Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Pourquoi corriger son manuscrit
- Pourquoi corriger soi-même
- Comment s’y prendre, même lorsqu’on est dyslexique
La correction de texte est un moment capital de votre travail d’écrivain. Voici 6 trucs pour vous corriger plus facilement et plus sérieusement.
J’ai suivi avec intérêt la méthode de correction proposée sur le blog de Kanata. Cette série d’articles est très utile pour planifier son chantier de corrections. De mon côté, je voudrais vous proposer quelques trucs professionnels de correcteurs, à utiliser dans le feu de l’action.
La correction de texte ? Et pourquoi moi ?
Bon, d’accord, la correction ortho-typographique est une corvée. Sachez l’aborder avec courage, et ne pas la rejeter sur votre futur éditeur, avec des arguments tels que « C’est lui le spécialiste du travail technique » ou « L’orthographe est fasciste, c’est ma liberté d’auteur de faire des fautes si je veux » (argument particulièrement vivace dès qu’on se rapproche de la poésie).
Ôtez-vous une bonne fois pour toutes cette idée reçue de la tête : l’éditeur n’est pas votre larbin. Si vous ne me croyez pas, envoyez-lui votre roman en style SMS, et vous verrez à quelle vitesse vitesse on vous répondra…
Faites vous-même
Vous avez peut-être déjà négocié une correction avec un tonton prof ou une épouse dévouée. Bien joué, mais… ne leur faites pas trop confiance.
Il est certes préférable de relire un texte « à plusieurs yeux », car chacun se concentre sur d’autres types de fautes ; mais êtes-vous sûr du sérieux de vos relecteurs ? Je ne parle pas de leur bonne volonté ou de leur gentillesse, ni même de leur compétence, mais simplement de leur sérieux. quand ils auront passé trois soirées sur votre prose, et qu’il leur restera encore deux tiers de roman à corriger, vous ne croyez pas qu’ils augmenteront, mine de rien, la cadence ? Je vous le dis : oui, ils le feront.
Dans le chantier de correction de votre manuscrit, ne vous dégagez jamais de votre propre mission de relecteur. Et dites-vous bien que malgré la gentillesse de vos bénévoles, vous resterez toujours le plus fiable, et le responsable de projet (je parle bien ici du stade « manuscrit »).
Ces principes étant posés, voici donc 6 trucs de relecture.
1. Soyez lent
Corriger un texte demande de la patience. Le nombre de fautes que vous relèverez est inversement proportionnel à votre vitesse de lecture. Plus vous allez vite, plus vous en laissez passer.
Nul en orthographe, vous ? Peut-être. Mais en allant doucement, vous verrez que vous rattraperez beaucoup, des erreurs. Le problème des « mauvais en orthographe » est souvent dû à leur impatience. Allez moins vite, prenez le temps de vérifier (dans le dictionnaire, sur le site du Conjugueur etc.), et vous verrez que vous en débusquerez bien plus.
2. Revenez sur vos traces
La correction est un état d’esprit. Un conditionnement. Quand vous attaquerez une séance de relecture, vous ne serez pas tout de suite au top de votre attention. Vous n’aurez pas tout de suite en « mémoire vive » toutes les règles et tous les problèmes potentiels. Il vous faut trois, cinq, dix pages pour vous conditionner. [1] À ce moment-là, vous allez sentir que votre cerveau commence à turbiner. Car le cerveau est un muscle, on ne le répétera jamais assez…
Vos premières pages, vos pages de « mise en jambes », risquent donc d’être très mal relues. Attendez d’être « chaud », et reprenez-les ! Vous verrez, l’effet est remarquable !
3. Équipez-vous
Vous vous en rendrez compte, un papier et un crayon seront vite nécessaires. Entre autres pour noter vos propres conventions de correction : comment écrire tel nom propre, que mettre en majuscules, que mettre en italiques… Mettez par écrit la convention qui vous suivra durant toute votre opération de relecture… et même après : gardez ce papier, il vous sera utile pour expliquer vos choix à votre éditeur si votre manuscrit est pris.
4. Mise en pages
Lorsque vous lisez un roman, vous mémorisez la position des mots, des lignes sur la page. Inconsciemment, vous vous souvenez que le baiser entre Gontrand et Gwendoline arrive en bas de page de droite, le duel à coups de chaises en haut d’une page de gauche etc.
