Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Ce qu’est un bêta-lecteur
- La différence entre bêta-lecteur pro ou bénévole
- Comment trouver un bêta-lecteur
Se faire relire, obtenir des avis de lecture est une étape incontournable du processus d’écriture. Comment trouver le bêta-lecteur idéal ?
Combien de bêta-lecteurs ?
Parfois, il suffit d’un ; en général, deux-trois personnes seront suffisantes pour pointer les problèmes. Au-delà, vous allez crouler sous les avis, et vous vous retrouverez paralysé au moment de reprendre votre prose.
Ceci a une conséquence que vous ne voyez pas encore forcément : vous allez devoir choisir. Et même, faire le difficile – parmi les gens qui sont partants pour vous lire, bien sûr -.
L’entourage
Vous avez toute latitude pour faire lire votre texte, ou des extraits, à votre entourage. Vos proches vont certainement vous encourager, et vous pouvez les en remercier, car grâce à eux vous viendrez peut-être à bout de votre projet de livre.
Mais avez-vous cherché un regard critique ? Un « bêta-lecteur », comme on les appelle, en référence aux « bêta-testeurs » du monde du jeu vidéo ? Ce regard critique, vous ne le trouverez pas dans votre entourage. Vos proches n’oseront jamais vous faire de peine, ils n’iront jamais à fond dans la critique. Ou bien même ils vous désapprouveront, et ils tenteront de vous décourager d’écrire.
Qui fait partie de l’« entourage » ? En l’occurrence, tous les gens qui vous connaissent de près ou de loin. Cela comprend la famille, bien sûr, tous vos amis, vos collègues de bureau, vos clients…
J’ai eu affaire un jour à un médecin chirurgien cardiaque. Il nous avait envoyé deux-trois manuscrits, et il nous assurait, dans son courrier d’accompagnement, qu’il les avait donnés à lire à « plusieurs patients versés dans les lettres ». Tous avaient « beaucoup apprécié » la prose de leur chirurgien.
En même temps, le type qui doit vous faire votre pontage, vous n’avez pas trop envie de le contrarier, si ?
Donc, soyez très sévère avec vous-même quand vous examinerez l’objectivité de vos lecteurs.
Les « avis autorisés »
Au risque de vous décevoir, votre ami(e) prof de français n’est pas un lecteur spécialement « pro ». C’est un ami. Qui a des lettres, certes, mais un ami, avec le jugement faussé par toute l’amitié qu’il vous porte.
Allons plus loin. Est-ce que votre beta-lecteur doit être un « intellectuel » (enseignant, chercheur, penseur…) ? Pas forcément. D’expérience, j’ai vu que les intellectuels préfèrent interpréter que lire utilement. Ils ne voient pas les défauts d’écriture, ils les prennent pour des ornements, des finesses. Confiez votre manuscrit à un représentant de la « France d’en bas », pourvu qu’il aime lire. L’avis n’en sera que plus précieux.
J’ai lu sur un blog ce matin qu’il peut être utile de donner ses écrits à juger à un auteur publié. Je n’en suis pas si sûr.
D’abord, ce n’est pas aussi facile que le bloggeur avait l’air de le dire, et ensuite, je ne suis pas persuadé, là encore, que l’avis d’autres auteurs soit spécialement autorisé.
Un écrivain, par nature même, est une créature qui manque de temps. Dans ce monde où la lettre ne nourrit pas son homme, le temps consacré à l’écriture est volé, grappillé sur le reste du quotidien. Vous devriez le savoir, si vous aussi, vous écrivez…
Ensuite, un écrivain est un fabricant, plus ou moins bon, mais pas un théoricien. Si vous avez inventé un nouveau moteur de voiture, vous allez montrer vos plans à un pilote de F1, sous prétexte que les moteurs, il a les fesses dessus du soir au matin ? Non, n’est-ce pas. Eh bien c’est la même chose avec un écrivain. Ces créatures-là ont en général un mal fou à évaluer leurs propres écrits. Alors ceux des autres…
Le « bêta-lecteur »
Comment dénicher un bon bêta-lecteur ? Les critères non négociables sont au nombre de 3. Si vous avez l’impression de le contraindre, laissez tomber : le résultat sur vous, sur votre texte, sera catastrophique :
- Il doit avoir du temps libre pour vous. Pas une soirée, mais quelques semaines, à raison d’une heure par jour. Il ne doit pas vous lâcher à mi-parcours parce que ses vacances sont finies.
