Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Comprendre le syndrome de la page blanche
- Trouver vos astuces pour le combattre
Combien de fois ai-je lu ou entendu la même petite phrase : « Moi, je suis doué pour écrire les débuts d’histoire. Après, ça se gâte, je ne sais jamais comment continuer, et je laisse tout en plan. »
Bonne nouvelle : le syndrome de la page blanche, cette pathologie de la plume, se soigne ! Explications, et solutions.
A noter que certains d’entre vous ont peut-être une difficulté à commencer un texte : dans ce cas, je vous conseille aussi mon billet sur « Varier ses débuts de scènes ».
Le plaisir d’écrire
Il y a quelques années, un éditeur spécialisé dans les gadgets hebdomadaires à collectionner chez son marchand de journaux, a entamé la publication d’une série de fiches appelée « Plaisir d’écrire ».
Moi qui peinais à rédiger la moindre phrase (j’étais assez constipé de la prose à cette époque), j’ai adressé un courrier à cette honorable maison. Je m’y étonnais franchement qu’on puisse vendre une méthode d’écriture en parlant de « plaisir ». J’étais fort naïf, et je ne connaissais pas encore les finesses du marketing.
Toujours est-il que l’éditeur me répondit fort civilement, en me remerciant pour mon intérêt et en m’offrant un stylo-bille. Le mois suivant, « Plaisir d’écrire » ne parut pas. Le produit n’avait pas trouvé son public.
Je vois plusieurs morales possibles à cette histoire :
- Quand on donne son avis, parfois, votre interlocuteur vous en sait gré ;
- Les petites fiches à collectionner, ça ne colle pas tellement avec le métier d’écrivain ;
- L’écriture n’est pas un plaisir, ou pas seulement, et le écrivains ne sont pas dupes.
Donnez-moi une idée
Une autre phrase que je croise beaucoup sur les forums est « Je voudrais écrire mais je ne sais quoi. Donnez-moi une idée plz lol. »
Fort bien, pourquoi pas ? Des idées, on en a à revendre, de quoi faire travailler tout un atelier de nègres…
Mais comment croire sincèrement que vous aurez envie d’écrire plus de trois pages sur l’idée d’un autre ? Pour moi, c’est viscéral, dès que mon idée m’a un air de déjà-lu… je jette !
Entre plaisir et travail
Écrire, c’est un peu de plaisir au début, et beaucoup d’huile de crâne juste après, et pendant très longtemps.
Il faut relire, se remémorer les tenants et les aboutissants, corriger, chasser les répétitions, tenir compte des avis des autres, tout envoyer bouler, recommencer…
Et pour chaque nouveau texte, on repart à zéro !
Il y a toujours, en cours de rédaction, un moment où le plaisir s’en va. C’est le moment de passer en régime manuel, de faire travailler le courage à la place de l’envie, en attendant une prochaine poussée d’enthousiasme.
Anticiper le découragement
Ne croyez pas trop au « plaisir d’écrire ». Le plaisir est rare, et vient par surcroît.
Anticipez le découragement. Comment ? En préparant un plan. Même pour une nouvelle de 3 pages, un plan est utile. Vous ne savez pas comment terminer vos textes ? Ne vous faites plus jamais surprendre : prévoyez !
Mais peut-être aviez-vous tout prévu, et l’envie a fui malgré tout ? Votre cerveau vous a fait le bon vieux coup de la panne ?
Aucun problème ! Pour relancer la machine, essayez un de mes dix trucs ci-après. Il y en a bien un qui marchera ! [1]
Les 10 remèdes de l’écrivain devant sa page blanche
- Ne touche plus à un clavier pendant 2 jours ; consacre-toi à des choses idiotes (par exemple une cure de télé) ;
- Offre-toi une demi-journée d’une activité calme et solitaire ; [2]
- Si tu tiens un carnet d’écrivain, si tu as gardé trace de l’idée que tu essaies désespérément d’écrire : relis tout ceci ;
- Commence une autre histoire, ou le plan d’une autre histoire ; variante : commence une autre histoire avec une grosse contrainte (sans le « r », par exemple) ;
- Relis ce que tu as écrit de mieux dans ta vie ;
- Lis ou relis un texte que tu adores ;
- Calfeutre-toi dans une pièce et lis ton propre texte à haute voix ;
- Change tes conditions de travail : il ne faut pas avoir envie de faire autre chose (et repousse à plus tard l’appel de la plage) ;
- Fâche-toi contre quelqu’un ou quelque chose (il n’y a aucune cible valable dans les parages ? Regarde le JT) ;
- Écoute un morceau de musique qui te plaît et qui correspond à ce que tu veux écrire. Attention, n’écoute pas la musique pendant que tu écris. Sauf exception (et fanfaronnade d’auteur), la musique distrait. Tu te concentres mieux dans le silence. Tu veux en savoir plus ? Va voir de ce côté-ci…
Et toi, prolifique internaute, quels sont tes trucs ? Qu’est-ce qui te donne l’énergie d’y retourner ?
