Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Ce que l’on entend par « traduire un livre »
- Le fonctionnement de la vente de droits littéraires
- Les gaffes à éviter
Traduire un livre et le publier à l’étranger, voilà un rêve de nombreux écrivains. Mais la vente de droits ne fonctionne pas du tout comme on le croit…
Quelques débats vus sur des forums où je traîne, et des échanges publics ou privés avec certains d’entre vous, m’ont donné l’idée de faire un point sur la question de la traduction.
En effet, la traduction de son livre en langue étrangère fait souvent fantasmer les auteurs. Elle les conduit à commettre des erreurs qu’ils payent, parfois, très cher…
Apprenons à y voir plus clair dans cette mini forêt vierge.
Pourquoi publier son livre à l’étranger ?
D’abord, je voudrais une bonne fois pour toutes lever un malentendu. L’expression « traduire un livre » ne veut pas dire la même chose pour vous et pour votre éditeur :
- Pour vous, cela signifie « placer son texte à l’étranger ».
- Pour lui, il s’agit plutôt de l’opération qui consiste à transformer un texte écrit en français, en un texte en anglais, en chinois ou en allemand.
Apprenez à vous comprendre. S’agissant de traduction, c’est un préalable assez logique !
Pour votre éditeur, la décision de proposer les droits de votre livre à la vente dépend de nombreux facteurs. Voici les trois principaux :
- Le succès de votre livre dans le pays de départ ;
- Son intérêt global pour le marché étranger ;
- La pertinence « culturelle » de l’opération.
Pour le succès, cela me semble une évidence : votre éditeur aura plus de facilité à attirer l’attention d’un confrère sur un livre déjà réputé. S’il n’a pas marché dans son pays de départ, c’est souvent mauvais signe pour la suite.
Ensuite, on l’ignore souvent, tous les éditeurs ne voient pas d’un même œil l’opportunité de la vente de droits. Certaines maisons sont très à l’aise avec ces démarches, et disposent de bons contacts dans certains pays étrangers ; la plupart des maisons, surtout petites et moyennes, n’ont simplement pas de temps à consacrer à ces opérations assez lourdes. Accessoirement, il faut aussi que le responsable… parle la langue étrangère !
Enfin, à propos des pays de destination, essayez de garder l’esprit large. Est-ce que ce roman qui parle de haute gastronomie est susceptible d’intéresser le public britannique ? (c’est un exemple)
Tout n’est pas bon à publier partout, et ceci malgré le succès passé du livre et la motivation de votre éditeur.
Traduire un livre, comment ça se passe ?
Si toutes les conditions sont réunies, l’éditeur va se lancer dans les opérations de démarchage. Vous vous rappelez l’époque intense où vous avez soumis votre manuscrit ? Eh bien c’est au tour de l’éditeur de s’y coller !
Bien entendu, vous pouvez vous aussi démarcher des éditeurs étrangers (surtout si vous avez déjà quelques contacts intéressants), mais vérifiez bien les termes de votre contrat : dans ce cas comme dans d’autres, l’accord vous vous oblige, vous et votre partenaire, à vous tenir mutuellement informés de vos démarches. Croyez-moi, il vaut mieux rester synchro : vous et lui n’en serez que plus efficaces.
Le meilleur moyen, pour un éditeur, d’attirer l’attention d’un confrère étranger, est de le rencontrer. Pour cela, le salon du livre de Francfort, mi-octobre en Allemagne, est ZE événement annuel mondial. Si votre éditeur est un familier de « Francfort », c’est un bon signe de son ouverture à l’étranger.
Certains fonctionnent aussi avec un réseau bien en place. D’autres font des envois postaux, mais le résultat est rarement flamboyant…
Une fois qu’un achat est décidé par une maison étrangère, un petit jeu de chassé-croisé juridique a lieu entre les parties prenantes : échange de contrats et signatures diverses. À ce propos, le code des usages (lorsque l’éditeur d’arrivée est français), a été revu en 2012 par l’interprofession.
L’ATLF (Association des Traducteurs Littéraires de France) montre ses contrats-types, et peut répondre aux questions les plus pointues sur les usages… en France.
Des contrats ? Oui, mais lesquels ? La vente de droits à l’étranger en nécessite trois :
- entre l’auteur et l’éditeur de départ (a priori, le contrat d’origine prévoit les éventualités de la vente de droits)
- entre les deux éditeurs
- entre l’éditeur d’arrivée et le traducteur
Je remercie E. Pierrat pour la relecture de cet article sous l’angle juridique.
« Qui choisit le traducteur ? » est la question que l’on se pose souvent. La réponse est : l’éditeur d’arrivée. Même si vous, en tant qu’auteur, tout comme l’éditeur de départ, pouvez lui suggérer un nom, c’est l’éditeur d’arrivée qui prendra la décision, car c’est lui qui met l’argent sur la table.
Souvent, les auteurs réputés ont leur traducteur attitré dans une langue donnée. En général, l’éditeur d’arrivée ne fera pas de difficultés pour travailler avec celui-ci.
Gardez une chose à l’esprit : même si vous connaissez quelqu’un qui parle très bien une langue étrangère, et qui se propose pour traduire gratuitement votre ouvrage, cela ne fait pas de lui un traducteur littéraire professionnel. Et surtout, cela ne veut pas dire que la publication en question serait pertinente, et encore moins que le projet trouverait preneur.
L’éditeur d’arrivée est trouvé, le traducteur est engagé, les contrats sont signés ? Formidable ! « Y a plus qu’à ». Voilà le moment où votre texte commence sa nouvelle vie.
Vous voulez jeter un œil sur la version traduite ? C’est votre droit, bien sûr. On vous montrera volontiers les placards avant impression. Mais attention, ne reprenez pas tout le travail de fond en comble. Comme je l’ai dit ailleurs, le temps de tout le monde est précieux, et le travail du traducteur, de l’éditeur d’arrivée, est, comme son nom l’indique… un travail. Respectez-le à sa juste valeur.
Ce qu’il ne faut pas faire
Madame A. avait publié chez nous un joli texte de littérature. Comme elle avait beaucoup d’amis, notamment une traductrice anglophone, elle lui proposa de traduire le texte pour le marché anglo-saxon. « Tu crois ? » demanda l’amie en question. « Mais qui va me payer mon travail ? – Ne t’inquiète pas, la rassura madame A. Mon éditeur est intéressé, il paiera. » Et la traductrice commença la mission.
Or, nous n’étions pas si intéressés que cela. Nous n’avions pas tellement envie de payer :
- une traductrice tombée du ciel ;
- sans garantie de publier le texte ensuite ;
- alors que ce coût doit être supporté par l’éditeur d’arrivée.
Nous remerciâmes donc gentiment madame A., qui informa son amie traductrice qu’elle ne serait jamais payée pour son travail. Et elles se brouillèrent toutes les deux pour toujours.
Madame V., elle, était une auteure allemande. Nous avions acheté les droits de son ouvrage, un court roman. Alors que nous cherchions un traducteur allemand (en Alsace, on en trouve à peu près autant que des moutons sous mon lit), madame V. insista pour que nous prenions le sien. N’y voyant pas malice, nous acceptâmes.
Or, le traducteur en question était un sinistre margoulin, qui donna le texte en pâture à Babelfish. Comme l’écrivain allemande ne parlait pas français, et que de toute façon ses textes étaient un peu déjantés, le subterfuge était passé inaperçu chez tous ses précédents éditeurs français (la liste comprenait, tout de même, Actes Sud…)
Ledit traducteur nous rendit donc une copie tout à fait infidèle (il se trouve que dans la maison d’édition, nous étions tous germanophones et que nous pouvions comparer les deux textes). On y trouvait par exemple une magnifique chasse à courre au canard, un arc que l’on « tendait », une confusion entre papillon et libellule… Un peu gênant pour la crédibilité de l’auteur dans le pays d’arrivée… et la nôtre, évidemment.
