Ce que vous allez apprendre dans cet article :

  • Maximiser vos chances en mini­mi­sant vos efforts
  • Organiser votre cam­pagne de soumission
  • Trouver les ren­sei­gne­ments utiles

Vous avez tout essayé pour trou­ver un édi­teur ? Mais avez-vous effec­tué ces 9 démarches fondamentales ?

Vous venez de bou­cler votre manus­crit, et vous allez démar­rer votre cam­pagne de sou­mis­sion. Malheureusement, le doute, tel un David Douillet gavé de créa­tine, vous étreint : parmi les plus de 3500 mai­sons d’é­di­tion fran­çaises, laquelle choi­sir ? Comment cibler les édi­teurs qui cor­res­pondent à votre pro­jet ? Comment être sûr de vous adres­ser aux mai­sons poten­tiel­le­ment intéressées ?

Passons en revue les 9 prin­cipes d’une cam­pagne bien ficelée.

1. Méfiez-vous de vos réflexes

La toute pre­mière fois, vous vous direz « Je vais com­men­cer par Galligrasseuil, à tout hasard. » Parce que même si on vous a mis en garde, vous pen­se­rez secrè­te­ment que pour vous, la grosse mai­son pari­sienne fera une excep­tion. Qu’emballé par votre texte, « Antoine » fera tout pour vous « signer ».

Cela n’arrivera pas, vous pou­vez me croire sur parole. Et pour­quoi ? La qua­lité de votre texte n’est même pas en cause. Mais pour entrer dans une de ces enseignes, il faut être déjà publié ailleurs, ou recom­mandé par quelqu’un de la maison.

En matière d’édition, oubliez les brillantes idées qui finissent par « à tout hasard ». Ou alors, vous n’avez pas si envie que ça de vous faire éditer…

2. Revenez aux fondamentaux

Maintenant que vous avez vécu des mois, des années peut-être avec votre manus­crit, vous avez une réponse, plus ou moins claire, à la ques­tion du « Quoi ? » (de quoi parle mon livre) et du « Pour qui ? » (quel est mon lec­teur potentiel).

Trouver un éditeur
Trouver un édi­teur, tout un art : quand on veut pêcher un bro­chet de ruis­seau, on n’appâte pas avec des grou­fi­gnolles mordorées.

Votre texte relève d’un genre, deux peut-être ; d’un sous-genre, si ça se trouve. Définissez-le.
Faites preuve de bon sens et d’honnêteté. Ne jouez pas à « mon texte parle d’un peu tout, il y a beau­coup de choses dedans, je vous laisse lire, vous ver­rez bien. » Personne, parmi vos édi­teurs pros­pec­tés, ne se don­nera cette peine.

Vos réponses au « Quoi ? » et au « Pour qui ? » vous paraissent dou­teuses ? Cherchez des confir­ma­tions ou des rec­ti­fi­ca­tifs. Consultez vos bêta-lec­teurs.

Et si vous hési­tez tou­jours, rap­pe­lez-vous cette évi­dence : on écrit des livres comme ceux qu’on aime lire. Regardez vos livres de che­vets, et vous vous rap­pel­le­rez ce qui vous passionne !

3. Explorez les sources

Maintenant que vous avez une idée du « Quoi ? » et du « Pour qui ? », vous pou­vez com­men­cer à cher­cher des édi­teurs per­ti­nents.
Où trou­ver des noms d’éditeurs per­ti­nents ? Partout ! Il n’y a qu’à se bais­ser pour en ramasser :

  • encore une fois, allez voir votre propre biblio­thèque de chevet ;
  • dans votre entou­rage ; atten­tion, recher­chez les connais­seurs du genre. Votre grande sœur vous répond éva­si­ve­ment « Va voir chez Galligrasseuil… » ? Oubliez, elle n’y connaît rien.
  • sur Internet. Comment ? Trouvez un point d’entrée sur le genre concerné (blog lit­té­raire, forum de fans) et lisez les listes de « sites amis ». Vous allez assez vite ren­con­trer des noms de mai­sons d’édition ;
  • chez le libraire ; choi­sis­sez un moment où il a un peu de temps (soyez prêt à reve­nir), et deman­dez-lui quelques noms.

4. Pour trouver un éditeur, lisez

Vous voilà équipé de quelques noms d’éditeurs. Cependant, cette ébauche de lis­ting n’a pour le moment qu’un inté­rêt théo­rique. Il va vous fal­loir le « qua­li­fier », l’enrichir de ce que vous allez apprendre sur cha­cune de ces maisons.

