temps perdu…
Bonjour,
Je profite de cette tribune pour évoquer le prix des ebooks publiés par les auteurs auto-édités.
De nombreux auteurs a‑e proposent leurs livres à de petits prix.
Sauriez-vous s’il existe un Label correspondant ?
Les auteurs a‑e pourraient afficher ce label sur leur blog.
Si un tel label n’existe pas, ça serait bien de le créer (par une association d a‑e ?)
Par exemple, un prix inférieur à 5 euros serait la condition.
Vos idées sont les bienvenues pour donner un nom à ce label…
Par exemple :
Label Prix Raisonnable Auteurs Indépendants
Label Ebook 5€ Maxi Auteurs Indépendants
C’est une idée simple et claire, mais je ne sais pas si elle est très opérationnelle : les livres, qu’ils soient numériques ou papier, sont le fruit d’un travail, qui peut être très variable ; en payant un livre, c’est ce travail (et le travail sur ce travail) que vous rémunérez. Ramener tous les livres à un prix unique ne serait pas très équitable.
Bonsoir et merci de ce témoignage.
Je suis curieux de connaître l’évolution de votre distribution, de vos visites aux libraires.
Je suis curieux parce que je me vois refuser mes manuscrits sans explications et sans commentaires, alors j’envisage l’auto-édition.
Si pour la correction, la fabrication, la couverture, l’impression, les informations sont faciles à trouver, (reste à trouver l’argent) il est plus difficile d’obtenir des retours d’expériences sur la diffusion des livres auto-édités.
Personnellement, j’ai déjà le site :
http://les-causeries-de-camille.fr
Je suis curieux, vraiment, de connaître votre expérience
Merci à vous et à Nicolas pour ce blog.
Camille
Quelqu’un a une réponse ?
Bonjour.
Pour ma part, je suis un auteur qui débute dans ce secteur. J’ai un livre à mon actif et je souhaite me faire éditer par un plateforme d’édition en ligne qui est
http://www.monbestseller.com
J’aimerais avoir vos avis et vos conseils, quels en seraient mes avantages et mes profits…
Au plaisir de vous lire.
Merci d’avance
Pour ma part je ne connais pas cette plateforme ; avis aux autres lecteurs du blog : quelqu’un a‑t-il un avis ?
EDILIVRE n’est qu’un imprimeur qui se fait passer pour un éditeur. Cela ne serait pas dérangeant si ses tarifs n’étaient pas aussi exorbitants. Ils ne font que tirer partie des auteurs sans leur offrir le moindre service en retour. A éviter
Exorbitant : le travail sérieux sur un livre est coûteux. Ce n’est pas parce qu’un éditeur à compte d’éditeur supporte cette dépense, que le travail ne coûte rien.
Un grand comparatif des offres d’éditeurs à compte d’auteur reste encore à faire, c’est vrai…
Bonjour !
Je me suis auto éditée (par moi même après avoir fait la maquette indesign, trouvé l’imprimeur et le graphiste pour l’illustration). Mon roman « Kahena » est sorti le 1er septembre 2014 et j’ai déjà près de 800 livres vendus. Je passe beaucoup de temps à dédicacer dans les cultura, fnac, cora, salons etc… mais ça vaut vraiment la peine et j’encourage tous les gens qui hésitent à se lancer. C’est une expérience géniale surtout quand elle est concluante. Il faut savoir s’entourer par contre si vous n’y connaissez rien. margotaguerre.com
Merci pour le témoignage !
Bonjour, juste un petit mot pour dire que l’image que vous avez utilisée pour illustrer cet article vient de mon site :
http://www.image-gratuite.com/
Merci pour votre intérêt !
Oui en effet. C’est une bonne ressource et un vrai plaisir de farfouiller dans vos rubriques.
Bonjour,
Merci pour votre site très bien documenté.