Méfiez-vous si vous ne parlez pas la langue d’arrivée : il vaut mieux faire confiance à l’éditeur pour choisir le traducteur.
Résumé : on oublie les clichés, merci
Voici donc comment les choses se présentent « pour de vrai », concernant la vente de droits littéraires à l’étranger :
- le succès d’un livre dans son pays de départ ne suffit pas pour justifier la publication à l’étranger ;
- le démarchage des éditeurs d’arrivée est principalement le travail de l’éditeur de départ ;
- le traducteur est choisi, en dernier ressort, par l’éditeur d’arrivée ;
- le travail de traduction démarre seulement quand les aspects juridiques ont été réglés ;
- soyez modeste avec vos compétences dans la langue d’arrivée. Trop d’intransigeance fera du tort à tout le monde, y compris à vous et à votre texte.
Et toi, bavard internaute, tu as des projets de vente de droits ? Tu as bien flairé le terreau culturel du pays d’arrivée ?
Mais c’est ça le truc alors… J’écris mes textes en anglais, je me fais éditer in the states, et là je reviens en France sous forme de bestseller américain traduit…
Je touche des dollars comme auteur (de mon éditeur US), des euros comme traducteur (de l’éditeur d’arrivée), et re des dollars des ventes françaises (via mon contrat d’auteur de l’éditeur US). J’ai tout compris ? Trop fort !
Vu qu’il s’édite plus de traductions que textes francophones en France, j’augmente donc ainsi mes chances 😉
Je rigole, mais ceci dit, il y a un auteur franco-russe qui l’a fait lui…
Tu as brûlé ton super plan, maintenant tout le monde le connaît…
Tu parles de quel auteur exactement ?
Bonjour , Une question dont j’nai aucune idee sur la réponse .Combien coûte une traduction d’un livre en anglais ? J’ai très envie de lire »Beyond possible » de Nirma Purja un héros !! Merci
Bonjour. La traduction d’un texte d’anglais en français coûte entre 0,08 et 0,15 le mot, soit pour une page de 250 mots, environ 20 €. Mais il y a toujours possibilité de trouver moins cher. Cordialement.
Bonjour. Environ 0,08 à 0,15€ le mot, 20€ la page, suivant le traducteur. Cordialement.
Mikhaïl Chichkine. Il vit en Suisse, écrit en Russe, puis fait rééditer des traductions allemandes et françaises.
Sinon Nicola Bokov est aussi un adepte. Mais on est dans une autre catégorie, il écrit en russe, en allemand, en anglais et en français… (mais ne se fait pas forcément traduire dans toutes ces langues, cela dépend des livres)
Vu toutes langues qu’il parle, c’est un vrai pape… du roman (je sors).
Comment faire traduire un livre entier et gratuitement sur internet ?
Merci de vos réponses.
Là franchement ! Vous voulez aussi un bon plan pour le faire rédiger, publier et diffuser gratuitement, tant que vous y êtes ? …
Bonjour,
savez-vous quelles sont les étapes à suivre en tant que traducteur ? Dois-je d’abord choisir un livre que je souhaiterais traduire et le proposer à un éditeur d’arrivée, ou d’abord contacter les éditeurs d’arrivée, ou bien contacter l’éditeur de départ concernant les droits d’auteurs ? Et savez-vous où est-ce que je peux savoir si un livre a déjà été traduit ?
Merci d’avance !
Vous prenez je crois la question par le mauvais bout. Traducteur, comme photographe ou graphiste, est un métier de prestataire de l’édition. Vous devez donc plutôt vous faire connaître en tant que traducteur, sans viser un titre précis, auprès des éditeurs qui publient des traductions dans votre langue d’arrivée, en leur faisant savoir que vous voulez vous spécialiser dans la traduction de livres.
Pour savoir si un livre a déjà été traduit, il suffit de demander à son éditeur de départ, puisque c’est lui qui est habilité à vendre les droits de traduction.
Bonjour, moi je prends aussi le problème à l’envers, mais c’est volontaire.
Je démarche des maisons d’édition étrangères pour obtenir des droits.
Mais j’aimerais avoir des infos. Combien pourrais-je leur proposer en terme de % sur les copies vendues. Qu’est-ce qui est raisonnable ?
Je ne sais pas trop quoi répondre ; pouvez-vous préciser ? Vous êtes traductrice, vous proposez de placer des textes étrangers en France en « vendant » le service de traduction ?
Bonjour,
Est il envisageable de faire traduire son texte par une traductrice professionnelle et de proposer son texte à l’étranger sans le publier en France ? Est ce une entreprise vouée à l’échec ? Merci beaucoup par avance pour vos avis ?
Bonne journée à tous,
Je ne dirai pas que c’est voué à l’échec, mais le risque financier est plus grand ; en plus de votre travail d’écrivain, vous risquez le travail de la traductrice sur un refus.
bonjour, j’ai l’intention de créer ma propre maison d’édition, je ne sais pas encore quel statut choisir, probablement associatif, par contre je sais exactement quelle sera ma ligne éditoriale et mon public.
est ce que je suis obligée de racheter les droits des ouvrages publiés à l’étranger avant de me lancer dans des traduction en français sachant que les auteurs se trouvent à l’étranger, sont pour certains décédés, et que certaines des maisons d’édition, à l’étranger aussi, n’existent plus.
est ce une bonne idée d’envoyer une version française aux éditeurs étrangers pour les convaincre ou les motiver afin d’autoriser la cession des droits ?
l’objectif : faire traduire de l’anglais vers le français des livres épuisés, rares ou interdits à la vente dans certains pays.
cordialement
cordialement
Je pense qu’une décision au cas par cas s’impose, en recherchant les ayants-droits, en vérifiant la disponibilité du texte, le rachat éventuel du fonds de l’éditeur par un autre éditeur…
De façon plus générale, je conseillerais à un éditeur, ou à un auteur, de ne rien entreprendre en matière de traduction, sans avoir l’accord de toutes les parties concernées.
Bonjour, Tenez-moi au courant si vous le voulez bien car je suis traducteur de l’anglais vers le français. Je cherche actuellement des romans anglais, ayant connu un grand succès à leur époque et maintenant tombés dans le domaine public (donc libres de droits) et dont il n’existe pas de traduction française. desjp(at)club-internet.fr
bonjour je souhaite vous demandez si vous pensez possible qu un livre publier au japon en 2010 enfin traduit du japonais a l italien EN décembre 2014 a quelques chance d être traduit en français et si oui sera t il traduit du japonais au français ou de l italien au français ?j espère que ma question n ’est pas trop confuse cordialement
Il manque des éléments pour répondre. Le mieux est de poser la question à l’éditeur.
Bonjour, J’ai de mon côté lu un roman en anglais qui m’a énormément plu, et je souhaiterais en proposer une traduction. Comment cela se passe t‑il sachant que le traducteur constitue la dernière étape du circuit ?
L’auteure est irlandaise, son roman me plaît énormément et je pense qu’il pourrait plaire au lecteur français.
Savez-vous comment faire dans ce cas précis ?
Merci d’avance.
Difficile de vous répondre : d’abord, êtes-vous traducteur professionnel ?
J’imagine que dans un cas comme celui-là, il faudrait convaincre l’auteur que vous êtes la personne idéale pour la traduction en France, et ensuite démarcher pour vous deux les éditeurs français.
Bonjour, je souhaite publier un livre que j’ai écrit en anglais aux états unis, je voulais vous demander de me dire en bref quelles sont les étapes qu’il faut suivre une fois le manuscrit envoyé. par exemple est ce que je suis obligé de me retrouver longtemps sur le sol américain ou est ce que je peux travailler à distance pendant que l’éditeur édite mon livre ?
j’espère avoir été clair ! je vous remercie !