L’ennemi de la correction, c’est la routine. Tandis que vous lirez attentivement une phrase après l’autre, votre cerveau n’aura qu’une envie : aller plus vite. Tout votre effort consistera à ralentir votre cerveau, à rester concentré pour ne pas emballer la machine.
Pour cela, commencez par varier la mise en page entre les relectures. Votre texte vous sort par les yeux, vous l’avez relu deux fois et vous avez l’impression de ne plus rien voir ? Changez le corps, la typo, les marges. Avec un traitement de texte, c’est fait en deux clics. À présent, votre prose est disposée tout différemment dans la page. la routine visuelle n’existe plus !
5. Eriler à l’envers
Votre récit vous plaît : normal, c’est le vôtre ! Quand vous vous relisez, vous vous prenez à l’histoire au bout de trois pages, et vous ne faites plus du tout attention aux fautes. Là encore, votre cerveau fait tout pour s’évader de ce travail pénible. Et là encore, vous pouvez ruser avec lui pour le maintenir attentif aux fautes et aux coquilles : relisez à l’envers !
Commencez par le dernière page du livre et remontez, page par page, jusqu’à la première. Vous serez nettement moins entraîné par le récit.
6. Soyez vache !
Soyez vache avec vous-même ! Il n’y rien de grave à perdre le fil de la correction pendant une, deux, trois pages. Vous êtes humain. Vous pensez à la journée du lendemain, aux courses à faire… Mais quand vous vous en rendez compte, ne soyez pas complaisant. Revenez en arrière. Jusqu’à la phrase où vous avez décroché, où vous avez pensé à autre chose. Voire jusqu’à votre dernière séance de correction. Et repartez de là.
Lorsque ces moments de « décrochage » deviennent trop fréquents, c’est que votre attention est épuisée. Il vaut mieux arrêter la correction pour cette fois-là, ou trouver quelque chose pour vous changer les idées : dans l’immédiat, vous ne ferez plus rien de bon.
Vous l’avez vu, la correction est un ensemble de techniques, mais aussi un conditionnement, et un moment où l’on ruse avec soi-même.
Bien sûr, vous n’aurez peut-être pas le temps ou l’envie d’explorer toutes ces techniques. Le recours à des professionnels est alors toujours possible. Mais soyez sûr d’une chose : un texte propre est un argument fort. Les éditeurs, quand ils le liront, auront un préjugé positif et tenace. Ça vaut le coup de faire attention, non ?
Et toi, pointilleux internaute, quelles sont tes méthodes de correction ?
[1] Si vous corrigez déjà depuis plusieurs jours, le conditionnement se fait mieux.
Bien souvent, le temps de la relecture, de la correction, de la récriture est bien plus long que le temps d’écriture…
Pierre
… et le temps de travail « pénible » est bien plus long que le moment de plaisir de l’écriture. Ce qui me fait bien rigoler quand on parle de « plaisir d’écrire ». C’est au fond une publicité très mensongère pour le métier…
Nicolas ! Que c est bien dit !
Je ne sais pas si ça aide, mais je relis tout à voix haute, comme si j’étais devant un public. Quand je bute sur une phrase, je la reprends ^^ ça surprend pas mal… de voir toutes les imperfections !
Je parlais plus spécialement d’orthographe-typographie, mais bon, ta contribution est utile.
Là on rentre dans une théorie plus vacillante, mais je crois bien que lorsque nous lisons un texte, nous nous le lisons à nous-mêmes. Nous sommes le lecteur qui parle et l’auditeur qui écoute. Dans ce cas, l’oralité du texte doit être parfaite (pas d’assonances, pas de hiatus…) Ton test de la lecture à voix haute me semble assez utile (et puis Flaubert tout ça).
Ha ! Misère… Numéro 5… c’est tout moi ! Le narratif m’emporte de suite…
Je vais vraiment faire ma dernière passe à l’envers comme tu le suggères.
Ah écrire, c’est trop génial pour s’en empêcher. 🙂
Un point capital pour corriger, c’est d’abord de passer un correcteur orthographique (même celui de Word, avec la grammaire activée si possible).