[1] Ces « commandements », je les ai ébauchés il y a quelques temps sur un forum littéraire. Les voici dans une forme plus pratique et générale.
Je me raconte une histoire tout en me promenant en forêt (bien sûr prévoir un ciré et de bonnes chaussures lorsqu’il pleut des trombes)
Je suis un grand spécialiste des points 1, 2 et 10.
Et… Je cours. c’est solitaire, soit, mais pas vraiment calme 😉
Courir a toujours été pour moi un grand vecteur d’inspiration et de mise au point. Suroxygénation ? Hormones ? Activité répétitive (et donc un brin débilitante) ?… Je ne sais pas ce que c’est, mais en tout cas… ça marche pour moi.
Et de trois ! Merci Kanata !
De mon côté, quand je suis en panne d’écriture, j’écris tout et n’importe quoi. Tout ce qui me passe par la tête. Le résultat est toujours décousu et abracadabrant. Peu m’importe si ça n’a aucun rapport avec l’histoire. Car le plus souvent, au bout d’un certain temps, mon cerveau revient par lui-même au sujet voulu. Un peu comme si je faisais une purge du fouilli qui encombre mon esprit et l’empêche d’avancer.
Aussi, je fais de la recherche sur internet. Je lis sur des sujets qui m’intéressent et qui pourraient être utiles pour bonifier mon histoire. J’ai l’impression que parfois, je n’arrive tout simplement pas à écrire parce que je n’ai pas assez nourri mon cerveau et que celui-ci bloque par manque d’informations.
Ou alors, comme toi, je change mes conditions de travail. Je vais m’asseoir dans la nature ou bien, je prends une douche… Je te rassure, je n’écris pas sous la douche ! Non, elle me sert surtout à me détendre et à réfléchir à l’histoire.
Et deux nouveaux trucs, deux !
Merci Mellumière pour cette contribution. Voilà deux approches que je n’ai pour ma part jamais essayées !
Je ne suis pas d’accord sur le dernier point ^^ (question de point de vue ou de personnalité sans doute ! )
La musique est quasi essentielle dans le manuscrit que j’écris actuellement. (osef je sais ^^) En écoutant la musique, j’imagine beaucoup plus aisément les scènes (impression que tout défile sous nos yeux) ==> on écrit ce qu’on « voit ».
Après, il n’y a plus qu’à corriger d’éventuelles incohérences ! Et c’est reparti pour un tour.
Peut-être question de personnalité. Tu dois faire partie des exceptions.
Mais la musique déconcentre, c’est un fait. Le bruit, en général.
Certains sons peuvent justement aider à se concentrer. Comme certaines musiques classiques par exemple, ou un tempo régulier, ou des bruits d’ambiance provenant de la nature. Je ne me souviens plus du tempo idéal par contre, en revanche je sais que tous les bruits ne déconcentrent pas, c’est un fait. C’est sûr, n’allez pas écouter du rock ou du métal pendant vos séances d’écritures…
La musique classique est trop élaborée pour moi. J’arrête tout pour l’écouter…
Les bruits de la nature, je devrais essayer, ma foi.
Moi étant une grande rêveuse, je baisse la lumière et je fais ce que j’appelle « une phase d’endormissement », je reprend en rêve (à demie éveillée) mon histoire là où j’ai bloqué, et en générale, j’arrive à rêver de la fin ou d’une partie de suite à mon bouquin.