Je ne comprends pas : après l’avoir envoyé à un éditeur ? Un traducteur ? Vous l’avez envoyé pour le soumettre, ou parce qu’il a été accepté ?
Dans tous les cas, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de rester sur le sol pour hypothétiquement être appelé à travailler sur le livre. La plupart des échanges se font aujourd’hui par e‑mail, et les réunions peuvent s’effectuer en visiophonie… La situation est la même, que vous soyez publié aux États-Unis, en France ou n’importe où ailleurs.
Bonjour, je suis content de découvrir ce forum. Mes écrit sont encore en manuscrits et suis à la recherche d’un éditeur habituer pour la série religion et littérature car mon texte comporte beaucoup des versets bibliques. tu peux me proposer une ou des maisons en privé dans mes émail pour que je prenne contact. je suis africains et non habitué aux publications publics. je sais que mon livre sera un bestsellers mais intéressera beaucoup plus le public de la science c’est à dire le monde anglophone. Je veux que les 2 versions, française et anglaise soient lancée simultanément pour éviter la cassure. J’attends vos conseils le vite possible. Merci
Votre message montre une certaine méconnaissance des fonctionnements du milieu (« je sais que mon livre sera un bestseller » etc.) Je vous propose de lire quelques articles intéressants de mon blog, pour vous éviter beaucoup de déceptions dans vos démarches par la suite.
Je vous remercie Nicolas, bien que vous n’ayez pas bien compris ma question, vous y avez quand même répondu ! en fait j’ai déjà traduit le livre à mes frais, mais je ne l’ai pas encore envoyé à un éditeur !
Merci et bonne journée !
Bonjour
J’ai travaillé dans le monde de la traduction « corporate » en entreprise pendant 30 ans et j’ai parallèlement suivi des études d’aromathérapie. Je souhaite me reconvertir dans la traduction de livres dans ce domaine et j’ai à tout hasard écrit sur un site d’Aromathérapie anglophone pour proposer mes services de traduction. A ma grande surprise on m’a répondu de suite pour me demander de chiffrer la traduction vers le français d’un ouvrage écrit en anglais et qui a déjà été traduit en chinois. Mon contact est à la fois auteur du livre et éditeur. Comment dois-je procéder à votre avis ? Merci d’avance
Pour des questions depratique professionnelle, je vous invite à vous retourner vers les groupements métier, par exemple l’ATLF. http://www.atlf.org/
Bon courage avec ce beau projet !
Bonjour, pouvez vous me dire comment trouver un bon agent littéraire à New York (pour un livre de fiction humoristique)? existe-t-il des agents qui parlent français à New York(pour mieux communiquer avec eux même si je connais bien l’anglais)? et pouvez-vous me dire s’il y a des pièges typiques à éviter ?
je vous remercie infiniment et bonne journée !
Pour ma part je ne sais pas. Amis visiteurs, une idée ?
Ce n’est pas grave, je vous remercie Nicolas et bonne journée à tous !
Bonjour, je lis et j’apprécie énormément un livre en anglais (540pages) datant de 1947 et publié aux US (3ème édition en 2010). Ce livre me semblant réellement important dans son domaine et n’existant pas en langue française, je songé à en faire la traduction afin qu’il puisse être publié dans les pays francophones.
Est-ce une idée saugrenue ? Comment aborder la chose, quelle serait la meilleure option ?
C’est une belle ambition !
Je vous invite à lire ou relire l’article ci-dessus ; il vous explique surtout de ne pas mettre la charrue avant les bœufs : pour ne pas se retrouver avec une traduction sur les bras, il vaut mieux chercher d’abord un éditeur…
Bien compris. Merci pour votre conseil. J’ai bien apprécié les informations sur votre site.
Une info qui peut être utile : mes bouquins (pour enfants) sont régulièrement traduits, et ce dans une dizaine de langues. Il faut juste savoir que les retombées en droits d’auteur sont riquiqui, pour ne pas dire ridicules, et le suivi à l’étranger à peu près inexistant, même avec de grosses bonnes maisons d’édition bien sérieuses.
(Mais ça reste rigolo, sympa et bon pour le moral d’être publié en coréen, hongrois, norvégien, grec, italien ou chinois !)
Merci Sylvie de nous éclairer sur le revers de la médaille !
Bonjour et merci pour ces informations.
Je voudrais ajouter qu’il existe une aide financière à la traduction d’ouvrages en français offerte par le CNL (Centre national du Livre). La demande doit être faite par l’éditeur français et le dossier doit contenir :
– 20% de l’ouvrage traduit dans la langue cible
– le contrat de cession des droit entre l’éditeur français et l’éditeur dans la langue cible (qui doit être identifié)
– le contrat entre l’éditeur dans la langue cible et le traducteur, avec le salaire du traducteur.
– une bio du traducteur. Il faut qu’il soit un professionnel avec des références… pas juste le copain « bilingue » qui veut aider
– le projet de l’éditeur dans la langue cible : nombre d’exemplaires a paraitre, campagne de promotion, etc.…
L’éditeur français doit être considéré comme sérieux, avec un vrai catalogue, des ventes, etc..
La commission d’attribution de ces aides se réunit 3 fois par an et l’aide financière, si elle est accordée, couvre tout ou partie du salaire du traducteur.
Bon dimanche !
Merci pour ces précisions cruciales, qui manquaient effectivement à l’article. As-tu déjà expérimenté la publication à l’étranger ?
J’essaie.… c’est très difficile. Je cherche à faire traduire et publier mon roman L’ile des Rois en anglais, sorti en français en 2014. J’ai trouvé une très bonne traductrice. J’avais trouvé un éditeur en langue anglaise et nous avions justement commencé à préparer une demande de bourse au CNL, qui nous avait donné un premier retour positif. Malheureusement l’éditeur vient de nous laisser tomber, faute de moyen. C’est extrêmement difficile de « vendre » un livre à un éditeur qui ne peut pas le lire.…c’est un peu le chat qui se mort la queue, car comment peut-il l’aimer assez pour décider de le faire traduire s’il ne l’a pas lu…
La traduction littéraire est un métier… on m’a souvent dit : tu es bilingue, tu vis dans des pays anglophones, traduis-toi toi-même ! ». Mais je m’y refuse, je sais que j’abimerais mon texte. Je préfère continuer ma quête d’editeur…
Une réponse sincère.
Bon courage dans ton démarchage. Et n’hésite pas à poster ici le résumé en anglais et en français de ton texte.
Merci de me donner cette opportunité. Mon roman L’Île des Rois est publié par Editions Tensing, en voici un extrait et le résumé :
« C’était un matin très tôt, le jour se levait. Je notais un bruit inhabituel, comme un discret ruissellement d’eau, sans pouvoir le localiser immédiatement. Très vite il s’amplifia, remplit l’espace, il était partout, et je compris dans les yeux brillants de Sébélé : le Delta commençait sa métamorphose. L’eau de l’Angola arrivait au bout de son voyage et par endroit déjà, des flaques peu profondes se formaient sur la plaine en reflétant les roses de l’aube. L’Okavango nous envoyait un signal. Les militaires étaient partis mais l’eau arrivait, la nature nous invitait à la fête, nous étions chez nous. »
L’Île des Rois est le récit d’un immense amour qui se croyait invincible. Il ne l’était pas. La politique, la corruption et la maladie eurent raison de lui. L’un sans l’autre, ils étaient perdus, ces anciens amants flamboyants, ne savaient plus rien faire, alors pour survivre au naufrage de leur amour, ils se réfugièrent sur une Île du Delta de l’Okavango.