Je suis auto-éditée chez TBE. J’ai 5 livres à mon actif et le 6e est en cours d’écriture. Mon titre qui s’est le mieux vendu est autobiographique « Et pleurent les talons aiguilles… » Ancienne femme battue, atteinte de troubles bi-polaires, l’écriture constitue ma thérapie. Il m’a fallu beaucoup de patience et de travail pour me constituer un réseau facebook. Chaque jour, je publie un extrait de mes livres, une phrase, un poème… sur mon profil (Brigitte Bianco). J’ai aussi une page « Les chants de l’ange nu » ; du titre de mon premier livre, un recueil de poésies. Je participe à quelques salons du livre au niveau local. J’essaie aussi de faire ma promo dans les médias locaux (presse – radio). Je vends quelques livres ; pas la fortune, de quoi rembourser mon stock et m’offrir quelques extra… Grace à FB j’ai expédié des livres en Suisse, au Canada et en Belgique alors que j’en avais encore très peu vendu dans ma région.
Un jour il faudra que je me décide à démarcher des maisons d’édition pour mon autobiographie. Je n’en ai eu que de bons retours de la part de mes lecteurs (surtout des lectrices d’ailleurs).
Mon site :
http://brigittebianco.jimdo.com/
Cordialement
Bonjour
Bon article !
J’ai autoédité plusieurs petits livres pour les enfants dans les dernières 6 mois et depuis 2–3 mois je commence avoir plus des ventes. J’utilise Amazon Kindle pour les promotions.
Mon site : https://alinaauthor.wordpress.com/
Bien cordialement,
Alina
« Plusieurs » est certes un peu modeste…
Comment se passent les relations avec Amazon ?
Je crois que la réponse est dans l’une de vos questions : l’histoire est d’un seul tenant et une coupure semblerait bien artificielle… Merci !
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant et qui remet bien les choses à leur place.
Permettez-moi de vous faire part de mon expérience.
J’ai commencé à m’auto-éditer en 2013, uniquement en numérique via Amazon. Mon premier roman, policer humoristique et régional (oui, tout ça à la fois!) a bien marché, à tel point qu’un petit éditeur m’a contacté pour signer un contrat. J’ai publié 5 titres avec cette maison d’édition et…j’ai reprit ma liberté très récemment !
Entre 2013 et 2016 j’ai écrit une dizaine de titres, tous publiés sur Amazon en numérique et depuis un mois j’ai commencé à les faire imprimer chez TBE, essentiellement pour contenter mes lecteurs qui, après avoir lus les versions numériques, veulent acheter les « vrais livres » papier. Pour le moment, si le numérique me rapporte de quoi vivre (chichement !!) les versions papiers, (aussi bien pour mes livres édités par mon ancienne maison d’édition, que via TBE), ne m’ont rapporté que très peu…Distribués uniquement sur ma région par le petit éditeur, sans aucune pub, le bouche à oreille à fait vendre un petit millier d’exemplaires en 1 an ( pour 4 titres). J’ai fait aussi quelques salons et pas mal de signatures dans quelques librairies. Je pense que ces romans, bien distribués, auraient pu interesser beaucoup plus de lecteurs.
Et c’est là le gros avantage d’Amazon : La diffusion ! J’ai une lectrice au Japon, d’autres en Allemagne, en Italie…Beaucoup m’ont écrit via mon site, puis ma page FB et ils forment à présent un socle de lecteurs fidèles, qui attendent mes livres, les commentent et …en parlent autour d’eux !
J’ai toujours souhaité conserver mes droits d’auteur en numérique et je m’en félicite aujourd’hui.
Pour moi, l’auto-édition en numérique est une véritable chance. Cela dit, j’ai une correctrice qui relit, corrige et fait la mise en page car on ne peut pas tout faire tout seul. La correction surtout est un vrai métier.
Voila, en espérant que mon commentaire soit utile à d’autres auteurs.
Bien cordialement.
Merci pour ce témoignage. En ce qui me concerne, je suis curieux de savoir comment vous animez votre page Amazon pour attirer de nouveaux lecteurs…
Je « n’anime » pas particulièrement ma page Amazon. Lorsque j’ai publié mon 1er titre (en aout 2013) je l’ai proposé 5 jours gratuitement. J’étais persuadée que ça n’intéresserait pas grand monde, aussi la gratuité me semblait la meilleure chose pour que des lecteurs me lisent. Et là, surprise, il s’est téléchargé à peu près 500 fois. Cela a suffit pour qu’il soit classé 1er des ventes dans sa catégorie et donc qu’il devienne visible. Car tout est là ! Sachant qu’il y a (je crois) environ 20 000 titres publiés sur Amazon, le plus important est que votre livre soit vu pour être acheté !