Pour cela, dif­fi­cile d’y cou­per, pas­sez par la case « lec­ture ». Lisez des livres de chaque édi­teur. Tel est le plus sûr moyen de savoir si vous êtes faits l’un pour l’autre. Et puis, si vous vous retrou­vez un jour face à face, vous sau­rez lui par­ler d’un truc qui lui fait plai­sir : lui !

Beaucoup de jeunes auteurs ne se sou­cient pas du tout de lire. Quand je dis­cute avec eux, je vois qu’il n’y a aucune place, dans leur vie, pour la lec­ture. Lire et écrire sont les deux phases de la res­pi­ra­tion. Ne l’oubliez pas.

5. Écoutez ce qu’on vous dit

Intéressez-vous aux docu­ments d’information de l’éditeur. Les édi­teurs font de leur mieux pour com­mu­ni­quer sur ce qu’ils recherchent. Trouver ces infor­ma­tions n’est pas dif­fi­cile. Les conte­nus, sur leur site Internet, qui vous inté­ressent, s’appellent « Qui sommes-nous ? » ou « Notre his­toire », « Catalogue » et « Guide de sou­mis­sion » (= la note tech­nique sur la manière de pré­sen­ter votre manuscrit).

Parfois, l’éditeur annonce de manière visible qu’il ne pren­dra plus les sou­mis­sions pen­dant un cer­tain temps. Respectez sa demande : si vous pas­sez outre, vous serez de toute façon ignoré.

6. Enquêtez

Il vaut mieux, dès à pré­sent, vous faire une idée de la « puis­sance de feu » de l’éditeur. Non pas for­cé­ment pour le sno­ber en rica­nant, mais pour vous évi­ter des décep­tions et des aigreurs.

Si vous ne vou­lez pas publier à compte d’auteur, appre­nez à détec­ter le compte d’auteur caché. Pour cela, il existe un moyen tout simple : inté­res­sez-vous à la visi­bi­lité de l’éditeur. Cherchez ses ouvrages en librai­rie, ou sur les grosses librai­ries en ligne. Posez la ques­tion à votre libraire. Si l’éditeur est vrai­ment inconnu, c’est soit qu’il est très petit (à ne pas négli­ger, donc), soit qu’il ne vit que par la pres­ta­tion de ser­vices aux écri­vains, et ne se sou­cie pas de dif­fu­ser ses productions.

7. Prenez contact

À de rares occa­sions, les édi­teurs sortent de leurs quatre murs. Leur teint bla­fard rou­git à la lumière du jour. Leurs mains sont prises de trem­ble­ments : l’agoraphobie est un nau­frage… On les entend même, paraît-il, arti­cu­ler péni­ble­ment quelques mots dans ce lan­gage qu’ils ne pra­tiquent le reste du temps que par écrit. Ces évé­ne­ments sur­na­tu­rels se nomment « salons du livre ».

Blague à part, ne ratez pas les salons. Rendez-vous dans ces grand-messes du livre pour dis­cu­ter avec ceux qui les publient. Tel est le meilleur moyen de savoir ce qu’ils recherchent, et ce qu’ils refusent. Cependant, ne leur appor­tez pas votre manus­crit : vous avez déjà assisté un rem­bal­lage de stand ? Croyez-moi, c’est l’en­fer sur terre.

Notez le nom de votre inter­lo­cu­teur, ou celui de la per­sonne indi­quée. Avoir mon­tré votre visage, avoir lâché quelques infor­ma­tions allé­chantes sur le pro­jet sera, lors de la récep­tion de votre manus­crit, un sym­pa­thique petit « plus ».

Ah, et pro­fi­tez-en pour ache­ter un livre, si l’entretien vous a enthou­siasmé. Ce ne sera pas de l’argent gas­pillé : rap­pe­lez-vous ce que je disais plus haut : lisez !

Je note aussi que depuis quelques années, dans de nom­breux salons du livre, des speed datings sont orga­ni­sés. Au lieu d’y aller pour dra­guer une tendre moi­tié poten­tielle, il s’a­git en l’oc­cur­rence de pré­sen­ter rapi­de­ment son pro­jet à un édi­teur et de l’emballer en cinq sec. De l’a­veu même des édi­teurs, c’est un moyen pri­vi­lé­gié pour eux de trou­ver des pro­jets. Tentez le coup, mais comme tou­jours, soyez bien préparé…

8. Soyez pro

Sur les ques­tions Yahoo !, on adore deman­der sans cesse les mêmes infor­ma­tions. On adore aussi répondre n’importe quoi. Tout le plai­sir est dans le papo­tage. Ne pre­nez pas vos rap­ports avec les édi­teurs comme une ses­sion de ques­tions Yahoo !