Au rythme de la nature et à travers les souvenirs de la narratrice, se retrace son épopée amoureuse, depuis leur première rencontre dans un bureau du gouvernement Botswanais, l’ascension, les trahisons et la chute jusqu’à ce camp de fortune en Okavango.
And in English, in case this post is read by a anglophone publisher 🙂 :
Kings’ Island.
Withdrawn in the Okavango Delta with her husband, a woman reviews her life in her adopted country, Botswana. Through her memories, told to the beat of nature, the reader is taken through her life, from the first encounter with her husband in an office of the government of Botswana, their political involvement in the country, the betrayals and the fall, to this lost paradise on Chief Island.
The novel is the story of a passion between an African man and a French woman. It is also the description of the magnificent Okavango Delta, and Botswana, little known country of Southern Africa, facing issues like corruption of the elite, diamond curse and HIV epidemic.
Bonjour, j’ai lu un livre en anglais (sur la théorie des jeux) et je l’ai traduit en français pour quelques amis qui ne sont pas anglophone (je ne suis pas professionnel) et ils m’ont demandé si ce serait possible de le mettre sur internet (gratuitement) afin qu’il soit plus facilement accessible, est ce légale si je n’ai pas eu de contact avec l’auteur ou l’éditeur ?
Ce serait clairement illégal. 😉
Merci Nico, tu me fais éviter « clairement » des problèmes ! 😉
Bon courage avec ce projet.
Bonjour à tous,
j’ai un projet de création d’une entreprise/maison d’édition, je voudrais traduire un livre anglais vers le français.
N’étant pas du métier, plusieurs questions me viennent à l’esprit :
1. Qui contacter ? L’éditeur ou l’auteur ou encore les deux en même temps ?
2. Ou trouver de bon traducteur ? il y a t’il un statu officiel ? ou est-ce une profession réglementé ?
3. Si tout est ok, j’ai tout fais traduire à mes frais, quel est mon retour sur investissement (pourcentage des ventes)?
4. Qui fixe le prix du livre ?
Merci d’avance
Geoffrey
Alors :
1. L’éditeur
2. Vous avez les coordonnées de l’ATLF dans l’article. Vous verrez, ils sont adorables.
3. La réponse est extrêmement variable ; c’est la magie du métier 😉
4. En France, c’est l’éditeur et personne d’autre.
Merci beaucoup Nicolas pour tes réponses et ta disponibilité
Je suis en train de naviguer sur le site de l’ATLF ou il y a plein d’infos précieuses
Pour la 3. c’est de la négociation avec le traducteur en fait ? il n’y a pas de grille tarifaire !
Et pour le prix du livre vous avez des pistes ou sites web ou je pourrais avoir une méthode pour établir un prix ?
Encore merci
Hello Geoffrey, pour la 3. tu demandais le retour sur investissement. Mais cela dépend du prix du livre, du pourcentage de droits, des ventes, de tes frais… Je pense que tu dois faire un tableau avec différents scénarios.
Le prix du livre st relativement figé selon les formats et le nombre de pages. Tu peux regarder des livres comparables en librairie, et tu auras une idée.
Les éditeurs utilisent une formule grossière pour la première approche : coût unitaire d’impression TTC x 5 pour un livre courant, x 6 ou 7 pour un beau-livre (pour avoir une idée du prix de vente public).
Bonjour, merci pour ce blog qui est très intéressant, précis et documenté. Je suis traductrice technique professionnelle et j’aimerais beaucoup traduire un ouvrage de l’anglais vers le français (ma langue maternelle) portant sur mon domaine de spécialité. J’ai contacté l’auteur qui est d’accord sur le principe, mais qui me renvoie à son éditeur situé au Royaume-Uni et qui a été mis en copie de notre discussion. Par ailleurs, j’ai quelques contacts auprès d’éditeurs en France, publiant ce type d’ouvrages. Je ne sais pas s’il convient d’effectuer plus de démarches, et si cela serait bien perçu. En même temps, j’ai l’impression que si je n’en fais pas, rien ne bougera…
Que me conseillez-vous ?
Je pense que la première chose à faire est d’approcher, vous et l’auteur, l’éditeur de départ, et de cerner précisément les conditions d’une cession de droits. ensuite, l’éditeur de départ vous donnera peut-être le feu vert pour démarcher en son nom des éditeurs dans la langue d’arrivée. Attention en tout cas à ne pas engager qui que ce soit sans avoir son accord…
Bonjour et merci beaucoup pour ce conseil ! Le problème maintenant est que l’auteur ne répond pas à mon dernier mèl, où je lui demandais le nom de son contact chez son éditeur (alors qu’il avait répondu très rapidement et positivement lorsque je lui avais parlé de mon projet). Pensez-vous que je peux faire des recherches et démarcher l’éditeur sans l’auteur ? En l’ayant informé en amont bien sûr.
Bien cordialement
Hum hum. Il se passe quelque chose entre l’auteur et l’éditeur. A moins que ce soit un gros mensonge baveux et que l’auteur n’ait en fait aucun contact… L’adresse mise en copie était-elle nominative ?
Ou bien votre auteur est simplement parti au ski et va réapparaître dans deux semaines ?
Essayez vraiment d’en savoir plus avant faire un mouvement irréversible.
Bonjour,
Je travaille depuis juin à mon premier manuscrit en français, le premier d’une série j’espère.
J’estime mon niveau en anglais pas si nul que cela et j’envisage de traduire moi-même mon roman dans cette langue, pour le soumettre à des maisons étrangères en plus de celles en France.
Mais avant de me lancer dans cette aventure, je pèse encore le pour et le contre et aurai besoin de votre lanterne.
Vous remerciant par avance.
Le pour et le contre sur quelle question précisément ?
Serait-il intéressant pour moi de traduire moi-même mon roman afin de le proposer à une maison anglophone ?
J’explique un peu le contraire dans l’article… 😉
Essentiellement lorsque l’on fait appel à quelqu’un.
Moi je parle de l’écrire moi-même.
L’exercice est complexe mais sans doute intéressant.
Les objections côté éditeur seront les mêmes : votre traduction est-elle de qualité ? Et s’il a sa propre écurie de traducteurs ?
Je pense que pour proposer le projet, vous n’êtes pas obligée de faire toute la traduction. Un bon dossier sera suffisant, et permettra même de passer plus d’arguments qu’une traduction seule…
Merci de votre conseil.
bonsoir à tous,
j’ai essayé de contacter un agent littéraire à New York, seulement j’ai appris que lui aussi n’acceptait que des écrits « sollicités » ! seulement je ne sais pas par qui ça doit être sollicité vu que c’est lui qui doit solliciter des écrits pour les maison d’édition ! pouvez-vous m’éclairer ? je vous remercie et très bonne soirée !
Sollicités par lui, j’imagine. L’idée est plutôt que c’est lui qui observe le « marché » des auteurs et qui contacte ceux qui ont du potentiel… Le mieux est de lui demander la précision, je pense. N’hésitez pas à la copier ici, cela intéresse tous mes lecteurs.
leur réponse m’a un peu surpris mais le fait qu’un agent ne veut pas de matériel qui ne soit pas « sollicité » veut dire qu’il accepte quelques premières pages du manuscrit et pas le manuscrit entier ! je trouve cette réponse un peu illogique étant donné que c’est la procédure « classique » d’un envoi de manuscrit (parce qu’on envoie pas un manuscrit en entier pour commencer mais juste le commencement) mais c’est ce qu’ils ont répondu.
bonne soirée et à bientôt.
D’accord, je comprends mieux : il accepte bien sûr les propositions « sauvages », mais ne veut pas voir sa boîte mail/boîte à lettres exploser ; il demande donc quelques pages comme avant-goût du texte complet ; s’il est intéressé, il réclame alors le manuscrit complet.