Puis, au fil du temps, l’équipe KDP d’Amazon m’a proposé des promo sur ce titre et sur les suivants. Ce sont souvent des promos à moins 50 ou moins 70%, durant un laps de temps assez court (24h pour les moins 70%) et les retombées sont toujours très bonnes. Bien meilleures que lorsqu’on fait soi-même sa pub (même en mettant les titres en gratuit). Et là encore c’est l’effet boule de neige. Le titre est acheté, donc il monte dans les classements, donc il est affiché sur la 1 ere page, donc vu et acheté…
Autre point important : le prix ! Un livre en numérique d’un auteur peu connu ou pas connu du tout, doit être très bas…Mes titres n’excédent jamais les 3.50 euros. Ce qui est tout à fait logique. Le lecteur n’achète pas un objet-livre, mais juste un texte qu’il télécharge et en plus lorsque c’est écrit par quelqu’un d’inconnu il ne sait pas ce qui l’attend…Or, mettre 5.50 ou 7.00 (prix pratiqué par les éditeurs) dans un texte virtuel qui sera peut-être mortellement emmerdant ou mal écrit…ça ne tente pas grand monde !
mon site : chris-tabbart.e‑monsite.com
Merci pour cette réponse franche et détaillée !
Bonjour,
J’ai un livre de 800 pages à publier. Me conseillez-vous de faire deux tomes séparés ? merci par avance !
La question dépend de nombreux paramètres… Parlez-vous de « publier » ou « soumettre » ; est-ce le volume habituel dans le genre ? Est-ce qu’on peut naturellement couper l’histoire ? Est-ce qu’il ne faudrait pas plutôt faire la chasse aux longueurs inutiles… ?
Mais on peut se consoler, nombreux sont ceux qui ont été repérés pas des maisons d’édition suite à de modestes succès à leur échelle mais qui présageaient d’une tendance.
L’auto-édition est un peu long, mais ça rend très fier quand on réussit.
Bonjour ! Je suis ravie de découvrir votre blog, et tous les commentaires concernant l’autoédition. En effet, je viens de terminer mon premier roman, Tempête à Rochebrune, qui est un livre pour enfants, et j’ai décidé de le publier en numérique avec Amazon. Comme ils proposent aussi d’imprimer les livres en version papier, j’ai décidé de passer par eux (comme ça je n’ai pas de stock chez moi).
Étant correctrice-relectrice pour des maisons d’éditions (mais pas dans mon domaine d’écriture), la conception du livre n’a pas été un frein pour moi.
Je me demande aujourd’hui comment font ceux qui s’auto-éditent pour participer à des salons, ou bien pour que leurs livres soient sur les rayons Cultura, Fnac etc. ? Ces enseignes acceptent-elles les auto-édités ? Dans ce cas, les auteurs ont un stock de livres (donc sont passés par un imprimeur traditionnel) et les leur confient ?
Merci de vos réponses !
Aude Pillet-Grinda
Je sais que les éditeurs à compte d’auteur ont parfois des stands dans des endroits bon marché des salons. Peut-être que les gros fournisseurs de services d’auto-édition font de même ? Cela finira par arriver, sinon.
Bonjour Aude,
Il est extrêmement difficile pour un auteur auto-édité de placer son livre en librairie, la plupart des libraires les refusent, surtout s’ils ont été imprimés/édités par Amazon ! Quelques grandes surfaces les acceptent (Leclerc, U …) mais c’est tout. Après vous pouvez participer à certains salons (certains refusent aussi les auto-édités) mais d’autres les acceptent, il faut demander aux organisateurs…Bon courage et bonne chance !
Merci beaucoup pour vos réponses ! Pour le moment, mon livre rencontre du succès, et je vais essayer de le propager un peu mieux. Bonne chance à vous aussi !