Ainsi, évi­tez de manière géné­rale de télé­pho­ner à un édi­teur qui n’est rien pour vous. Beaucoup de choses peuvent se trai­ter par écrit. L’éditeur pré­fère net­te­ment choi­sir le moment de la jour­née, de la semaine, où il se consacre au futur et aux manuscrits.

Évitez de lui poser :

  1. les ques­tions qui désespèrent ;
  2. les ques­tions ridicules ;
  3. les ques­tions qui agacent.

1. Ne lui deman­dez pas des infor­ma­tions qui n’existent pas ou que vous pour­riez faci­le­ment obte­nir tout seul :

  • « Expliquez-moi, ça marche com­ment, l’édition ? »
  • « Si je vous envoie mon texte, j’aurai une réponse quand ? »
  • « Vous publiez en alle­mand ? Vous faites des livres en mie de pain ? »

2. Ne vous ridi­cu­li­sez pas. Ne don­nez pas l’impression que vous vous croyez déjà accepté :

  • « Vous pra­ti­quez quel pour­cen­tage de droits d’auteur ? »
  • « J’ai envie de faire un geste pour votre mai­son, je vous pro­pose donc un manus­crit. Vous pré­fé­rez me bai­ser les pieds ou me cirer les chaussures ? »

3. Ne sous-enten­dez jamais que vous vous méfiez de votre par­te­naire poten­tiel. De toute manière, ces ques­tions-là n’obtiendront jamais, dans la phase de démar­chage, de réponse :

  • « Vous pour­riez m’envoyer un modèle de contrat ? »
  • « Vous tirez à com­bien, en général ? »

Si vous n’êtes pas à l’aise dans les rap­ports avec les édi­teurs, il vous reste tou­jours la solu­tion du conseiller édi­to­rial. Lui saura se ren­sei­gner pour vous.

9. Créez un listing

Vous avez fait un pre­mier tour d’horizon ? Vous com­men­cez à étouf­fer sous les infor­ma­tions ? Ouvrez un lis­ting. Pensez-le pour qu’il vous serve durant toute l’opération de sou­mis­sion, voire pour vos pro­chains ouvrages.

Je vous donne un modèle qui en vaut d’autres ; n’oubliez pas de le tenir à jour et… ser­vez-vous de la fonc­tion « tri » à volonté !

ÉditeurNom du contactAdresseE‑mailTéléphoneGenres, pré­fé­rencesEnvoyé mon texte le…Réponse le…Autres choses à savoir
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Vous avez accordé du temps à cha­cune de ces étapes ? Vous voilà armé pour lan­cer la cam­pagne de sou­mis­sion.
Destinations sui­vantes ? Le cour­rier d’accompagnement, et la pré­sen­ta­tion du manus­crit.


A ton tour, épis­to­laire inter­naute : raconte-nous ta plus belle his­toire d’a­mour avec un éditeur…

20 commentaire

  1. Manuel .G a dit :

    Un article fort intéressant.

    En effet, il est plus que néces­saire de savoir trier et sélec­tion­ner les mai­sons d’édition afin de tirer – dans un cer­tain sens – le meilleur pro­fit pour son manuscrit.

    Dès lors, je pense qu’il est plus réflé­chi d’agir de la sorte afin d’éviter quelques petites mésa­ven­tures comme tu le cites si bien.

    Manuel .G

    1. nicolas a dit :

      Je pense même que c’est la dif­fé­rence entre les gens qui se font publier un jour, et ceux qui res­tent impu­bliés (à qua­lité de manus­crit égale, bien sûr 😉 )

  2. pauline a dit :

    votre blog est vrai­ment très ins­truc­tif ! je viens de dépo­ser mes manus­crits et vos conseils m’ont aidé dans la der­nière ligne droite. D’ailleurs, avez vous une idée des délais de réponses (qu’elles soient posi­tives ou néga­tives !). merci d’avance. pauline

  3. Kanata a dit :

    Ce n’est pas tombé sous les yeux d’un aveugle. Je comp­tais d’ailleurs tout à fait m’y prendre ainsi. Quant au tableau fil­tré, de toute façon, c’est juste impens­sable de faire sans chez moi ! OCD ? TOC ? Moi ? Je ne vous per­mets pas !

  4. Pollux Sautereau a dit :

    Bonjour,

    Tout d’abord je sou­haite vous féli­ci­ter et vous remer­cier pour la mine d’informations que vous pré­sen­tez dans votre blog.