Bon parfois je m’endore, mais par chance il m’arrive aussi de ne pas dériver sur d’autres rêves et même de me souvenirs des « bonnes » idées.
Tu as remarqué que lorsque l’on rêve d’écriture, on est, parfois, follement emballé par ce qu’on écrit en songe (style « séance d’écriture bénie des dieux ») ; et si on arrive à se souvenir de ce moment au réveil, on a parfois du mal à voir en quoi ces pages rêvées pouvaient nous paraître géniales…
En tout cas merci pour cette méthode originale. Elle doit sans doute résoudre pas mal de difficultés.
s’endorer, quel beau néologisme : cela veut-il dire se dorer la pilule ou se mettre en position de tout voir en rose doré ?
Pour ma part, je suis une habituee de la methode du jogging qui precedait : dans mon cas c’est du VTT. Sinon, quand rien ne marche, ma derniere ligne de defense sont… mes devoirs ?!
Avoir du boulot a faire et etre obligee a ce faufiler entre pour pouvoir me motive incroyablement bien.
Il ne faut pas non plus oublier les voyages en train, avec ecouteurs et beaux paysages 😉
Les devoirs, oui, pas mal. Comme je l’effleure aussi dans mes «
propositions agaçantes
», je pense que l’écriture, ou la création artistique en général, ont besoin d’un minimum de contraintes pour fonctionner à 100%…
Logo de Audrey Baraffe
Dans mon cas j’ai pas vraiment de panne (je touche du bois), c’est plutôt un flot ininterrompu dont j’ai du mal à me dépêtrer ! Lorsque je m’embrouille trop, je reprends tout, je relis, je pose à plat mes idées principales, je fais des plans, je griffonne en vracs les idées parasites.
Sinon j’ai remarqué que je marche bien en faisant deux séance de 5h d’écriture par semaine. ça me laisse 2/3 jours pour récupérer.
Des moments plus rares mais plus intenses ? A voir, ça peut marcher effectivement, mais c’est sans doute plus difficile de coller au rythme…
Je suis un peu comme Audrey, je rêve de mes scènes. Mais au lieu de passer par la phase d’endormissement comme elle l’écrit, je m’endors carrément.
J’ai déjà lu plusieurs auteurs qui disaient qu’ils avaient rêvé telle ou telle scène. Je pense que ce n’est pas une mauvaise méthode mais alors il ne faut pas que l’écrivain se repose uniquement sur ses rêves. Il y a du bon… mais aussi du moins bon. Tout n’est pas à prendre, mais cela peut permettre de trouver de nouvelles idées 🙂
S’endormir… C’est vrai, les rêves sont bien féconds parfois. A condition d’être entraîné à les noter. Et puis, il ne t’est jamais arrivé de rêver une histoire apparemment formidable à raconter et puis, après le réveil, au moment de noter l’idée, de te demander quelle loufoquerie t’est encore passée par la tête ?‘
Il y aurait une réflexion spéciale à mener sur l’écriture et le rêve, le vrai, comme source d’inspiration. Merci pour l’idée !
Bonjour je viens de découvrir ce blog qui m’intéresse car j’écris souvent des histoires quand je suis au calme dans ma chambre.
Mais quand j’ai plein d’idées que je trouve géniale et que je vais pour les écrire je n’arrive pas à les formuler du coup j’attends le lendemain pour bien y repenser et y réfléchirent et je n’y arrive toujours pas.
Je n’ai que dix ans et je pense que c’est normal car je suis un peut petite mais je pense aussi qu’il n’y a pas d’âge pour écrire .
Auriez-vous un conseil ? Si oui faites m’en part car je débute et c’est une passion que je n’arrive pas a exploiter correctement .
Bonjour Lilia,
As-tu déjà essayé ce que je propose dans cet article ?
Tu te trouves au point exact où tout dépend uniquement de toi. Il faut que tu commences à écrire, pour continuer à écrire.
Et n’oublie pas le grand principe du héros écrivain dans le film « A la rencontre de Forrester » : « la clé de l’écriture, c’est l’écriture ».
Bon courage !