Bonjour !
J’ai contribué à créer six ouvrages jusqu’à présent. Pour la première personne, elle avait déjà été éditée autrefois (Balland, le Cerf, deux fois chez Hachette). Elle désirait surtout que l’édition « ne traîne » pas trop, car souvent les éditeurs ont tout leur temps. Il y a donc eu un gros travail de relecture, puis de mise en page. C’est moi qui ai aussi fait la couverture. Cela concernait trois livres. L’important était qu’ils soient couchés sur le papier.
Même chose pour le second auteur, qui a transformé une bande dessinée imprimée par un professionnel local de la papeterie, en roman classique, mais illustré de certains des dessins.
Les deux autres ouvrages n’étaient tout simplement pas destinés à la diffusion payante, mais à quelques amis (ne serait-ce que pour des questions de droits).
J’en arrive aujourd’hui à m’auto-éditer entièrement. Apparemment mon livre est très attendu par mes proches. Il ne s’agit pas de faire des bénéfices : c’est contraire à mon éthique. En revanche laisser une trace, quelque part, là, c’est important. Bien entendu, comme les quatre premiers passés par mes mains, il va aller au dépôt légal.
Il ne faut pas hésiter à passer beaucoup de temps : des dizaines d’heures au téléphone, en tandem avec l’auteur, avec des interrogations pour tel ou tel mot. Mais la couverture aussi est un gros travail, quand on la conçoit seul. L’arrivée de l’épreuve depuis chez Lulu par exemple, ou BoD, est une belle récompense.
Du courage, encore du courage, toujours du courage !
Merci infiniment pour ce témoignage, qui est quelque peu atypique !
Bah, l’auto-édition c’est un peu de la branlette !
Eh oui, chacun ses petits trucs pour se donner du plaisir… 😉
Bonjour à tous, auto-édité depuis quelques semaines, je profite de ce fil pour partager mon expérience. J’ai écrit en trois ans un roman d’aventures de type post-apo intitulé « Les Lames Sauvages » (voir sur Amazon.fr pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus). J’ai envoyé mon manuscrit à une vingtaine d’éditeurs spécialisés dans la science-fiction et ses sous-genres. Comme cela arrive souvent, je n’ai reçu que des refus non argumentés (ouvrage lu ?) et aucune réponse de la part de quelques-uns. J’ai donc décidé de m’auto-publier au format papier via Createspace, le service d’Amazon. Je me suis occupé seul des corrections et de la mise en page, ce qui, à mon avis, ne pose aucun problème majeur. Le résultat, dans la forme, est d’excellente qualité (je ne parle pas du contenu dont le lecteur sera seul juge). On dirait un livre publié par le biais d’un éditeur classique. Le souci, comme beaucoup l’ont évoqué dans cette conversation, c’est le manque de visibilité et la méfiance des acheteurs vis-à-vis de l’auto-édition. En un mois, malgré une forte présence sur des forums spécialisés (mes personnages sont des escrimeurs), je n’ai vendu qu’une vingtaine d’exemplaires. Plusieurs personnes, que je ne connaissais pas, m’ont contacté pour me dire qu’elles voulaient acheter le roman, mais qu’il était hors de question qu’elles l’achètent auprès du Grand Méchant Amazon, le bourreau des petits libraires. Surprenant. Cela fait personnellement près de vingt ans que j’achète chez eux en toute confiance, tout en continuant à fréquenter les librairies. Tout le monde peut cohabiter. D’autres m’ont dit qu’elles n’avaient pas confiance (sans avoir lu la moindre ligne du roman, via l’aperçu proposé sur Amazon, pour en estimer la qualité) et préféraient acheter des livres validés par des éditeurs ayant pignon sur rue. Cela est compréhensible, mais quand on voit la médiocrité d’une bonne partie des sorties classiques, il est difficile de ne pas déprimer. J’ai l’impression que pour être édité et être lu il faut se contenter de surfer sur des thèmes d’actualité ou avoir un nom connu (l’autobiographie de Jeremestar (lol) numéro 1 des ventes pendant une semaine sur Amazon;fr…). J’hésite à publier aussi en numérique, via KDP, à un prix inférieur, et ce pour deux raisons : 1) Je connais peu de gens qui lisent sur tablettes ou liseuses et 2) la mise en page me semble un peu douteuse au format numérique. Mon roman contient pas mal de mise en forme et, si je suis sûr de la qualité de ma version papier, la version numérique serait, je le crains, particulièrement buguée après conversion au format liseuse. En conclusion, je suis heureux d’avoir mené le processus d’écriture à son terme après des années d’effort, avec un livre papier impeccable à la clé, mais je reste dépité face à la difficulté d’être lu et d’avoir des retours, qu’ils proviennent d’éditeurs ou de lecteurs.