    Me trou­vant, comme tant d’autres, à la croi­sée des che­mins après la rédac­tion d’un pre­mier roman, j’hésite entre édi­tion élec­tro­nique sur Kindle ou… trou­ver un édi­teur poten­tiel­le­ment inté­ressé par mon oeuvre magnifique 🙂

    Il m’apparaît en effet que la sélec­tion d’éditeurs aux­quels sou­mettre ma mer­veille relève essen­tiel­le­ment de la chance et du hasard : consul­ter ma table de che­vet, inter­ro­ger ma soeur et flâ­ner sur Internet semblent les meilleurs axes de pêche.

    Existe-t-il en France une revue res­sem­blant à « The Writer’s Market » (
    http://www.writersmarket.com/
    ) qui liste les édi­teurs, les genres qu’ils publient, leurs res­pon­sables édi­to­riaux, les lon­gueurs de textes souhaitées, … ?

    Merci pour votre réponse

    1. nicolas a dit :

      Il n’y a pas à ma connais­sance de res­source comme Writers mar­ket. Il y a bien l’annuaire Audace, mais qui reste obsédé par une seule ques­tion : déni­cher le vilain compte d’auteur…
      Merci en tout cas de l’info, je vais creuser…

  5. Soline Lippe de Thoisy a dit :

    Bonjour,
    Au hasard de ma quête à l’éditeur, longue, cou­teuse et frus­trante, j’ai trouvé quelques mai­sons qui demandent les manus­crits par email. Je trouve qu’ils méritent d’être nom­més. Non seule­ment ils sauvent des arbres, mais ils pré­servent aussi le porte-mon­naie des écri­vains fauchés.

    Vents d’ailleurs
    Flagrant d’Eli
    Les Contrebandiers (même si offi­ciel­le­ment c’est par courrier)
    Max Milo
    Emue.
    Rechercher un édi­teur a un cout, et la pos­si­bi­lité d’envoyer son manus­crit par email peut deve­nir aussi un critere !

  6. Soline a dit :

    Je rajoute à ma liste Kero, une mai­son mon­tée en 2012 par Philippe Robinet, qui aussi accepte les manus­crits par emails.

    Les Contrebandiers publient une dizaines de titres par an. Des romans, de la fic­tion. Ils aiment le « sub­ver­sif ». Ils sont très acces­sibles et motivent leur refus. Mon roman, à titre d’exemple, a été refusé pour la rai­son sui­vante : « Votre écri­ture est fluide et bien adap­tée àvotre pro­pos. L’histoire est entrai­nante, mais ce n’est pas assez rugueux pour nous ». C’est très agréable d’avoir un retour et de savoir que l’on a été lu. Même si ce serait plus agréable d’avoir été retenue…

    Max Milo publie « des romans réso­lu­ment lit­té­raires, fran­çais et étran­gers, qui tentent d’établir une pho­to­gra­phie fic­tion­nelle des méta­mor­phoses de la vie occi­den­tale… [ ] Des des­tins de cou­rage, une vision du monde à la fois poé­tique et politique… »

    Emue est une mai­son d’édition fran­co­phone basée en … Australie. « Emue est une mai­son d’édition qui vit dans le nuage. Elle publie simul­ta­né­ment des livres au for­mat numé­rique et papier. Son but est de révé­ler des auteurs nou­veaux, dif­fé­rents et libres. Des textes vifs, forts, empreints d’humour et de poé­sie, qui portent un regard cri­tique sur notre époque ». Ils publient en papier et numé­rique simultanément.

    Kero publie des romans contem­po­rains, fran­çais et étran­gers. En papier et numé­rique simultanément.

    Vents d’ailleurs est une mai­son fon­dée en 1999 par Jutta Hepke et Gilles Colleu. « Nous édi­tons des livres venus des cultures d’ailleurs, proches ou loin­taines, convain­cus que la connais­sance des cultures du monde aide à bâtir une société plus soli­daire et plus intel­li­gente. Le cata­logue de Vents d’ailleurs construit des pas­se­relles vers ces ima­gi­naires, pro­pose des livres pour enri­chir les êtres humains dans leur recherche d’humanité. La lit­té­ra­ture est ainsi très pré­sente dans le cata­logue, mais éga­le­ment les albums jeu­nesse, l’art et les sciences humaines ». 

    Toutes ces mai­sons sont à compte d’éditeur. Pour les mai­son à comptesd’auteur et l’édition à la demande, l’envoi par email est déjà la norme.