Alors pour ma part, j’ai testé quelque chose pour le seul bouquin que j’ai écrit, et ça n’a pas trop mal marché pour trouver de l’inspiration. J’ai fait il y a quelques années l’acquisition aux puces d’un jeu de tarot illustré par le dessinateur Crisse. Je ne suis pas très attirée par tout ce qui relève de la voyance, mais la beauté des images m’a aidée : avant chacun de mes chapitres, je tirais une carte au hasard (parmi les atouts, parce que tirer un 8 de bâton n’est pas très propice pour trouver des idées) et même si au final mon chapitre n’avait rien à voir avec l’image elle-même, disons que ça m’a aidée à me mettre dans l’ambiance de ce que je souhaitais pour tel chapitre précis. Alors c’est vrai que les images ou la musique (mais ces deux points ont déjà été traités dans d’autres articles) peuvent aider, il suffit juste que chacun trouve l’outil qui lui convient.
Bonne idée, en effet !
Pour ceux qui ne connaissent pas, 3 images ici :
http://membres.multimania.fr/lejuge/tarot_de_crisse.htm
Par ailleurs, je m’étends un peu plus sur les rapports entre visuel et écriture
dans cet article
« L’image au service du mot : 4 aides visuelles pour l’écriture »
Je ne suis pas d’accord que « la musique déconcentre, c’est un fait. » Pour moi, elle m’indique même si je suis concentrée sur ce que j’écris car lorsque je vois que je focalise sur la musique, c’est que je ne suis plus concentrée sur la tâche que je suis en train d’effectuer. Lorsque j’étais au secondaire, je me souvenais que je faisais mes devoirs en écoutant de la musique, et normalement, je me concentrais plus sur la musique après 60 à 75 minutes, temps après lequel il est normal conseillé de prendre une petite pause, parce que, malgré les différents moyens, notre concentration ne peut être optimale 24 heures sur 24. Et je sais même que la musique peut avoir l’effet inverse de la déconcentration, soit la mobilisation de l’attention sur la tâche. Et je sais que certains l’utilisent en enseignement pour aider à la concentration, mais je suis d’accord que cela dépend des personnalités. Si la musique vous déconcentre à toutes les 5 minutes, mieux vaut éteindre l’appareil. Mais si cela aide à se mettre dans une bulle et à s’isoler des autres bruits ambiants (exemple : un coloc qui écoute un film d’action dont les explosions peuvent nous faire sursauter), je crois qu’il peut être recommandable d’écouter la musique !
Mais il y a aussi toute une panoplie de choses qui peuvent faire en sorte que notre concentration et notre intérêt soient à leurs extrêmes dont votre numéro 8 qui peut être contourné en se faisant une liste des choses à faire et de voir leur urgence ou pas. Et s’il n’y a pas de grosse urgence, on peut ainsi commencer à se déculpabiliser de ne pas faire quelque chose à proprement « utile », mais de vouloir écrire, rêvasser !
Sinon, j’aime bien l’idée de la course qui me rappelle que la fois où j’ai eu l’impression d’être plus productive/inspirée que je ne le pensais a été lorsque j’ai été marché sur le bord du fleuve en vue de me rendre à une table de pique-nique pour écrire. Donc, oui, l’exercice physique permet d’éliminer une part de nos tracas et le temps passé à faire cet exercice, on peut aussi s’éclaircir les idées sur ce qu’on s’apprête à écrire.
Sinon, pour le #6, je ne dirais pas seulement de prendre ce qu’on adore. Le fait de prendre des choses qui nous ont moins plu peut aussi nous donner de bonnes idées parce qu’on aurait fait telles choses à la place, et fait ainsi travailler notre imagination un peu, enlevant un peu notre peur de se borner à un millier de pages blanches.
Sinon, je n’aurais pas pensé aux # 1, 5 et 9, ainsi qu’à faire de la recherche. Merci à toi et à ceux qui ont proposé des idées
Bon, je crois que sur cette histoire de musique j’ai été trop péremptoire. Je veux bien admettre que la musique peut aider, dans certaines conditions, certaines personnes à créer certains types d’œuvres.