- Il ne doit pas être trop proche de vous. Vous avez peur de son jugement ? Tant mieux. Si vous devez devenir amis, ce sera après. Pour le moment, vous avez besoin de son aide, ce qui est aussi précieux que son amitié. Ceux qui ont vu À la rencontre de Forrester sauront de quoi je parle…
- Il doit aimer lire, et avoir quelque chose à dire. Exemple de mauvais bêta-lecteur « Tu as fait des fautes d’orthographe ici, là et là. » Exemple de bon bêta-lecteur : « Ton personnage ne fonctionne pas. Il y a une incohérence dans le deuxième chapitre. Tu devrais supprimer ces 40 pages qui n’apportent rien. »
« Tout cela est bien joli, me direz-vous peut-être, mais je ne connais personne dans ce genre-là, moi. » Eh bien cherchez ! Cherchez par chez vous, dans les cafés littéraires, les gros ateliers d’écriture… et, pourquoi pas, mettez une petite annonce !
Cherchez sur Internet : il y a des forums d’écriture assez sympathiques, où on peut espérer recevoir de bons avis. Certains fonctionnent même selon un système de crédits : pour se faire lire, il faut avoir des crédits. Et pour avoir des crédits, il faut lire et donner son opinion sur d’autres textes.
Ce principe-là peut d’ailleurs être généralisé : lorsque vous partirez à la chasse aux « bêta », ne croyez pas leur faire une belle faveur. Vous venez leur prendre du temps et de l’attention pour quelque chose qui n’en vaut peut-être (dans leur esprit) pas la peine. Offrez-leur un service en échange, par exemple une relecture, s’ils sont eux aussi écrivains. Un bon troc vaut mieux qu’une mauvaise faveur.
Le conseiller littéraire
Ces professionnels sont plutôt rares en France. J’ai même le plaisir de faire partie de cette difficile profession.
Du simple diagnostic au conseil « lourd » avec préparation de dossier de soumission, ils peuvent, quels que soient vos moyens, vous donner un bon coup de main dans votre démarche.
Dites merci
N’oubliez pas de remercier vos lecteurs dans votre livre. C’est une pratique naturelle chez les Anglo-Saxons, méprisée en France, où l’on aime bien laisser croire que l’on sait tout faire tout seul…
Si vous publiez un jour, vous devrez beaucoup à tous vos cobayes. Ils ne vous ont rien demandé. Ne les oubliez pas : un remerciement officiel, ce n’est pas cher payé pour toute leur implication.
Voilà, à présent vous en savez assez long pour dénicher le lecteur idéal.
Pour trouver l’homme ou la femme de votre vie, rendez-vous la semaine prochaine… Je rigole.
Résumé
Voici donc les principes à garder en tête dans la phase de mise en lecture :
- La quantité est l’ennemie de la qualité. Ne donnez pas tout à relire à tout le monde ;
- Prenez l’opinion de votre entourage, elle est souvent utile pour le moral ; mais sachez la mettre de côté ;
- Méfiez-vous des avis d’intellectuels ;
- Faites le difficile sur les « bêta-lecteurs » ;
- Gardez dans votre manche l’atout « conseiller littéraire » ;
- Quel que soit votre lecteur, offrez-lui un petit bout de vos lauriers.
Et toi, qui te lit, mon bon internaute ? Décris-nous ton bêta-lecteur de folie !
N’étant pas vraiment soutenue par ma famille, je ne compte pas sur eux pour me donner un avis ^^ Je ne compte que sur Eléa Gabeline pour m’aider à m’améliorer (elle est géniale ^^) . Sinon, je me mets la pression toute seule et je m’acharne sur le texte – plus vache que vache, à part le taureau je vois pas (c’est nul je sais, je sors !)
Trouver un bêta lecteur doué n’est franchement pas évident :/ Bravo à ceux qui trouvent !