  7. didyme a dit :

    Bonjour,
    j’ai lu quelque part que cela est mal vu par les édi­teurs quand on envoie son manus­crit à plu­sieurs mai­sons en même temps. Cela se sau­rait parce que les gens du milieu se connaî­traient entre eux, et ils n’aimeraient pas aider un auteur à peau­fi­ner son oeuvre pour le perdre ensuite à un concur­rent. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce qu’on devrait envoyer son manus­crit à un seul édi­teur à la fois (ce que j’ai fait jusqu’ici) ?
    Merci d’avance pour votre réponse.

    1. nicolas a dit :

      Il y a une dif­fé­rence entre « envoyer » et « être accepté ». Bien sûr, vous pou­vez envoyer le texte à plu­sieurs édi­teurs. S’il est accepté, et que vous vou­lez vrai­ment cet édi­teur-là, et que le contrat est signé, vous devez bien entendu infor­mer tous les autres que votre texte n’est plus disponible.

      Un édi­teur ne com­men­cera pas à tra­vailler sur votre texte tant qu’il ne l’a pas offi­ciel­le­ment réservé, au moyen d’un contrat.

      Enfin, les édi­teurs, certes, parlent sou­vent entre eux, et se confient les petites misères que leur font les auteurs. Mais jamais ils n’iront indi­quer à un concur­rent les manus­crits qu’ils envi­sagent de publier, et rare­ment les ouvrages à paraître, les col­lec­tions qui vont être lan­cées etc. Ils vous deman­de­ront même, à vous auteur, le secret absolu.

  8. Marion M. a dit :

    Bonjour,

    je tiens d’abord comme tant d’autres à vous remer­cier pour toutes les infos et conseils que vous par­ta­gez. Cela per­met de prendre conscience de cer­tains élé­ments qu’on aurait passé à la trappe lors de nos démarches, aussi méti­cu­leux que cha­cun essaie de l’être pour mener à bien un projet.

    J’ai décou­vert avec sur­prise et plai­sir votre tableau de lis­ting d’éditeur, que j’avais ficelé à peu près de la même manière ces der­niers jours. Ca me ras­sure, ça m’a pris un cer­tain nombre d’heures et effec­ti­ve­ment ça per­met de cer­ner les mai­sons d’édition sus­cep­tibles d’être inté­res­sées par notre tra­vail. Je trouve aussi que cela donne la pos­si­bi­lité de se poser les bonnes ques­tions et d’affiner notre propre concep­tion du tra­vail (genre, public, visibilité).

    Dans l’idée, je fai­sais ce lis­ting pour pou­voir per­son­na­li­ser mes lettres (citer peut être cer­taines col­lec­tions de l’éditeur et mon­trer qu’on s’intéresse à sa démarche éditoriale,etc.) et aussi pour voir quels sont ceux qui acceptent les envois par pdf. Comme ça a déjà été évo­qué plus bas dans les com­men­taires, c’est vrai que c’est coû­teux de se lan­cer dans l’envoi de manus­crits, sur­tout que le pro­jet que j’essaie de réa­li­ser avec un col­la­bo­ra­teur est une série de brèves illus­trées (frais d’impression très éle­vés pour obte­nir une qua­lité convaincante).

    Merci donc, je conti­nue mes démarches avec un peu plus d’assurance que la veille et vous sou­haite une excel­lente continuation.

    1. nicolas a dit :

      Des brèves illus­trées ? Voilà qui sort de l’ordinaire !
      Je vous sou­haite toute réus­site, et vous remer­cie beau­coup pour ce retour…

  9. RD THOM ( http://www.thomasrogerdevismes.fr/ ) a dit :

    Bonjour Monsieur,

    Jeune auteur, j’ai suivi à peu près ce plan, sans connaître votre site.
    Je vous demande d’ailleurs par­don, venant tout juste de le découvrir.
    Deux mai­sons sont inté­res­sées (Actes Sud et XO).

    Très res­pec­tueu­se­ment.

  10. EmilieDerck a dit :

    Bravo pour cet article !
    Pour aller plus loin, je dirais qu’à l’heure où les édi­tions à comptes d’auteurs fleu­rissent, j’apprécie aussi de tom­ber sur une mai­son d’éditions à compte d’éditeur, qui ne demande aucun sous aux auteurs et qui se charge d’organiser les cam­pagnes de pro­mo­tion. J’ai par exemple eu récem­ment la chance de trou­ver les édi­tions Maia qui pro­posent du compte d’é­di­teur et qui accom­pagnent vrai­ment bien (l’in­té­rêt aussi des petites struc­tures plus agiles).

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