Il faut savoir que cela se pratique de plus en plus, notamment côté éditeurs (eux réclament plutôt un synopsis). C’est plutôt une bonne chose, selon moi : cela oblige les auteurs à apprendre à parler de leur texte, à se présenter eux-mêmes, à choisir des extraits… bref, à se professionnaliser.
Salut à tous
j’aimerais savoir si c’est permit de traduire le livre de quelqu’un autre. Si oui comment m’y prendre ? qu’est ce que je dois faire pour ne pas avoir des problèmes juridique ?
Merci
Votre question est encore un peu vague. Je vous invite à naviguer dans les commentaires de l’article, nombreux et passionnants, pour vérifier si votre réponse n’y est pas déjà.
Bonjour, je me permets de vous laisser ce commentaire car j’aurais une petite question au sujet de la traduction de romans. Imaginons, un auteur français qui est en contrat avec une maison d’édition française. Et qu’une maison d’édition américaine est intéresse pour éditer le roman de cet auteur en anglais. Si j’ai bien compris, il y a un contrat entre l’auteur et sa maison d’édition pour la vente de ses droits, entre les deux maisons d’éditions, et entre l’éditeur d’arrivé et le traduction. Mais en terme de rémunération, j’aimerais savoir qui touche des droits ? Le traducteur va toucher une part puisque c’est son travail, mais l’auteur initial du roman, touchera-t-il quelque chose des ventes à l’étranger ?
Bien sûr ! C’est là tout l’intérêt d’être publié à l’étranger !
Je rappelle qu’un traducteur ne touche pas vraiment de droits. Il est plutôt rémunéré sur facture, à la remise de son travail. Il est rarement intéressé aux ventes du livre.
Ah d’accord ! Parce que j’ai fait des recherches à ce sujet et il me semblait avoir vu que le traducteur touchait des sortes de droits. J’ai du mal comprendre, il y a énormément de choses spécifiques ! De ce fait, le traducteur touche-t-il plus selon les ventes du roman ou y a‑t-il qu’une seule rémunération pour le travail final ?
En tout cas, merci pour votre réponse et pour votre article, il m’a beaucoup aidé !
Non non, pas de droits pour le traducteur. A quel endroit avez-vous lu le contraire ?
Bonjour Nicolas,
Vous avez raison, la majorité des traducteurs anglo-saxons ne touchent pas de droits d’auteurs, mais je me permets cette précision concernant la rémunération des traducteurs en France.
Là où les traducteurs dits « techniques » ont un statut d’entrepreneurs et sont payés en tant que prestataires de service, les traducteurs littéraires ont en France le statut d’auteurs, et sont donc rémunérés, en tant que tels, en droits d’auteurs.
Ils perçoivent ce qu’on appelle un « à‑valoir » sur leurs droits d’auteurs, qui s’élève (idéalement et d’après les recommandations de l’ATLF pour l’anglais) à 21 euros par feuillet, soit 25 lignes de 60 signes, espaces compris.
Par contrat, le traducteur touche généralement entre 2% et 5% du prix de vente d’un livre en droits d’auteur. Dans le cas (rarissime) où les ventes du livre rapportent une somme dont 5% (ou 2%, ou 3%, ça dépend) dépassent la somme perçue par le traducteur en tant qu’à-valoir avant la sortie du livre, la maison d’édition est tenue de « rendre des comptes » au traducteur chaque année et de lui verser l’excédent.
Par exemple, Jean-François Ménard touche chaque année des droits d’auteur pour sa traduction de Harry Potter, dont les ventes ont depuis belle lurette dépassé son à‑valoir !
Mais ce sont des choses qu’on voit assez peu arriver dans la profession.
Merci pour ces données très précieuses ! Bonne continuation.
bonjour, n’ayant aucune connaissance en littérature ou en écriture, mais juste une petite question, qui peut être bête je ne sais pas. Est il possible d’écrire un livre tiré d’une série américaine. Il n’y a pas eu de traduction littéraire en français. Je m’imaginais pouvoir écrire peut être pas mot à mot, mais presque. Est ce faisable et autorisée ? Merci d’avance
La question est assez vague : vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais le faire accepter par un éditeur… S’il n’a pas l’accord des propriétaires des droits de la série, jamais il ne publiera un tel texte. Et si vous ne voulez pas de procès, je ne vous conseille pas de publier le texte « sauvagement » sur Internet.
Pourquoi ? Pour des questions de respect du droit moral, mais aussi du droit des marques. Je vous invite à vous rapprocher d’un avocat spécialisé du droit de la propriété intellectuelle. Je n’ai pas le droit de donner des conseils dans le domaine.
Pour éclaircir un peu ces questions, vous pouvez lire mon autre article (qui a été approuvé par un avocat) : https://ecriture-livres.fr/comment-publier/contrat-d-edition/
merci pour votre réponse, de toute façon j’en avais parlé autour de moi, et on m’a répondu, quel était l’intérêt d’écrire un livre en français tiré d’une série, en réécrivant le tout, autant regarder la série, bon c’est pas grave et surtout cela à l’air compliqué à faire. merci
Bonjour Nicolas,
je voulais vous demander ce que vous pensez de Wattpad (le Youtube des écrivains), y a‑t-il un risque à publier ses écrits sur cette plateforme et sur facebook ? atteindre des millions de vues signifie-t-il forcément qu’une maison d’édition va s’intéresser à vous ? je vous remercie et bonne soirée…
Je ne connais pas Wattpad que je ne pratique pas ni comme auteur, ni comme consommateur…
Je vais chercher des personnes susceptibles de vous répondre ici même.
Je réponds ici, parce que j’y publie depuis 1 an environ, en plus de l’édition, et pour moi c’est un réseau qui ne constitue en aucun cas un frein pour être publié derrière chez éditeur, mais qui ne constitue pas non plus un tremplin magique pour autant. Je pense vraiment qu’il faut y publier d’abord parce qu’on en a envie, qu’on apprécie ce type de publication, qu’on a plaisir à échanger avec ses lecteurs, etc. C’est comme n’importe quel autre réseau : si on n’y va pas par plaisir/avec l’envie de s’y investir et d’échanger, ça ne sert à rien d’y aller.
Après, concernant la population là-bas, elle reste majoritairement jeune, donc les histoires adressées à un public plus mature/développant des thèmes touchant plus des personnes un peu plus âgées y sont forcément moins populaires que les histoires pour public de 15/25 ans, il faut le savoir. Ceci-dit, d’expérience, on peut quand même y trouver son lectorat.
Concernant les éditeurs, enfin, peut-être certains sont-ils encore frileux par rapport aux textes déjà publiés sur le net (je vois parfois des éditeurs demander des « inédits jamais publiés même sur internet »), mais ça reste rare et je pense très très fort que ce sont des espèces en voie de disparition qui ne tarderont pas à se rendre compte que la publication gratuite ne constitue pas un concurrent pour eux mais plutôt un partenaire (et s’ils ne comprennent pas, il faut le leur expliquer).
Bref, comme le disait un jour Katsuni (je l’ai vu dire ça dans une ITW et j’ai trouvé ça très pertinent et le parallèle me revient souvent) : « il ne faut pas faire du porno dans l’espoir de percer en tant que chanteuse » => ça veut aussi dire qu’il ne faut pas publier sur Wattpad dans l’espoir d’être repéré par un éditeur. Si on veut publier chez un éditeur, on le contacte. Sinon, Wattpad c’est un réseau sympa pour peu qu’on ait envie de s’y investir. 🙂
Merci pour ce point de vue. Cela m’a l’air frappé au coin du bon sens ! J’étais prêt à balancer sur Wattpad mon essai de phénoménologie ontologique de la raison pratique, mais je vais encore le garder sous le coude…
merci infiniment Nicolas et Valéry ! bonne journée…
Bonjour et bonne année.