Merci Florian pour cet avis synthétique, qui contient de nombreuses infos utiles.
Vous affrontez bravement la question selon moi centrale : la reconnaissance de l’auto-édition.
En tant que lecteur, j’ai tendance à me méfier de ces publications (encore qu’en numérique, avec la politique d’extraits consultables, le choix peut se faire de façon aussi éclairée qu’en librairie devant un livre papier).
En tant que prestataire, je ne peux pas jeter la pierre à l’auto-édition, puisqu’il m’arrive d’être la « petite main » pour des auteurs qui souhaitent s’auto-publier.
De mon point de vue, la seule solution est dans le travail sur la qualité : un livre auto-édité doit faire l’objet, de la part de son éditeur (l’auteur + son prestataire) de la même exigence, du même regard critique que dans l’édition classique. Chaque nom d’auteur doit être une marque, et construire seul sa propre notoriété.
Quant au travail pour se faire connaître… Je vais sans doute y revenir souvent dans mes prochains articles. Je vous invite notamment à lire mon article le plus récent, qui vous apportera sûrement quelques lumières : https://ecriture-livres.fr/comment-publier/promouvoir-livre-facebook/
L’auto édition n’est pas forcément un second choix. je suis éditée chez un éditeur de renom, mais je m’auto-édite sur d’autres titres. de plus en plusd ‘auteurs choisiessent cette voie, et certains refusent même les contrats des grosses maisons pour savourer leur indépendance, et un retour plus juste des choses en ce qui concerne le rapport travail/gain. La liberté n’a pas de prix, et beaucoup préfèrent de loin ne pas être diffusé de la même manière qu’en maison, ne pas devenir un personnage public sous les projecteurs, pour plut^to vivre de ses livres avec son lectorat intimiste et une absence totale de codes commerciaux à respecter. le mouvement prend de plus en plus d’ampleur, sans doute la faute à un ras-le-bol général des auteur dans ce monde où tout n’est qu’effet de mode, il faut rentrer dans une case, il faut aseptiser, pour mieux vendre, et en prime, être le maillon de la chaîne le moins bien rémunéré alors que l’idée vient de nous. Vive la liberté ! 😉 Un choix réfléchi pour beaucoup, tout est sans doute question d’échantillon !
Vous connaissez ma position sur le compte d’auteur, je ne vais pas la répéter ici. Le compte d’auteur est légitime dans certains cas et entre adultes consentants.
Cependant, quand je lis des diatribes où l’on évoque la liberté, l’intimité avec le lectorat, le diabolisme des codes commerciaux… cela me rappelle un peu, malgré moi, la fable des raisins et du renard.
Je ne parlais pas de compte d’auteur … Je suis publiée en auto-édition et en édition compte éditeur, Bragelonne/Milady :). Le compte d’auteur n’est pas la même chose que l’auto-édition, ne pas tout confondre semble important …
Oh, je connais bien les différences…
Mais d’un point de vue pratique, qu’il s’agisse de payer pour faire faire ou de dépenser son temps pour faire, le résultat est le même : c’est l’auteur qui supporte l’effort technique.
Ces deux formes de publication (auxquelles j’ajoute même le compte participatif, ou les nouveaux contrats de type « impression à la demande », où en réalité c’est l’auteur là aussi qui fait tout) se retrouvent donc sur le même plan face à l’édition à compte d’éditeur, la seule où l’effort technique est vraiment supporté par l’éditeur.