Il y a une bonne part de hasard. Je plaisante en faisant un parallèle avec le mariage, mais je crois que la rencontre est du même ordre : hasard, puis affinité.
Pour ma part, j’ai rencontré un de mes plus formidables bêta-lecteurs sur un salon. Je tenais le stand de plusieurs éditeurs, et il était écrivain chez un concurrent. On a passé toute la semaine à discuter, à rigoler. Il avait une approche très objective, très pragmatique de l’écriture. Bien sûr, il ne correspondait pas complètement au profil que je vous ai décrit : il était écrivain, et on est devenus assez amis.
MAIS : c’était avant tout un « technicien », qui avait passé beaucoup de temps à se former à l’écriture. Il avait donc la capacité de critiquer un texte. Et puis il avait une qualité rare : il châtiait autant qu’il aimait, c’est à dire bien. Je pense que cette personne a éclairé pour toujours mon horizon.
Moi j’ai du bol, j’ai réellement épousé ma bêta-lectrice ! Et elle ne s’est pas émoussée avec les liens matrimoniaux. Quand elle frappe, ça fait mal… genre « si c’était une mise en abîme, là, c’est raté… il faut que tu revoies ça et ça… », « C’est joli ça comme passage, mais ça sert à quoi ? », « il est pas assez prenant ce personnage, il faut que tu retravailles son passé, on accroche pas… »
À l’inverse, quand elle aime, elle le dit, et c’est important aussi, car du coup je sais que ce n’est pas du chiqué et que je peux garder ces morceaux-là sans soucis.
Par contre elle ne fait que dans le roman, les nouvelles ne l’intéressent pas… pour les textes courts, je zone donc sur
https://tremplinsdelimaginaire.com/cocyclics/site_cocyclics/
On dirait bien que tu es tombé sur une perle.
Ton cas apporte une précision supplémentaire : surtout, ne pas inonder son bêta-lecteur avec tout ce qu’on produit. Et si l’on est un graphomane, ne donner à son lecteur que les textes dont la lecture peut l’intéresser.
Ça m’évoque la femme de Stephen King, Tabitha, qui ne lui laisse rien passer, mais est aussi capable de s’enthousiasmer, c’est sa bête-lectrice à lui, il lui donne un nom particulier dans son livre « Écriture », je crois que c’est « la lectrice idéale » 😉
Tiens tiens…
Je vous souhaite à tous et toutes semblable partenaire !
Très bon article, je suis tombé dessus par hasard et je dois dire que je m’y reconnais. Merci beaucoup !
Après, pour ceux qui sont prêt à « faire le grand saut » et qui ont du temps en retour, des forums basés sur la bêta-lecture et les bêta-lecteurs ouvrent de plus en plus. je pense notamment à Cocyclics (
https://tremplinsdelimaginaire.com/cocyclics/phpBB3/index.php
) ou au Co-lecteurs (
http://millefeuilles.leforum.eu/index.php
), mais peut-être en existe-t-il d’autres.
Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de se déplacer sur des salons ou qui n’ont pas accès à des ateliers d’écritures ou pour un tas d’autres raisons, c’est bien pratique. D’une part parce qu’internet permet de rencontrer un panel de gens plus large, d’autres part parce qu’un tel site est encadré par des administrateurs qui chouchoutent l’auteur et qui veillent à ce que le bêta-lecteur ne laisse pas tomber la lecture en cours. Bref, qui veillent au bon fonctionnement de l’échange.
Mais il est vrai que la crainte que peut avoir un auteur, c’est de ne pas connaître la personne qui va le lire. C’est pourquoi la bêta-lecture complète n’est pas effective tout de suite mais après un temps d’adaptation. et puis, des rencontres sont régulièrement organisée pour être sûr que les membres s’entendent entre eux et puissent se supporter toute la durée d’un cycle.
Bref, pour ceux qui cherchent, je le leur conseille vivement. Après, bien entendu, les salons ou les ateliers d’écriture qui restent plus « sûr ».
J’avoue que je me gardais Cocyclics et consorts pour un article dédié à cette formule un peu particulière.