J’écris et j’édite des romans maritimes que je vends sous un statut d’autoentrepreneur (bic). Un ami anglais navigateur et auteur édité au Royaume Uni s’est lancé spontanément avec mon accord dans la traduction de mes livres. Je ne le rémunère pas, il fait cela pour le plaisir entre deux navigations il a commencé à m’envoyer son travail et il cherchera un éditeur anglais s’il arrive au bout. Sera-t-il possible alors de conserver tous mes droits d’auteur et d’éditeur pour la langue française ?
Merci, et tous mes voeux à vous aussi.
C’est un cas assez inhabituel : vous voulez dire qu’un éditeur anglais pourrait acheter les droits en anglais, alors même que le livre n’existe pas en français en France ?
Tout ceci est à négocier pour le contrat, mais je ne vois pas trop l’intérêt qu’il pourrait avoir à rechercher les droits en français.
Cela dit, lisez de plus près mon article : les éditeurs n’aiment pas que les circonstances leur imposent un traducteur. Votre ami devrait peut-être suspendre sa traduction et commencer à chercher l’éditeur, plutôt que poursuivre un travail qui ne trouvera peut-être jamais preneur.
Mes livres existent, j’ai créé une maison d’édition PEN-GAN, avec ISBN etc. je les mets chez quelques libraires pas trop loin de chez moi ou je les vends directement en toute légalité. J’écris essentiellement des romans historiques maritimes illustrés par des croquis, cartes et illustrations que je dessine ou peins moi-même, ce genre intéresse un nombre limités d’amateurs mes tirages sont donc limités mais je suis entièrement libre dans ma création et un éditeur m’imposerait certainement des contraintes qui ne me conviendraient pas. Mon ami fait partie de mes fidèles lecteurs il écrit les récits de ses navigations en solitaire et il a un éditeur. Il s’est mis à relire mon premier livre et s’est dit que tant qu’à faire autant le traduire. Ni lui ni moi ne sommes certains que cela débouchera sur quelque chose ma question était simplement de savoir si, en cas d’aboutissement, je pourrais continuer à vendre librement mes livres en français. Je pense que oui et la question n’est pas urgente. Je suis moi-même plaisancier.
D’accord, merci pour ces précisions. Ce que je disais reste valide : un éditeur de pays d’arrivée n’a aucun intérêt à vous priver de la vente dans le pays d’origine ; en tout état de cause, ceci doit être abordé puis figurer au contrat.
Bonjour Nicolas et Gautier. Un grand merci à Nicolas pour cet article riche en échange d’informations. Gautier, quelles démarches avez-vous faites pour créer votre maison d’édition ? Je suis traducteur professionnel et envisage d’ajouter d’autres cordes à mon arc ;-). Merci pour votre réponse
Pardon pour ma faute de frappe que je vois à l’instant en revenant sur votre forum. En ce qui concerne mon ami anglais j’ai oublié de préciser que ses récits de navigation sont édités en anglais et on été traduits par un éditeur français et qu’il a lui-même été sollicité pour traduire en anglais un ouvrage français sur les vagues scélérates. Votre réponse me sera utile en tout cas et je vous remercie pour votre attention précieuse et votre franche simplicité.
Bonjour. Suite à une proposition pour la traduction d’un livre , du Serbe en Français , n’étant pas traductrice professionnelle , j’ai demandé à l’auteur de m’envoyer une autorisation écrite pour la traduction et la proposition de l’oeuvre aux maisons d’édition. L’auteur (c’est une femme, elle vit en Serbie) me demande de lui adresser un exemple de contrat type que je n’ai pas étant novice dans ce domaine.…j’ai voulu me renseigner au près de l’ATLF , sans succès. Pouvez-vous me guider comment procéder ? J’ai déjà commencée à travailler sur la traduction c’est très prenant mais passionnant et j’aimerais pouvoir aller jusqu’au bout de cette aventure. Merci d’avance. Cordialement
Que voulez-vous dire exactement par « sans succès » ?
Je ne comprends pas bien ce qu’un contrat, ici, est censé encadrer. Peut-être devriez-vous préciser (ou faire préciser par l’auteur) ce qu’elle voudrait tant mettre dans un contrat ?
Bonjour. Merci pour votre réponse. J’ai revu avec l’auteur depuis. Cordialement
bonjour Nicolas,
je voulais vous demander si on pouvait envoyer un même manuscrit à plusieurs maisons d’édition qui sont dans le même groupe.
par exemple cherche-midi et first éditions pour le groupe Editis.
je vous remercie.
Cela dépend un peu des liens entre les différentes maisons. Je pense que mis à part le jour où le comptable discute des filiales avec le grand patron, chaque maison d’édition vit sa vie…
Bonjour Mr,
un producteur Américain me demande de lui fournir mon roman Français en Anglais. Existe t’il une aide ? je me suis renseigné et le cout n’est pas des moindres, comme vous le savez l’écrivain prend sur lui une grosse partie du travail et des frais.
Pouvez vous m’aider et me dire :
. Quel est le bon chemin pour faire traduire dans les normes FRANCO/AMÉRICAINE (association, validation, règles et normes…).
. Avez vous des adresses ou des pistes de traducteurs (de l’étudiant pour un premier jet à améliorer au vrai professionnel du milieu).
.Avez vous une idée du tarif à appliquer en vigueur ?
Merci bcp
Christophe
Aucune idée en ce qui me concerne. Peut-être quelqu’un a‑t-il une réponse ?
Bonjour, Je voyage beaucoup pour améliorer mon anglais. Je voudrais écrire un roman dans cette langue. J’en suis encore loin mais je commence à me demander si il est possible de faire les démarches pour l’éditer dans un pays comme l’Australie (car je suis ici maintenant), NZ ou bien Londres etc en étant Française et ne possédant pas le statut de résident permanent ?
La nationalité n’a rien à voir avec le « droit » d’éditer ou non, et heureusement.
Cela dit, avant de vous soucier de l’éditeur, consacrez-vous déjà au moins partiellement au chapitre « rédaction » de votre projet, non ?
Bonjour
Je suis l’auteur d’un essai historique publié sous contrat d’édition. Mon éditeur ‚sachant que je suis bilingue, m’a proposé de le traduire en italien. (Comme il s’agit d’un épisode de l’histoire romaine nous avons des raisons de penser que cela pourrait intéresser un lectorat italien, même restreint). Il m’a dit que je pourrais le publier soit chez lui, soit chez un éditeur italien .
J’ai fait la traduction. Je la ferai relire par un correcteur professionnel .
Pour diverses raisons je ne souhaite pas faire publier ma traduction chez l’éditeur de l’ouvrage français.
Quelle est la marche à suivre maintenant ? Puis-je choisir moi-même mon éditeur italien ? Puis-je démarcher moi-même auprès de lui ? Â quel moment précisément dois-je faire intervenir mon éditeur français ?
Merci pour ce blog !
Le point-clé est de vérifier ce que votre contrat stipule en termes de vente de droits. Si l’éditeur s’est gardé le contrôle là-dessus, vous n’avez pas trop d’options. En revanche, si le contrat ne traite pas de ce point, une bonne explication avec votre éditeur s’impose, non ? Tôt ou tard, apprendre que vous publiez en italien chez un autre éditeur lui arrivera à la figure. Autant le faire élégamment, sans le lui cacher, et en lui déroulant vos arguments ; peut-être qu’il pourrait même vous proposer des solutions, s’il tient très fort à cette publication…
Merci pour votre réponse .
En fait aujourd’hui le problème se pose en d’autres termes : dix-huit mois après la parution du livre (en français), l’éditeur ne m’avait toujours pas payé mes droits d’auteur ni donné la moindre nouvelle des ventes.