Excusez-moi de réagir ainsi, mais ce genre de proclamations me touche au plus profond : j’ai été éditeur pendant 10 ans ; à aucune seconde, nous ne cherchions à restreindre la liberté des auteurs. Ceux qui avaient un peu de pratique étaient d’ailleurs très demandeurs d’avis et de propositions sur leur texte. Nous travaillions tous ensemble, avant tout, dans l’amour de la chose éditoriale plus que commerciale.
Tout placer sous le raisonnement « signer, c’est se vendre, ne pas signer, c’est rester libre » me semble flirter avec la mauvaise foi, et ne peut que me hérisser le poil.
Sans rancune 😉
Pourquoi aurais-je de la rancune ? Nos avis se rejoigne, je tenais simplement à ne aps confondre cdeut types d’éditions différents, parce que si vous, en connaissez les nuances, ce n’est pas forcément le cas de toutes les personnes qui liront cette page.
Je pense que le choix de l’auto-édition dépend des attentes de chacun. Pas mal d’auteur deviennent hybride, profitant des avantages des deux systèmes. Le modèle de l’écrivain tel qu’on le connaissait évolue avec son époque. Le ras-le-bol général de n’être rétribué qu’à 10% du prix de vente d’un livre n’y est pas pour rien. Quand on voit que l’auteur est au final le plus mal rétribbué de l’équation reste problématique. Le système ne correspond bien souvent plus aux attentes des auteurs, ce qui motive leur choix. Les auto-édités ne sont plus « ceux dont les éditeurs ne veulent plus » mais ceux qui souhaite quitter ce sustème ou leur statut d’auteur est souvent relégué à un rang secondaire.
La richesse du sujet est le nombre incroyables d’avis qui divergent sur le sujet 😉
Alors non, sans rancune. Nos points de vue se regroupent sur certains points, pas sur tous. Le vôtre provient de votre expérience, et je tiens le mien de mon vécu aussi. C’est là tout l’intérêt des échanges sur un sujet aussi vaste que mouvant. Bonne journée à vous !
D’accord, pas de problème.
Je précise juste que la marge de l’éditeur sur la vente des livres oscille entre 10 et 15% (à cause de la complexité de la chaîne et du système des retours).
Ceci alors que la marge moyenne dans les autres secteurs est plutôt, pour le producteur, de 50%…
C’est le système de l’édition qui est malade, ou plus profondément, la consommation culturelle. A partir de là, effectivement, chaque acteur du livre cherche des solutions dans d’autres directions.
Belle soirée à vous aussi.
Tout à fait d’accord avec le message initial de Blandine. J’ai moi aussi eu affaire avec le monde de l’édition mainstream (trop long à résumer ici ;), et le choix de l’auto édition sur Amazon est mon premier choix depuis des années : plus question aujourd’hui de perdre des mois à imprimer, envoyer des kilos de papiers et attendre le retour de lettres-types d’éditeurs, qui de toute façon privilégieront toujours tel ou telle auteur pour divers raisons (copinage, commercial…) plutôt qu’un(e) inconnu(e). Après, notre problème en tant qu’auteur auto-édité est en effet la promotion car nous n’aurons pas accès à de « grands » médias. A chacun donc de savoir se servir du Net et de ses outils, comme vous le dites, pour réaliser un minimum de ventes et s’estimer « payé » de l’énorme travail que représente l’écriture d’un livre. En ce qui me concerne, j’estime qu’il vaut mieux percevoir 5 ou 6 euros sur 500 exemplaires vendus plutôt que 0,5 ou 1 euro sur 2000 ventes via un éditeur classique. Et puis il y a plein d’autres aspects intéressants dans l’auto édition, dont l’aspect strictement « édition » : j’aime par exemple particulièrement le moment où le plus gros du travail de rédaction est fait, et que je mets ma casquette d’éditeur pour passer tout le texte en revue afin de le faire correspondre aux normes typographiques les plus strictes. C’est d’ailleurs l’occasion de découvrir de nombreuses coquilles qui nous avaient échappées lors des relectures. Bref, l’auto édition c’est génial, et ce n’est pas pour rien que des auteurs « connus » commencent à s’y mettre. On pouvait aussi croire qu’Internet « tuerait » la lecture, mais en fait non : le marché des ebooks explose, on voit de plus en plus de gens avec des liseuses dans le métro, bref, l’avenir est à nous 🙂
Bonsoir à tous,
Alors mon cas doit-être spécial. J’ai la chance d’avoir un mari informaticien (et créateur de site, et de crêpes flambées ;-)) une fille licenciée de lettres et fameuse, je dirais même très fameuse en grammaire, concordance des temps, accords et toutes ces subtilités de la langue de Molière qui nous font bien chi… et moi qui allie photographie et dessin, ce qui n’enlève rien à la conception d’un livre. Je n’ai jamais proposé mes huit romans aux éditeurs (navigatrice toujours en voyage) et j’ai entièrement fait mon premier roman qui est maintenant aux éditions Plume Vagabonde. Maison alternative qui prend les auto-édités sans aucun engagement.