Merci en tout cas d’en avoir dit quelques mots…
pour l’instant je n’ai que ma mère qui a tendance à être vache (pour pas dire trop, souvent je ne suis pas capable de l’entendre je crois ‑mais c’est par période). Mais quand elle aime, elle le dit aussi, et ça reste un bon soutien.
Après c’est évident que je ne cherche pas le re-travail ni la publication pour l’instant, et lorsque ça sera le cas je chercherais de vrai béta-lecteurs, probablement du côté de cocyclics ou assimilé.
Par contre c’est intéressant ce que tu dis sur les proches, c’est vrai qu’en fait il vaut mieux ne pas avoir de liens avec le béta-lecteur, sinon ça fausse tout, il ne veut pas décevoir, et toi tu te dis « aïe ! il ne m’aime pas pour me dire ça ! ». Tu confonds vite la relation et le travail en fait, je suppose.
Au fond, le problème du lecteur issu de l’entourage n’est pas celui de l’affectivité, mais celui de la complexité des rapports. Lui demander une lecture met en branle énormément de choses. Avec un lecteur inconnu ou pro, les choses sont simples.
Je ne suis pas tout à fait d’accord :
mes deux meilleurs bêta-lectrices sont des amies proches !
Et vu comment elles me descendent, je pense qu’on peut dire qu’elles sont objectives !
Elles ne me critiquent pas sur mon orthographe, mais plutôt sur le « fond » du texte.
« Il n’y a pas d’âme dans ton texte, recommence ! Et change de point de vue, là ton point de vue omniscient ne va pas du tout »
Je pense qu’on peut appeler ça des bonnes critiques.
L’une est ma meilleure amie, et l’autre une amie proche, elles écrivent toutes les deux (surtout une), je les relis aussi régulièrement. Je crois avoir trouvé deux autres bêta-lecteurs potentiels, mais je vous rejoins sur ce point : c’est une espèce rare ! Souvent les gens sont beaucoup trop gentils, ou alors ils s’en fichent.
Oui, tel que vous les décrivez, ces deux charmantes snipeuses semblent plus efficaces que les amateurs habituels.
Attention tout de même : « Il n’y a pas d’âme dans ton texte, recommence » et « ton point de vue omniscient ne va pas du tout » ne donne pas la raison du problème, ni ce qu’il faut faire pour y remédier. N’ayez pas peur de questionner le bêta-lecteur sur ce qu’il veut dire, sur le pourquoi de son conseil. Sinon, difficile de progresser.
Aucun souci pour ça, je leur pose des milliards de questions ^^
Et souvent quand un truc ne va vraiment pas, elles le détaillent en long, en large et en travers, et elles me rabâchent mes défauts. Ce que j’entends le plus souvent ? « Mais développe !!!!! Décris plus ! » Elles ont l’habitude avec moi, elles savent où chercher les défauts, et contrairement à la plupart des gens qui me lisent (pas qu’il y en ait beaucoup), elles n’hésitent pas à me faire remarquer la moindre incohérence.
Je ne sais pas ce que je ferais sans elles.
Gardez-les précieusement 😉
J’ai eu une bêta lectrice mémorable, dénichée sur un forum et qui depuis n’a plus le temps de me lire (ce que je regrette). Elle n’hésitait pas à pointer mes défauts du doigt, parfois en appuyant bien dessus pour que j’arrête de les reproduire même si ça ne marchait pas toujours (je suis une dure à cuire). Tout ça nous a valu quelques soirées mémorables à discuter des points sur lesquels on n’était pas d’accord !
De mon côté, j’ai également été bêta-lectrice et il est vrai qu’étant déjà peut-être pas une amie, mais une connaissance des auteurs, mes remarques n’ont pas toujours été bien prises (je suis de plus en plus intransigeante, ça doit être l’âge). J’ai même failli en faire renoncer quelques-uns à l’écriture… Et toute seule, avant de découvrir ce blog et ses conseils très avisés, j’en suis arrivée à la conclusion que non, je ne relirai plus les gens que je connais.
C’est tellement plus sage.
Effectivement, ce n’est pas bien facile de conseiller ses amis… Et puis ils ont tendance à ne pas nous écouter. Je fais comme toi, désormais, j’évite.