Il y a trois semaines je l’ai donc relancé, courtoisement je pense . J’ai eu l’impression pourtant qu’il était froissé mais par retour du courrier il m’a envoyé un chèque de .. 70 euros, correspondant à 37 exemplaires vendus (pour 2018 : le livre a paru le 16 mars 2018). Or, le jour de la présentation officielle du livre (avril 2018 donc), il m’a annoncé que 40 exemplaires venaient d’être vendus, au cours de la petite réception qui avait eu lieu dans les locaux de la maison d’édition.
Je suis assez découragée car il n’a pas fait l’ombre d’une publicité, contrairement à ce qui était stipulé dans le contrat. Il a opté, sans m’en avertir, pour une impression « à la demande », et s’est contenté de mettre le livre en vente sur Amazon, contrairement toujours au contrat.
Il refuse de le mettre en librairie, de participer à des salons ou des séances de dédicaces etc.
Du coup je n’ai pas donné suite à ma traduction italienne (qui est tout à fait prête pourtant).
J’avais l’intention de le remercier pour le chèque et de lui suggérer de faire un peu de publicité, tout en lui faisant part de mon étonnement et de mon déplaisir face au peu d’exemplaires vendus. Avec diplomatie, car le personnage est ombrageux. Est-ce une bonne idée ? Auriez-vous une autre suggestion ?
Peut-être vaudrait-il mieux que je me charge moi-même de la promotion, mais je ne sais comment m’y prendre. Et puis ‚n’est ‑ce pas trop tard ?
Merci d’avance .
Effectivement, ce sont de toutes petites ventes et un tout petit dispositif.
Vous pouvez proposer d’épauler l’éditeur, il a peut-être quelques actions en tête qu’il n’a pas le temps de conduire. Comme vous le pressentez, tout cela vient un peu tard après la sortie.
Concernant le calcul des droits, il n’est pas faux a priori : je rappelle que les droits sont calculés d’après l’état des ventes nettes à un moment précis. Si des exemplaires ont été retournés par les points de vente, ils sont déduits des ventes brutes.
Enfin, si vous constatez un manquement aussi flagrant que celui de faire de l’impression à la demande au lieu d’un tirage minimum, c’est peut-être une raison suffisante pour rompre le contrat, et essayer de donner une seconde chance au livre, ailleurs.
Bonjour,
J’ai pour projet de créer une maison d’édition, afin de publier entre autres choses des traductions inédites en français.
J’aimerais avoir des détails concernant l’achat de droits de traduction, si possible.
Est-ce que c’est une somme que l’on règle d’emblée à l’éditeur de départ ? Ou un pourcentage sur les futures ventes ? Ou ça dépend ?
Ce sont des auteurs connus, mais des ouvrages pour lesquels les ventes ne seront pas forcément faramineuses … (il s’agit de poésie)
Et pour ce qui est d’utiliser des illustrations pour des couvertures, obtient-on uniquement une autorisation en général, ou faut-il également passer à la caisse ?
Des réponses à ces questions pourraient m’aider à imaginer la viabilité du projet, à négocier, histoire d’avoir un ordre d’idée des tarifs pratiqués habituellement. Combien pour les droits de traduction pour un livre de poésie, si c’est une somme et pas un pourcentage ?
Merci.
Pour les droits de traduction, un traducteur a publié un commentaire sur le fil qui donne des précisions. A ma connaissance, il y a une somme forfaitaire d’achats de droits (qui se négocie en fonction du tirage prévu, des limites des droits annexes etc).
Pour les illustrations, une image = 1 facture, en effet. Mais ce petit monde fonctionne aussi sur les petits gestes gracieux. Il faut savoir ne pas trop en demander, savoir remercier publiquement et ne pas outrepasser une autorisation. La RMN est intraitable, je pense, mais les archives locales, les photographes particuliers peuvent faire des gestes sympathiques.
Je reste sur le conseil que je développe longuement dans l’article : pas de traduction avant la vente des droits…
Bonjour,
Je vous remercie pour votre réponse et message. Puis je encore vous demander ce que vous me conseillez pour l’édition (maison d’édition traditionnelle, auto édition ou auto publication..?). Je vous remercie beaucoup pour votre réponse. Bien Cordialement.
Auto-édition : des écrivains témoignent
et
Le contrat à compte d’auteur, c’est bien ou c’est mal ?
Je vais étudier ça !! merci beaucoup!!
Bonjour,
un livre, que ers lequel je vais depuis des années, qui est un « go to » en matières de politiques culturelles, est qui serait essentiel à cette littérature en français : problème il n’est pas traduit.
Puis-je contacter les maisons d’édition qui me semblent pertinentes avec un argumentaire pour en défendre la traduction (même si je comprends bien que je ne serai pas nécessairement choisie pour m’en charger in fine) ? ou
Dois-je me mettre en relation d’abord avec la maison d’édition d’origine ?
Merci beaucoup pour votre réponse !
Comme le coeur de ma démonstration est « la maison acheteuse des droits est la principale décisionnaire », je dirais qu’il faut commencer par trouver cette maison acheteuse, la convaincre de publier puis vous positionner comme traductrice.
Bonjour,
Je voulais être précis dans mes questions :
1) Si je me fais publier dans une maison d’édition française et qu’il ne remunere 10%/livre. Si mon livre est publié dans d’autres langues et dans d’autres maisons d’édition, garderais toujours le même droit sur leur vente ?
2) Si je me fais publier en français puisque c’est ça ma langue, mais que je pense que mon livre intéressera beaucoup plus le public anglophone, comment le faire comprendre à mon éditeur ?
3) Si je me fais publier dans une maison d’édition française, à qui revient la responsabilité de publier mon livre dans une autre langue ?
4) Si ma maison d’édition ne publie pas la version électronique et que le public (les étudiants) en demande, n’ai je pas non plus le droit de le faire ?
Merci beaucoup pour ce forum.
1) Lorsque vous signez un contrat pour une autre exploitation de votre oeuvre, dans une autre langue par exemple ou dans un autre pays, vous négociez les nouveaux droits à ce moment-là.
2) Il faut vérifier avant de signer que l’éditeur a l’envie et la force de travail pour chercher, habituellement, à vendre son catalogue à l’étranger.
3) Ce n’est pas une question de responsabilité. Par contrat (à compte d’éditeur), vous cédez à votre éditeur le droit d’exploiter l’oeuvre. Le contrat d’édition inclut souvent la vente des droits de publication à l’étranger, car si l’éditeur est coutumier de la chose, c’est un complément de revenus appréciable pour lui. Vendre les droits d’un livre lui permet parfois de « rentabiliser » un contrat.
4) A négocier avec votre éditeur. S’il ne publie pas de livre numérique, c’est peut-être parce qu’il s’estime trop exposé au piratage.
Bonjour,
Je suis très satisfait de toutes vos réponses. Les maisons d’éditions, mêmes s’ils vous disent « envoyer votre question », elles ne répondent pas, semant ainsi les doutes auprès de ce qui veulent leurs envoyer leurs manuscrits.
Merci !
Bonjour,
Je vous remercie pour votre article et le soin que vous prenais à fournir des réponses rapides et honnêtes aux personnes qui laissent des commentaires.
Mes questions reprennent certains éléments des questions d’autres commentateurs mais en ajoutent de nouveaux détails.
J’ai actuellement terminé mon livre sur la libération des animaux.
Etant donné que ma volonté est vraiment de pouvoir permettre à la majorité des gens du monde de pouvoir lire ce livre, du moins qu’il y ai au minimum un traduction anglaise et espagnole, plusieurs questions me tarodent.
Je dispose déjà des trois versions (je suis bilingue français-espagnole et une ami est américaine et vis en France depuis des années m’a aidé pour la traduction en anglais).