J’ai fait faire une réédition car les premiers 500 sont partis assez vite (salons, radios, journaux et dédicaces) et le reste se vend sur http://www.plumevagabonde.fr/
Voilà, courage à tous, il faut se donner à fond si l’on veut y arriver.
Cordialement,
Aliénor
Si, bien sûr que l’auto-édition, c’est rester libre ! Bien d’accord avec Blandine.
C’est aussi se coltiner ou faire faire le travail que l’éditeur aurait fait faire.
C’est disposer du contrôle de son œuvre , couverture, etc… On en est pratiquement toujours dépossédé dans l’édition classique. Mais c’est aussi manquer du recul qu’offre l’éditeur, et de son expérience. Il y a du plus et du moins. Et beaucoup de personnes produisent des livres en auto-édition de mauvaise qualité,justement parce qu’ils n’ont pas ce recul, qu’aucun ami ne donnera, ni aucun free lancer, car ils brossent dans le sens du poil pour obtenir le contrat.
C’est conserver ses droits. Quand je vois des gens qui ont un éditeur qui a mis la clef sous la porte, et ne peuvent même plus faire rééditer leur livre car ils ont cédé les droits… Et qu’on n’a même pas une vue sur les ventes en édition classiques. Il y a beaucoup d’avantages en auto-édition, à condition de savoir faire tous les métiers, relecteur, graphiste CSS, pour faire les ebooks des différents formats, éditeur, attaché de presse, VRP, tout quoi. C’est dur, ça demande un travail de dingue, mais on est libre, on dépend encore des conditions des libraires en ligne, donc pas tout à fait, mais c’est déjà un progrès.
Nous pourrions discuter à l’infini de la liberté, je pense que nous n’y mettons pas la même chose…
En tout cas ici il y a une bizarrerie :
« C’est conserver ses droits. Quand je vois des gens qui ont un éditeur qui a mis la clef sous la porte, et ne peuvent même plus faire rééditer leur livre car ils ont cédé les droits… »
Vu que le contrat est conclu entre un auteur et une personne morale (éditeur) il n’y a aucune raison que les droits restent cédés si la personne morale disparaît et n’est pas rachetée. Il peut rester dans le stock de l’éditeur une partie du tirage du livre, et les liquidateurs ont tout à fait le droit d’en disposer, puisqu’il s’agit de marchandise qui a été fabriquée aux frais de l’éditeur. Cela n’empêche pas l’auteur, dès le lendemain de la faillite, et si aucun repreneur n’a racheté le catalogue, d’aller proposer son texte ailleurs.
Bonjour, merci de toutes ces informations mais je ne suis pas d’accord sur un point : cela ne résulte pas que d’un second choix et je pense que l’auto-édition est un voix aussi digne que celle d’une maison d’édition car l’auteur doit tout faire seule. Mais à part cela, très bon blog !
Bonjour. Je suis auteur et depuis un an je cherche à m’ auto-éditer. En effet mon éditeur actuel (encore quelques mois) vendait sans que j’en sois informé. C’est par un hasard, lors d’un salon, qu’un libraire m’ apprit qu’il avait acheté plusieurs exemplaires d’un de mes livres.