Mais je pense que le silence fait partie des meilleures conditions de création, et j’invite tous les gens que cette idée interpelle, à faire l’expérience sur eux-mêmes 😉
Pour l’urgence et l’activité utile, c’est une grande question, là aussi. Ma position est celle-ci : dans la vie d’un écrivain lambda, il n’y a pas beaucoup de temps pour l’écriture. Alors oui, il y a urgence, sauf à vouloir attendre 10 ans avant d’avoir un premier texte de prêt, et 10 ans de plus avant d’être (éventuellement) publié…
Incroyable comme je me suis reconnue dans ces dix commandements ! Mais j’ajouterais une chose : faites du sport, de la marche ou un sport fatigant de préférence, et si possible en plein air. Et après, dormez.
En plus, c’est sérieux. L’activité physique stimule la production de protéines de la neurogenèse.
D’accord ! C’est vrai que j’ai tendance à « oublier » le sport (vu mon gabarit), mais je dois l’admettre, une bonne heure de vélo, par exemple, aide à « dénouer » le problème de scenario le plus insoluble…
« Chaque fois que vous écrivez sans avoir fait de plan, vous tuez une licorne. »
C’est ce qu’a dis Divan Viril (le gars qui a écrit l’annonce sur Kijiji il y a quelques années) lors d’un atelier qu’il donnait et auquel j’ai participer. Et c’est lorsqu’il a dis ça que j’ai réalisé qu’il avait tout à fait raison : sans plan, on ne va nulle part. Et c’est exactement pour cette raison que j’ai toujours été nulle part avec mes histoires. Donc oui, anticiper le découragement de cette façon, c’est probablement ce qu’il y a de mieux à faire.
Je me disais bien qu’on ne voyait plus beaucoup de licornes…
Le Divan Viril le dit avec ses mots (virils), mais il dit vrai !
J’ai 17 ans et j’adore ecrire depuis 3 ans environs. J’ai terminer quelques histoires, mais ceux-ci était toujours inspirés d’autre comme des films ou d’Autre livres. Exemple je rajoutais un personne et une histoire mais qui était dans le même monde que Twilight par exemple. Bref, j’ai n’ai jamais vraiment créé une histoire moi-même avant cette année. Ça vient tous de ma tête et je l’adore ( même si je suis en panne… ‑__- ).
Mais J’écris parceque je ne les jamais fais lire à personne. J’ai peur qui juge ou de qu’est ce qu’ils vont penser. Pourtant, je partage tous avec ma mère, par ensemple, mais pas mes histoires… Une partie veut tout raconter et l’autre non.…
Et je suis ici parceque j’ai une panne depuis quelques moins suite à des problèmes de santés, mais ça n’a pas trop d’importance…
Est-ce que c’est normal de vouloir les partager mais en même souhaiter que personne ne les lise ?
Est-ce que vous avez des trucs pour me dégêner ?
(Je me suis peut-être égaré du sujet, il est tard et je suis fatigu 😉 )
J’ai déjà un peu abordé cette question ici ou là, je ferai sans doute un article dessus un jour. Je dirai que la peur est un passage obligé. Comme pour monter sur scène ou se risquer dans le « grand bain », il y a un moment où l’envie est plus forte que la peur. C’est ce que je vous souhaite…
Pour écrire des poèmes je ne suis jamais en panne d’inspiration , après je n’en n’écris que lorsque j’en ressens le besoins…. Mais pour un texte plus long c’est l’enfer. Ca fait je sais pas combien de temps que je veux écrire une histoire enfin un « roman » mais quand j’ai commencé (je détestait ce que j’écrivais (encore maintenant). J’ai réussi à aller jusqu’au 20e chapitre pour tout foutre en l’air. Maintenant l’histoire à évoluer et les personnages ont pour la plupart changés, mais j’ai toujours le même problème. Je crois que je vais abandonner sérieusement. Enfin mon idée continuera à m’obséder pour le restant de ma vie, mais c’est plus sain je pense si je m’arrête là….. J’écris sans musique moi aussi, mais je connais des gens qui écrive avec, j’ai même une copine qui se passe un film sur l’ordi et écrit son histoire en l’écoutant, ça pourra peut-être en aider certains. Moi je préfère le silence, même si j’aime m’inspirer de la musique pour mes écrits.
« abandonner sérieusement », voilà une façon surprenante de le dire.
Peut-être votre envie d’écrire mérite-t-elle une dernière tentative ? Avec une méthode, une approche radicalement différente ?