Bonjour,
Je traine sur ce site depuis ce matin. Je tenais à vous remercier pour votre approches, plus de questions que de réponses et, toujours, un repositionnement de votre subjectivité.
Je commence à peine à prendre la plume, et je ne veux pas travailler sur un roman pour le moment. Je trouve l’expérience périlleuse quand on n’est armée que de jeunesse et de « grands projets ». Je refuse de me casser les dents sur quelque chose de trop lourd pour le moment et de me dégouter de l’écriture.
Alors, je travaille la « nouvelle instant », une nouvelle complète, de la prise de notes, un peu de prose, des exercices d’écritures. Bref, j’essaie de découvrir le plaisir à écrire et de me « lire » : comprendre quand j’en fais trop (souvent, dans le genre « lion »…), comprendre ce qui marche, ce qui marche moins. Je m’essaie à la description, au dialogue, ce genre de choses.
Bien sûr, déjà, j’ai des « lecteurs ». Mais, avec chacun, je rencontre des difficultés. Mes proches me trouvent géniales et le « pompeux » devient, dans leur regard, de la poésie. Pour le moment, je les garde, question d’estime, question de motivation à mon travail de fourmis actuel. J’ai démarré des cours d’écriture. C’est mon prof qui me pousse à faire simple, qui m’encourage le mieux ou souligne le mieux les problèmes de mes textes. Mais, je pense qu’il fait très attention à ne pas me blesser, parce que je suis la benjamine de son cour, parce que je veux aller « trop vite », parce que son but, en première année est que nous nous permettions d’écrire en étant entier et qu’il ne veut pas saper une belle énergie. Enfin, je pense qu’il apprécie ce qu’il appelle mon « territoire d’écriture ». J’ai quelques copines qui écrivent aussi qui me soutiennent, mais elles sont globalement positives.
Tous ces égards, s’ils me flattent, ne m’aident pas beaucoup. Parfois, je me demande même, s’ils ne sont pas « gentils » parce que JUSTEMENT, c’est vraiment mauvais. Finalement, je crois que je préfère qu’on me dise qu’un texte ne marche pas, plutôt que j’ai le sentiment qu’on en voit même pas les défauts, qui moi, me brulent les yeux.
Je m’épanche. C’est que ça fait du bien de lire vos articles. Donc, juste un commentaire pour dire « merci ».
Merci.
M.G
Merci en tout cas pour cette tranche de vie de jeune écrivain. Je suis heureux d’avoir pu vous aider !
Et bien… avec votre bagage et votre expérience, il est fâcheux que vous confondiez « soumettre » un objet, en l’occurrence un manuscrit et « soumission », SE soumettre…
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/soumission/73695
Mais encore ???
Bon ben y’a plus qu’à… comme on dit ^^
Le conseil de se méfier des intellectuels, je l’aime. Lorsque l’un t’embarque avec des termes que tu maîtrises mal, c’est la prise de chou assurée ^^
C’est ce qui se murmurait aussi dans les bancs de la fac de lettres 😉
Les professeurs de grande qualité étaient ceux que nous comprenions jusqu’au bout de leurs idées…
WANTED
Écriture un roman : catégorie western : époque 1860 : lieu Kansas.
L’ouvrage n’est pas encore terminé, il est en cours d’écriture, de corrections, de relectures : et d’un titre.
Je recherche des lecteurs bêta. Où que vous soyez, qui que vous soyez.
Je sollicite de votre part des impressions sincères, des critiques sur la forme, le rythme, la syntaxe, l’esprit et peut-être l’exactitude des évènements que vous allez suivre, autant dans la chronologie de cette aventure, la chronologie de la Grande histoire, que dans la géographie des lieux.
Je souhaite recevoir un regard extérieur sur mon travail.
Pour mener à bien ce récit, j’ai effectué une recherche longue et approfondie sur les sites spécialisés, certaines encyclopédies et cartes géographiques.