La machine a tout son temps.
Vous aussi.
On élimine ainsi 90 à 95 % des fautes visibles.
Même si vous êtes nul en orthographe, au bout d’un moment, vous repérerez très bien vos tics d’écriture et vos fautes récurrentes. Croyez-moi, après 10 erreurs identiques, vous en aurez marre et vous apprendrez la règle… règle que vous appliquerez dès l’écriture suivante.
Que dis-je, dès la phrase suivante.
Un autre point à prendre en compte, le temps que ça prend et la fatigue engendrée.
Se préparer le travail par petites tranches est une bonne option.
Dix fois cinq minutes réparties sur la journée, c’est meilleur que 50 minutes d’une seule galopade.
Je plussoie Nicolas.
Effectivement, remonter le texte par la fin empêche le cerveau de vouloir interpréter les mots.
Il ne cherche plus que les accords. On spécialise le travail et le cerveau aime bien effectuer une seule tâche.
D’accord aussi avec Diane.
Relire à haute voix, c’est indispensable. Pour la sonorité, pour les pauses en virgules, pour la découpe des phrases. Ce n’est pas juste un travail de correction, c’est une aide à l’écriture :-).
Il faut en user et en abuser.
Si ça sonne mal à l’oreille, la phrase ne va pas. (Flaubert parlait de son gueuloir, autant dire qu’il écrivait pour être lu à haute voix, à très haute voix.)
Autre point essentiel pour corriger : trouver un relecteur qui vous soulignera les fautes.
Ça paraît idiot, mais on peut passer 25 fois sur une ligne et ne rien voir quand il s’agit de ses propres mots.
Par contre, l’autre, qui cherche à lire, repère la faute aussitôt.
Exemple :
« Commencez par le dernière page du livre et remontez, page par page, jusqu’à la première. Vous serez nettement moins entraîné par le récit. »
« Le » dernière page. 🙂
Celle-là, on ne la voit pas. Ou pas facilement.
Sauf qu’au lecteur étranger, elle éclate aussitôt.
Ok, peut-être que j’ai aussi l’habitude de la traque aux scories. Reste que, dans mes textes, bien des coquilles évidentes deviennent invisibles. C’est l’effet nez dans le guidon.
Donc l’idéal, c’est d’avoir un relecteur extérieur. A charge de revanches. 🙂
Autre possibilité, investir dans un vrai logiciel de correction orthographique. On en trouve à moins de 100 euros. Ça représente sans doute une somme conséquente (5 livres grands formats), mais répartie sur une carrière de 30 ans, c’est à peine trois euros par an, et c’est très utile à l’écrivain pour toute sa carrière. Et pas uniquement là. On peut s’en servir pour tous types de textes.
Pour Pierre, après plusieurs tests, j’estime que le temps d’écriture du premier jet représente 10 % du travail d’écriture.
Je lis, pour finir : Est-ce pénible ?
Voilà une bonne question.
Pour être un traqueur de fautes depuis un moment, je ne trouve pas ce « travail » pénible.
C’est vrai qu’au début, pendant les trois premières années, on peut avoir l’impression d’une torture.
Mais, comme je l’ai dit plus haut, c’est juste une gymnastique mentale.
Piégé une fois mais pas deux. 🙂 On apprend.
On apprend pour le futur.
Le bébé apprend à marcher, puis il devient exigeant, il marche de plus en plus vite et il finit par courir. Ça n’arrive pas sans difficultés, ni répétition d’erreurs. Si, si, sauf handicaps majeurs, le bébé arrive à courir. 😉
En traquant les fautes (celles des autres, et les siennes), on remarque des subtilités de langue (et le dictionnaire Hanse est un vrai bonheur… p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non, j’adore !).
On se forge aussi quelques outils pour éviter les erreurs à (re)venir.
Exemple : transformer « je » en « nous » pour entendre la terminaison passé simple vs imparfait et futur vs conditionnel. Ou passer ses phrases au futur, afin d’entendre les terminaisons des verbes. (là, on rejoint un peu le gueuloir : on écoute. On écoute en transformant la phrase.)
Deux petites règles très simples, mais qui élimine nombre de fautes d’accord.
Il faut du temps, il faut de l’obstination, mais ça paye. Au bout du compte, ça paye.