Observez votre pratique, et demandez-vous ce que vous pourriez changer de fondamental, pour augmenter le plaisir d’écrire…
Je viens de découvrir votre blog, que j’ai parcouru rapidement car le trouvant intéressant. C’est toujours intéressant de découvrir des blogs d’aide à l’écriture, ou du moins où on se sent moins seule dans ce grand moment de doute qu’est l’angoisse de la page blanche.
Même si je suis encore jeune (bientôt 23 ans), j’écris depuis plus d’une dizaine d’années, commençant par des courtes histoires, adaptés d’univers déjà existants, ou fortement inspirés. Mais il y a un peu plus d’un an, j’ai enfin eu l’Idée, celle qui m’inspirait et que j’attendais depuis longtemps. L’idée qui me permettrait de me créer mon univers à moi, sans aide d’un autre univers déjà existant pour poser le décor. Seulement bien que je déborde d’idées, de réflexions sur le rôle des personnages, je n’ai jamais réussi à dépasser l’écriture du premier chapitre. J’ai fais des tas de plans, tous plus détaillés les uns que les autres sur les chapitres, les rôles des personnages, leurs caractéristiques… Pourtant impossible d’être satisfaite de la moindre phrase, j’ai l’impression d’avoir tellement imaginé cette histoire, que je suis incapable de la sortir de ma tête. J’ai déjà utilisé plusieurs des techniques que vous énumérez, se relancer dans une autre fiction, en améliorer une déjà existante, se détendre, ne plus toucher son clavier ou ses cahiers pendant plusieurs jours… Seulement les mots ne viennent pas. Les idées sont là pourtant, et je me dis que si j’arrivais juste à écrire les premières phrases, l’aventure commencerait enfin…
En tout cas, merci pour vos conseils.
Il y a aussi l’écriture à contrainte. Donnez-vous une contrainte pour commencer (par exemple ne pas utiliser une lettre). Vous verrez que vous oublierez vos difficultés ; et ensuite, vous pourrez toujours réécrire les passages à contrainte.
Salut !
Pour la musique, je l’utilise beaucoup quand je suis en panne d’inspiration, mais jamais avant d’écrire, toujours pendant. Sinon, les images que la musique créent dans ma tête disparaissent trop vite. J’ai toujours eu du mal à me concentrer pour travailler, mais pour écrire, la musique m’aide. En fait, parfois je me force à écrire au rythme de la musique, et même si je dérive, il y a souvent des choses à garder à la fin de la séance d’écriture.
J’écoute beaucoup de musiques de jeux vidéo (genre Skyrim) ; elles sont créées pour que le joueur se concentre sur le jeu et non sur la musique, ce qui est plutôt pas mal du coup =)
En ce qui concerne le fait de se mettre en colère, je dirais que ça marche même pour n’importe quel type d’émotion forte – pour moi en tout cas.
Et enfin, je ne pense pas que n’avoir envie de rien faire d’autre qu’écrire soit vraiment efficace pour tous. En dehors de certains jours où je ressens un besoin d’écrire, je n’ai jamais vraiment envie d’écrire.
Sinon j’ai une question pour vous et tous les lecteurs de ce blog : à quelle fréquence écrivez-vous ? Personnellement, en ce moment j’écris une heure en moyenne par jour sur la même nouvelle, et je commence à saturer grave !!!
Bon, pour la question de la musique, je me dis que j’ai été un peu trop rigide je pense…
Quant à la fréquence d’écriture, vu que la rédaction est mon métier, ma réponse est : sans arrêt !
Bonjour.
Alors moi, j’ai un petit problème, je suis fan de manga, de jeu de rôle, de fantasy et tout ça, et j’adore écrire.
Seulement, j’ai un petit problème, étant donnée que je ne fini jamais mes histoires, je m’attaque a une histoire plus courte, une fan-fiction inspiré d’un manga dans l’espoir de la terminer.
Et j’y suis presque, j’ai écrit la fin, sauf que j’étais aller trop vite en besogne, et une partie ne me plaisais pas : elle était trop courte, pas du tout détailler, et ne correspondais pas du tout à l’œuvre original.
Donc je l’ai réécrit, et la je me heurte a un problème que je n’ai jamais eu : j’ai une idée de situation, mais je n’arrive pas a l’introduire.