Il peut toutefois rester des incohérences, des maladresses, des scories qui m’échappent. M’en faire part, serait une aide très appréciée. J’admets volontiers qu’il y a quelques clichés comme dans tous les romans et polars modernes. J’ai convenu de souligner la part d’humanité, d’empathie et de cruauté qui peuvent tour à tour traverser le cœur des hommes. Le bien, le mal, la névrose, l’héroïsme, etc.
Pourquoi un roman « western » ?
Non pas parce que la désuétude du genre (en Europe tout au moins) m’attire particulièrement, encore que… mais plutôt parce qu’il s’agit d’une période essentielle dans l’histoire de notre humanité, et plus particulièrement dans « l’évolution » de notre civilisation occidentale, et d’un continent entier, qui a pesé depuis sa construction, et qui pèse aujourd’hui sur le monde, plus que jamais.
C’était la conquête de l’ouest : une époque très trouble sur les mœurs, les lois, la pratique de la justice mais surtout sur une vision profane de la valeur de la vie et une notion de la propriété bien particulières. Les récits concernant cette épopée sont souvent embellis dans les histoires conventionnelles, où certains personnages ont été élevés au rang de héros.
À propos de mes personnages, certains ont réellement existé dans le rôle que je leur attribue à de pâles nuances près. Des nuances forcement sans grand intérêt. D’autres sont l’objet de mon imagination.
D’avance merci
Bonjour,
Avez-vous fait éditer votre roman-western ? Où en êtes-vous ? Votre genre d’écrit m’intéresse car je commence une série de romans policiers historique sous le Second Empire, dont le principal héros est une femme. Cela complique l’écriture mais apporte de l’originalité. Je m’appuie sur de nombreuses recherches historiques et insère dans mes histoires des personnes ayant réellement existées (comme l’équipe policière). Je choisis le Second Empire parce que notre société d’aujourd’hui en est son héritière.
Peut-être pourrions-nous échanger nos proses ?
Bien cordialement,
Jean-Pierre, à vous 😉 Vous avez dégainé le premier, mais il y a du répondant…
Bonjour Jean-Pierre, je regarde la date de votre post et me dis que vous avez du trouver le regard extérieur que vous cherchiez sur votre travail. Dans le cas contraire, votre travail m’intéresse énormément. Je vis à Los Angeles depuis plus de 20 ans et connait bien, le theme de la conquête de l’ouest et le genre du western. Mon mari, américain, est producteur de films. Los Angeles, de nos jours, vit encore, avec cette notion profondément ancrée, de terres en friche, de pays à découvrir, tout est possible ici, il n’y a qu’a l’inventer. De mon côté, je suis en train de terminer, un livre de short stories sur la vie de tous les jours dans la folie de Los Angeles. Une série d’une soixantaine de nouvelles sur des moments de vie dans cette ville qui se cache, ville des extrêmes, des météores avec son tapis rouge déroulé toute l’année.
Peut-être pouvons-nous nous aider mutuellement, en étant chacun, le bêta lecteur de l’autre ? Qu’en pensez-vous ? Martine Laing
[…] je vous conseille de vous rendre sur ces deux blogs, les deux articles sont complémentaires : chez Nicolas Kempf, et chez Jérôme […]
Bonjour à toutes et tous,
Un grand merci à Nicolas pour cet article intéressant et instructif. Encore un !
Hélas, le béta-lecteur me fait peur ! Comment ne pas être plagié ? Une esquisse de roman n’est pas couverte par les droits d’auteurs ! Une idée originale peut être « empruntée sans scrupules…Alors, oui, les proches très proches sont les seuls à qui j’ose confié mes essais.
Merci de m’avoir lu !
Je vous renvoie à mes deux articles sur le sujet :
https://ecriture-livres.fr/comment-publier/plagiat-litteraire-risques/
https://ecriture-livres.fr/comment-publier/plagiat-litteraire-moyens/
Très intéressant article (comme d’hab’ !) mais… tout le monde n’a pas l’imagination débordante qui fait un bon romancier. Que faire pour un tâcheron, un besogneux cantonné à des ouvrages didactiques, bien éloignés de la fiction ?? C’est là qu’un bêta-lecteur serait une perle – très – rare. Un professionnel comme vous serait idéal, si le ‘nerf de la guerre’ peut suivre.