Pas juste dans l’écriture.
La discipline, la concentration, l’envie de transformer, de trouver mieux, ça paye.
Ne pas se contenter de ce qui vient, de la facilité, c’est une exigence qui finit par imprégner beaucoup de choses.
Je ne trouve pas ça pénible, non.
Plier le mot, la phrase, le paragraphe, trouver l’expression juste… Plonger le nez dans un dictionnaire de synonyme ou dans un dictionnaire tout court, c’est du plaisir.
C’est aussi un jeu ! 😉
Comme peut l’être la réduction d’un texte pour un bon tiers de ces mots.
Là, c’est vache. 🙂
Un vrai jeu de choix, de doutes, de redoutes. Ai-je raison, ai-je tort ?
Si je supprime, cela améliore-t-il ou déchire-t-il le tissu des mots ?
Ma pensée résiste-t-elle à cette compression.
Seul le lecteur me le dira, dans un nouveau jeu.
Traquer la faute, ce n’est pas juste ausculter les mots, vérifier leur orthographe ou leur bon accord… Celles-là sont faciles à voir !
Non, traquer la faute, c’est sculpter, lisser, polir, s’éloigner, revenir.
En un mot, c’est aimer.
Aimer ce que l’on fait.
Ce qui n’a rien de pénible.
Surtout quand on joue. 🙂
Bien Amicalement
L’Amibe_R Nar
@Kanata : je savais que tu grincerais des dents 😉
@Amibe : l’amibe est là ! Je vais tâcher de répondre à certains points de ton commentaire, qui m’interpellent :
J’ai pour ma part décoché pour toujours la case « correcteur grammatical » de Word : les effets de style, le correcteur, connaît pas, et je passe plus de temps à valider les « exceptions » soulignées en vert qu’à trouver d’éventuelles fautes d’accord ou de conjugaison.
Je ne suis pas persuadé que la correction par tranches de cinq minutes soit plus efficace. J’ai, par la force des choses, corrigé beaucoup de livres de cette manière, travail en bureau oblige, et je peux dire que j’avais beaucoup de mal à rester un tant soit peu concentré. À ce rythme, crois-moi, il faut beaucoup plus de passages pour relever le même nombre de fautes.
ma très grande faute : d’accord, le point est pour toi. 😉
investir dans un logiciel : tu as tout à fait raison, présenté ainsi, le budget est ridicule et il y a peu de raisons de s’en passer.
enfin, je dois te donner raison concernant le plaisir de relire, de se corriger. Car il s’agit d’un plaisir. Un plaisir rare, difficile à atteindre. J’ai hésité à glisser de la philosophie dans mon article, j’en suis resté à la démarche pratique et basique, mais je pense comme toi que les plaisirs de l’écriture existent, et qu’ils ne sont pas là où on croit (j’en parle un peu plus dans l’article d’aujourd’hui).
J’aimerais ajouter, à ce propos, quelques mots de ce cher Alain, qu’on dénigre beaucoup, mais qui me réchauffe l’esprit à chaque fois que je le lis. Dans ses Propos sur l’éducation, il traite de pédagogie, mais ses idées sont applicables à beaucoup d’activités intellectuelles de l’adulte :
« ses vrais plaisirs, il doit les gagner, il doit les mériter. Il doit donner avant de recevoir. »
« Les vrais problèmes sont d’abord amers à goûter ; le plaisir viendra à ceux qui auront vaincu l’amertume. »
J adore l ami Bernard !
Il n’y a QU’UNE façon de corriger efficacement un texte : le faire relire par un correcteur. Comme l’a dit très justement Voltaire : « Un auteur est peu propre à corriger les feuilles de ses propres ouvrages : il lit toujours comme il a écrit et non comme il est imprimé. »
Je suis à la fois auteure et correctrice, et je ne mélange jamais les deux métiers, je me refuserai toujours à corriger mes propres textes.
Je suis indignée de ce que vous dites des correcteurs, mais peut-être n’en avez-vous jamais rencontrés de « vrais ». Tant de personnes se décrètent « correcteurs » parce qu’ils sont « bons en français »… C’est un vrai métier, qui ne s’improvise pas, et qui s’apprend. Et il faut des années de pratiques pour devenir un bon correcteur.