En claire, j’ai une situation, la raison de cette situation, les conséquence directe et futur de cette situation, mais je n’arrive pas à trouver le déclencheur de la situation. Je n’ai plus aucune idée, nada, zero, et ce depuis samedi ou dimanche.
Vous avez déjà eux des problèmes similaire : avoir une situation mais ne pas savoir l’introduire ?
Bien sûr ! Regardez ici :
https://ecriture-livres.fr/comment-ecrire/ameliorer-texte/varier-incipit-romans/
Bonjour,
Super article et super blog.
Pour la première fois, je suis arrivé assez loin dans l’écriture d’un roman (à peu près au quart, ce qui ne m’était jamais arrivé). à vrai dire depuis une semaine, je n’y arrive plus. Je fais vraiment un blocage ! Pourtant je sais où je vais, j’ai mon plan, mes scènes sont claires dans ma tête et sur mon plan aussi. Quand j’arrive à m’y mettre, j’écris un paragraphe presque en écriture automatique. En gros, j’ai un peu perdu la conviction nécessaire, ou même l’envie de m’y mettre.
J’ai essayé plusieurs de tes solutions et celles proposées dans les commentaires (la douche a toujours marché pour moi), j’ai essayé les jours sans écrire, etc, mais quand je m’y remets, c’est presque de la torture mentale.
J’ai un peu peur de passer à une nouvelle (j’adore en écrire, et j’y arrive facilement), mais le fait est que dès que je passe à une autre histoire, je ne reviens jamais à ce que je n’ai pas terminé – d’où le fait que je n’ai jamais terminé de roman !
à l’aide !
Es-tu capable de décortiquer le mécanisme qui t’amène au blocage ?
Effectivement, c’est assez stimulant.
Merci !
Bonjour,
J’essaye actuellement de terminer un roman. Je l’ai commencé il y a longtemps mais j’ai abandonné. Pour me remotiver, j’ai commencé à poster les premiers chapitres sur un forum d’écriture mais personne n’accroche. Même pas du tout. J’aimerais beaucoup le terminer mais j’ai 3 obstacles principaux : 1) l’avis plutôt négatif des personnes. On a l’impression que c’est mauvais. 2) j’ai peur de ne pas arriver à rendre sur le papier l’idée que j’ai en tête et de « gâcher » l’histoire en l’écrivant. 3) c’est difficile de se motiver face à la longueur du manuscrit.
C’est peut-être mauvais, déjà vu, banal, mais j’aimerais aller jusqu’au bout de mon idée. Est ce qu’on peut continuer un roman impopulaire ? Si on sent qu’on doit l’écrire mais qu’il ne plaît à personne, est ce une perte de temps ? Parce que ça demande énormément de boulot. Doit-on passer à un autre texte ?
Désolée de poser autant de questions en pleines vacances
J’ai lu quelques articles et ils aident pas mal quand on est débutant en écriture
Pour ma part, quand je suis en panne, c’est souvent quand quelque chose me tracasse et j’ai besoin de l’écrire pour me sentir mieux seulement j’écris en même temps une nouvelle. Alors j’écris à part ce que j’ai envie d’écrire, un texte différent de ma nouvelle, puis je reprends mon histoire.
Bonne journée à vous
Avez-vous fait un plan de votre texte ? Quand on sait dans le détail où l’on veut aller, on est plus résistant à ce genre de découragement.
Des écrivains ont élaboré certains de leurs livres en écoutant de la musique.
Pour le plaisir d’écrire, s’il ne peut être automatique à chaque étape, je pense cependant – puisque nous sommes tous différents sur l’idée de concevoir l’écriture, et la vie j’ose croire, qu’il se doit d’être une valeur essentielle au mouvement assez perpétuel, comme un boomerang d’émotions.
Autrement, je ne vois pas quel sens donner au métier d’écrivain : si on n’éprouve que peu de plaisir à écrire.
Bien sûr. Ce que j’essayais plutôt d’expliquer, est que si l’on ne recherche que son plaisir, ou son plaisir en priorité, on n’arrivera pas à grand chose ; ou alors c’est un plaisir comme celui du marathonien : il n’arrive qu’au bout de 40 kilomètres d’enfer… ?