Les plateformes de diffusions ressemblent plus à des éditeurs à compte d’auteur camouflé, de par les tarifs exorbitants qu’ils proposent, alors que c’est l’auteur qui fait le travail. Rien de ce qu’elles proposent n’est contrôlable. Elles peuvent bien nous assurer que notre livre sera en librairies (virtuelles) dans le monde entier. Comment prouver le contraire ?
De plus en plus de salons adoptent ce type de profit. Alors que les auteurs font venir du monde dans des trous perdus, ils doivent s’acquitter d’un prix de location pour la place qu’ils occupent, à cela s’ajoute le prix de leur repas ; certains organisateurs poussent le vice jusqu’à ne pas mettre d’eau sur les tables pour en obliger l’achat. J’ai l’impression que nous sommes de nouvelles vaches à lait.
Votre commentaire appelle plusieurs réponses, mais pour certaines j’hésite un peu.
Vous dites « C’est par un hasard, lors d’un salon, qu’un libraire m’ apprit qu’il avait acheté plusieurs exemplaires d’un de mes livres. » MAis c’est le fonctionnement normal. L’éditeur n’informe pas l’auteur de chaque vente unitaire ; il donne seulement un volume des ventes dans le relevé annuel de droits. Même là, il ne fait pas figurer par défaut la liste des points de vente qui ont pris le livre.
Concernant les salons, je vois un peu ce que vous décrivez. J’ai moi aussi beaucoup pratiqué les petits salons de province. La plupart des auteurs, tout de même, y vont les mains dans les poches et ne rameutent pas leur « communauté ». J’étais ravi d’être accueilli, même de manière spartiate. quant à ceux qui lésinaient sur la salade de carottes ou les bouteilles d’eau, je n’y suis jamais retourné, effectivement.
Bonjour,
Les maisons d’éditions prennent peu ou pas de risque. Quand on regarde leur catalogue, un grand nombre de livres sont des livres étrangers traduits.
Les nouveautés sont rares… une par an et encore !!!
L’autoédition, c’est pour les passionnés. Penser que l’on peut en vivre est une utopie, même en se démenant comme un dingue.
Les gens sont frileux pour des tas de raisons : manque d’argent, manque de motivation. Les lecteurs recherchent des valeurs sûres, des valeurs qui font rêver alors ils se dirigent vers des auteurs connus, des peoples connus… Tout comme les maisons d’éditions.
En France, la culture du déglingage gratuit fait toujours des ravages, alors exit les réseaux sociaux. Vous rencontrerez plus de haineux que de personnes bienveillantes.
Les avis de type reviews (sur les liseuses) qui vous gratifient juste d’une étoile pour le fun, sans commentaire (pourquoi se justifier auprès des auteurs qui ne sont pas reconnus car pas reconnu = pas bon)
Si vous voulez réussir, que vous avez un peu d’argent (le nerf de guerre), traduisez votre livre en anglais et mettez le en pâture sur des sites anglophones où chaque acte est un défi : non seulement vous aurez des ventes mais aussi des avis positifs dans le sens où ils seront constructifs.
Avec vos livres autoédités, vous pouvez tenter les concours : la chance nous sourit parfois et, c’est super gratifiant. Parfois cela peut ouvrir une porte complètement inattendue qui au départ, avait qualifié votre texte de peu enthousiasmant !!!
Ecrivez pour vous, écrivez pour laisser une trace, écrivez pour faire passer un message…
Merci pour cet avis. Je ne suis pas d’accord avec certains points.
« Les maisons d’éditions prennent peu ou pas de risque. Quand on regarde leur catalogue, un grand nombre de livres sont des livres étrangers traduits. »
En fait, non.
« Ecrivez pour vous, écrivez pour laisser une trace, écrivez pour faire passer un message… »
a) non, c’est stérile, décourageant et n’existe pas (qui va se dire « Ah, demain je vais me déguster un bon roman écrit par moi-même ! »
b) D’accord
c) non. Pour faire passer un message, on écrit un essai. Les romans à message (délibéré) sont le plus souvent consternants.