Enfin : non, l’éditeur n’est pas « le larbin » de l’auteur, comme vous dites, mais c’est le TRAVAIL DE L’ÉDITEUR de faire corriger le texte par un professionnel.
Il me semble que vous vous indignez bien vite. Je n’ai jamais dit que l’auteur devait supporter l’effort de correction À LA PLACE de l’éditeur. Je ne l’ai jamais dit, car je suis moi-même correcteur et ancien éditeur. Si vous avez compris autrement mon article, je vous invite cordialement à me relire…
L’auto-correction ne pourra jamais remplacer le passage à la moulinette d’un correcteur pro, notamment parce que les auteurs négligent en général tout l’aspect typographique de leur texte. Mais une bonne pré-correction peut faciliter la vie de tout le monde et, avant toute chose, donnera un préjugé favorable à l’éditeur potentiel. Or, c’est bien là ce que j’essaie de transmettre.
Il y a un déni du métier, j’en suis bien conscient, et je pense que nous nous rejoignons là-dessus. Vous qui venez du Formacom, peut-être voulez-vous parler ici en quelques lignes, aux jeunes auteurs qui lisent ce blog, du travail de la correction pro ?
Bonjour ! Ou bonsoir…
Je ne savais pas où poster ma question et j’étais donc un peu déroutée… Ma professeure de français à la fac ne veut pas entendre ma raison ^^ Peut être qu’elle a raison également mais je préfère ma version.
En tant qu’éditeur / écrivain : comment écrivez les dialogues ?? Surtout : quelle version est CORRECTE.
Exemple (phrase naze désolée ^^) :
« J’adore ta nouvelle robe ! » , ai-je piaillé.
OU
« J’adore ta nouvelle robe ! » ai-je piaillé.
Différence : pas de virgule avant le « ai-je piaillé. » Ma prof dit que ne pas mettre la virgule est fausse, qu’il faut supprimer les guillemets si la phrase continue après le « ai-je piaillé »
(mais je trouve ça laid et incompréhensible !)
Genre : – « J’adore ta nouvelle robe, ai-je piaillé, hystérique, elle te va trop bien ! » (perso, j’aurais mis des guillemets ==> -« J’adore ta nouvelle robe, » ai-je piaillé, hystérique« elle te va trop bien ! » )
Je veux avoir raison ! Dites moi que j’ai raison 🙁
Tout d’abord, dans le premier cas, le problème est que vous êtes amenée à faire suivre trois signes de ponctuation. En typographie soignée, on se l’interdit. Vous devez donc, en effet, vous passer de la virgule.
Dans cet exemple
« J’adore ta nouvelle robe, ai-je piaillé, hystérique, elle te va trop bien ! »
et le suivant, il ne s’agit pas selon moi d’une « phrase qui continue » mais de deux propositions qui n’ont pas grand’chose à faire dans la même phrase.
En effet, pour transcrire la phrase d’origine, vous auriez écrit « J’adore ta nouvelle robe. Elle te va trop bien ! » ou « J’adore ta nouvelle robe : elle te va trop bien ! »
Par conséquent, si vous rajoutez une incise, la forme correcte serait plutôt
« J’adore ta nouvelle robe, ai-je piaillé, hystérique. Elle te va trop bien ! » ou « J’adore ta nouvelle robe« ai-je piaillé, hystérique. »Elle te va trop bien ! »
Bonjour,
Je suis Relecteur-Correcteur professionnel. Je voudrais saluer la qualité de ce qui est écrit plus haut.
Il est en effet impossible à un non-professionnel du domaine (c’est-à-dire 65 millions de Français) d’écrire un texte, un courrier de 300 mots sans aucune faute (orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation, typographie). Je lance un défi…
Tout le monde a entendu parler des différents courriers récents de la Présidence de la République ou du PS… J’ai encore eu l’occasion de tomber hier sur le courrier de démission du maire d’Angers (janvier 2012)… En le relisant vraiment en diagonale, j’y ai trouvé 14 fautes, coquilles, imprécisions ! Sur quelque 500 mots, ça fait un peu beaucoup, vous ne trouvez pas ?