Je connais un petite et nouvelle maison d’édition aux Etats-Unis qui a pour avantage de ce centrer exclusivement sur le véganisme et le droit des animaux (ils s’appellent « Vegan Publishers » pour info). Travailler avec eux serait à la fois un honneur mais aussi une facilité logique. Mais je crois qu’il s n’ont pas des moyens financiers énorme, du au fait qu’ils sont relativement nouveaux sur le marché. Les questions que je me pose sont les suivante :
1- Une petite maison d’édition peut-elle ne pas avoir les moyens d’acheter les droits de vente à un potentiel éditeur de départ plus fortuné ?
2 – Pouvez vous me donner des exemples de prix ou des fourchettes grossière sur le montant qu’un éditeur d’arrivée doit débourser juste pour acheter les droits de publier le livre dans sa langue et sur son territoire ?
3 – Bien que vous semblez être contre, vu qu’il y a un risque potentiel que mon potentiel éditeur de départ français ne souhaite pas entamer des démarches pour que le livre existe en d’autres versions, n’est ce pas jouer la carte de la sécurité que de d’abord donner mon livre en anglais à la maison d’édition américaine pour qu’ensuite, ce soit eux qui entament les procédures pour les publications Française, Espagnole et autres langues (ils seront je pense intéressé pour que le livre existent en d’autre langues), et par la même occasion, empochent le montant de droit de cessions que les éditeurs d’arrivées leur verseront ?
4 – Si j’ai bien compris, un éditeur de départ est toujours « gagnant » par rapport aux autres éditeurs d’arrivée (en dehors des paramètres du C.A. dû à la vente du livre dans leur langue) car il empoche le « pactole » du montant des droits de cession des différentes éditeurs d’arrivée qui voudront bien publier le livre dans leur langues ?
Pour tout vous dire, vous l’aurez sans doute compris, ma crainte est de me retrouver « pris au piège », « coincé » et « bloqué » avec un éditeur français qui ne permettra jamais à mon livre de passer les frontières nombrilistes et « rikiki » de la petite langue de Molière sur le plan international (ou qui le permettra mais après des années et des années) Peur d’avoir fait le mauvais choix de départ en donnant mon livre à un éditeur Francais alors qu’un éditeur américain qui est animé précisément par la même philosophie que le sujet de mon livre pourrait sans doute le faire voyager.
Je vous remercie énormément de vos réponse et attends avec impatience votre retour de spécialiste.
Bien à vous,
Jérémie Lopez.
(lopez.jeremie@hotmail.fr)
Difficile de vous répondre en détail…
1. Ce coût peut en effet être rédhibitoire pour une petite maison. En contrepartie, elle bénéficiera déjà de la visibilité du livre à l’étranger et pourra s’en servir comme argument.
2. Aucune idée, ce sont des infos bien gardées… C’est à l’éditeur intéressé de demander un prix.
3. Vérifiez votre contrat. Il n’y a pas de raison que l’éditeur de départ n’ait pas gardé la possibilité de vendre les droits à l’étranger.
4. C’est cela. Mais votre façon de le dire est fallacieuse : c’est l’éditeur de départ qui prend le risque de faire exister l’œuvre le premier. La vente de droits à l’étranger, comme la vente de droits d’adaptation, de droits dérivés etc, est une compensation pour le risque, et qui arrive tout de même bien rarement…
Mais pour finir sur une note positive, si votre sujet a du potentiel, je ne pense pas que l’éditeur de départ se fera prier pour entamer des démarches de ventes de droits.
Bonjour,
J’ai eu le plaisir de lire votre article aujourd’hui en cherchant des informations sur le net.
En effet, ça fait des mois que j’essaye de trouver des informations sur la traduction d’une langue étrangère en français. Ma mère a publié des livres dans son pays natale L’Albanie, poésie, romain, nouvelles, et elle voudrait publier un ou plusieurs en langue française. Comment trouver une maison d’édition qui a le « service » de traduction et qui pourrait être intéressé par les livres de ma mère ?
A noter, que on Albanie, les règles ne sont pas si stricte, les maison d’éditions, existent que par le nom, pas de contrat et les auteur prennent toute en charge. Alors il n’y aura pas de problème de ce côté.
En vous remerciant de votre aide.
Bien à vous
Aurora
C’est un domaine étranger de l’édition française que je ne connais pas bien ; voir chez Noir sur Blanc, peut-être ?
Bonjour Nicolas et Bonjour à tous.
je voulais vous demander :
1- une fois que l’auteur ait achevé d’écrire le livre et qu’il ait été accepté par un éditeur, est ce que l’auteur a « quelque chose à faire » (par exemple coté promotion) – je suis novice en la matière.
2- un auteur peut-il être anonyme et utiliser un nom d’emprunt (notamment pour éviter que son entourage ne sache qu’il a été publié), est ce que toutes les maisons d’édition acceptent ça ?
je vous remercie.
L’éditeur préférera toujours un auteur qui s’implique pour la promotion de son livre. De nos jours, avec les réseaux sociaux, les pages perso… la figure de l’auteur détaché des aspects « sociaux », est de moins en moins crédible…
Pour ce qui est du pseudonyme, il faudrait le confirmer auprès d’un juriste, mais il me semble que c’est votre droit. Vous pouvez toujours en discuter avant la signature du contrat.
Bonjour, je suis tomber sur votre site par hasard en cherchant un moyen de traduire un livre.
je souhaite faire traduire un livre édité en Allemand et que je souhaite lire en Français ne parlant pas un mot d’allemand.
Pouvez-vous m’orienter il s’agit d’un livre écrit par un Psychiatre et qui parle ésotérisme donc avec un besoin de bien traduire le sens décrit dans ce livre de Georg Lomer.
Je vous remercie infiniment de l’aide que vous pourriez m’apporter.
Cyrille
Peut-être le passer dans un traducteur automatique, s’il existe sous forme numérique ?
Pour votre usage privé, bien sûr.
Bonjour Nicolas et bonjour à tous.
un auteur débutant et inconnu peut-il envoyer son manuscrit à une maison d’édition prestigieuse (exemple : xo éditions) ou est ce qu’il n’y que les célébrités et personnalités influentes qui peuvent le faire. est ce juste une perte de temps ?
je vous remercie.
La réponse est un peu partout sur ce blog, je vous invite à lire d’autres articles que celui-ci sur la traduction.
La question n’est pas entre « débutant/prestigieuse » mais entre « inconnu/déjà connu de la maison ». Certaines maisons refusent les envois spontanés, d’autres les recherchent, et peu importe leur « prestige ».
Bonjour
Une amie et moi aimerions traduire un livre français en allemand pour lequel nous avons eu un coup de coeur (j(ai déjà eu une auto entreprise de traduction auparavant, domaines techniques et nous avons toutes les deux fait de la traduction pour nos études).
Elle a contacté l’éditeur français qui est plutôt partant et connait des éditeurs allemands. Il nous propose de traduire un chapitre pour démarcher des éditeurs allemands ensuite.
Pouvons-nous demander un « contrat préliminaire » afin d’être sûres que l’éditeur allemand, s’il s’en trouve un, nous prenne comme traductrices pour la suite du livre ?
Je vous remercie grandement !
Question intéressante (désolé de répondre aussi tard).
Avec qui voudriez-vous conclure ce « contrat préliminaire » ? Avec l’éditeur français. Mais il n’a aucun pouvoir de s’engager pour le potentiel éditeur allemand. Et avec une exigence pareille, la vente des droits est déjà compromise. Vous suggérer en tant que traductrices, fera plutôt partie de ces choses informelles qui se discuteront de vive voix entre les deux éditeurs…
Vous pouvez peut-être demander un accord pour que vos chapitres vous soient payés, s’ils ont servi à attirer l’attention d’un éditeur allemand.