Rien n’empêche, bien sûr, de faire relire – avant de le confier à un professionnel – votre document auparavant par des amis, un prof de français…
Salutations cordiales,
Denis Hugot – Relecteur professionnel
http://relecteur.synthasite.com/
Merci pour ces exemples, à la fois tragiques et comiques…
Bonsoir,
Votre article est intéressant mais comporte des erreurs :
Des exemples :
peut être : ajouter le -
un argument et non une…
Bonne continuation.
emmanuelle
Eh bien, je vais balayer devant ma porte. C’est corrigé ! Merci !
Bonjour à tous,
J’ajoute mon grain de sel à ces si bons conseils :
« J’écris, tu écris : corrigeons-nous ! »
Un site de petites annonces gratuites d’échange de corrections de manuscrits.
Je te lis, je te corrige = tu me lis, tu me corriges.
Bien à vous tous, et bon courage dans vos relectures-corrections, et surtout, n’oubliez pas :
Bernard Werber, 100 réécritures sur 12 ans pour Les Fourmis !!!! On a de la marge !
Peabody
corrigeons-nous.e‑monsite.com
Yop ! Et une petite réécriture de plus n’aurait pas été du luxe…
Merci pour le lien.
Moi je n’ai pas se problème, voilà comment j’écris mes dialogues
Il s’approcha d’elle et lui tendit son arme :
Tiens, elle était sous le cadavre du monstre
Oui je sais c’est pas très imaginatif comme exemple mais écrire les dialogues comme cela c’est bon aussi non ?
Oui, c’est une des façons ; il était plutôt question plus haut des incises.
Bonjour, j’aurais une question : j’ai commencé mon histoire sans plan, et au bout de la 50° page, je ne peux plus dénouer mon intrigue… Comment faire ?!
Lucas, Merci.
Mettre la rédaction en pause, et travailler toutes affaires cessantes sur votre plan 😉
Bonjour, j’ai fini mon manuscrit, mon tout premier 🙂 je l’ai retravaillé encore et encore malheureusement j’ai testé plusieurs correcteurs d’orthographe et quand je le donne à mes proches il me dise que c’est toujours bourrer de fautes… avait vous un bon correcteur pour m’aidé à corrigé
?
Le correcteur humain, peut-être… ?
Oui, il faut se lire et relire, corriger sans vergogne, vous avez raison. Je suis devenue assez correcte à ce jeu mais j’oublie toujours trois ou quatre fautes sur cent pages, et ça me suffit. Après, c’est le travail du correcteur, pas le mien. Et il en a car pour la typographie, j’ai beau tenter d’être dans les clous, je finis par me lasser de toutes ces règles absurdes décidées par qui ? Sûrement pas par des écrivains ! Car quel manque d’imagination et quel empêchement à la création que ces règles typographiques ! Elles ne sont pas toutes bonnes à appliquer. Elles m’exaspèrent. Heureusement que les correcteurs de métier existent !
Les règles typographiques ne sont pas absurdes, puisqu’elles servent à rendre la compréhension du texte et la lecture plus faciles. Dans chaque cas, c’est le fonctionnement le plus logique et le plus commode que l’usage a retenu. Ce sont bien entendu les écrivains, et ceux qui font métier d’écrire, de publier, qui ont fixé ces règles au fil des siècles.
Pour ma part, je m’intéresse à ces règles, et j’aime comprendre leur sens. Mais le recours aux correcteurs pro est un bon réflexe, effectivement.
Bonjour. Bien sûr, toutes les règles typographiques ne sont pas absurdes mais je trouve certaines discutables. J’ai l’impression qu’elles ont été pensées par les imprimeurs, non par les écrivains. Mais ce n’est qu’un avis. Et oui, heureusement qu’il existe les correcteurs de métiers ! Ils ne sont du reste pas assez considérés. Je n’ose imaginer un texte imprimé non relu par un correcteur. On ne peut tout savoir.
Pour mes corrections j’utilise le logiciel ANTIDOTE. Vous connaissez ?
Ah oui ! Excellent produit !
A manipuler avec prudence tout de même ; un jour, j’ai eu la surprise de découvrir qu’un graphiste avait passé mon texte à la moulinette Antidote (en validant par défaut toutes les modifications). Des heures de fun pour tout rétablir. De fun noir…