Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Créer les conditions
- Savoir être la « main qui écrit »
- Prendre des habitudes favorables
Et si on parlait du « premier jet » ? J’ai conseillé un certain nombre d’écrivains ces derniers temps, j’ai donné une formation sur les écrits professionnels ; or, qu’il s’agisse d’écrivains ou de cadres d’entreprise, beaucoup font état de la même difficulté : comment rester suffisamment concentré pour produire son texte ? Comment rester dans le texte, en ignorant les diversions, qu’elles viennent de soi ou de l’extérieur ?
Je vous avais parlé précédemment des méthodes pour éviter la page blanche, et se motiver à écrire. Et lorsque la motivation est déclenchée, comment l’entretenir ? Comment empêcher le soufflé de retomber ? Voyons ensemble quelques gestes simples et évidents ; car l’évidence, souvent, est bien difficile à repérer…
(Les lecteurs pressés peuvent aller directement à la fin de l’article, où l’essentiel est résumé.)
Le « vrai » premier jet
Certains ne jurent que par lui, d’autres le méprisent gentiment. Le premier jet semble une façon un peu enfantine de pratiquer l’écriture. Les tenants de l’écriture révélée ne croient pas à la division premier jet/relecture(s).
Pourtant, à l’usage, cette écriture par allers-retours semble produire de meilleurs résultats, et va de soi pour la plupart des écrivains.
L’intérêt de cette approche est de répartir les étapes d’écriture en une étape de formulation, de transcription de la pensée, et une autre étape, consécutive, de regard critique sur l’objet écrit.
La difficulté, pour l’écrivain, est alors de savoir se diviser suffisamment pour être d’abord, exclusivement, une voix qui parle, et ensuite, tout aussi exclusivement, un esprit qui critique. La voix ne doit pas être critique, et l’esprit doit critiquer certes, mais seulement le résultat, et non pas l’intention. Autrement, les conséquences sur le moral de l’écrivain ne se font pas attendre : découragement, procrastination, perte de temps voire abandon du projet…
Le relecture critique ne doit pas glisser vers l’autocritique, tout comme l’étape du premier jet ne doit pas laisser place au jugement sur ce qui est écrit. Pour les questions de relecture critique, je vous renvoie au blog de Kanata Nash, qui traite de la question d’une manière magistrale. J’aurai peut-être quelque chose à en dire un jour, mais ce sera sous forme de précisions ou de nuances mineures.
Et le premier jet ? Là aussi, le recours à un peu de méthode peut s’avérer utile, libérateur. Car le découragement, lors du premier jet, est souvent causé par une mauvaise pratique. Ce que vous appelez « premier jet » n’en est pas vraiment un, car vous n’avez de cesse de revenir en arrière, de vous arrêter, en mâchouillant le stylo, pour trouver le « mot juste »…
Le « vrai » premier jet ne souffre pas d’interruption. Tout doit être sacrifié à la régularité d’écriture, tout doit être fait pour maintenir un débit régulier.
Comment ? Voici les précautions principales à prendre pour produire un « vrai » premier jet de roman, de nouvelle ou de tout autre texte littéraire.
Préparation
Cela peut paraître paradoxal, mais pour que la « petite voix » parle juste et clair, il faut avoir longuement, trivialement préparé l’écriture lors de l’étape précédente : la constitution du plan.
En d’autres termes, le premier jet n’est PAS la première action d’un écrivain lorsqu’il attaque un nouveau projet. On pourrait encore une fois débattre de la légitimité de préparer son écriture, mais ce qui est sûr, c’est que l’absence de plan conduit mathématiquement aux…
Doutes et questions
Au cours de la rédaction, il peut vous venir, et c’est normal, des doutes. Éric est-il blond ? Jeanne-Marie est-elle au courant que Kévin la trompe ? Votre mauvaise réaction, en tant qu’écrivain, sera de décider dans la foulée que oui, Éric est blond. Une autre mauvaise réaction sera de tout laisser en plan pour retourner voir dix pages en arrière, ou dans la fiche de personnage, si Éric est blond ; pire, au cas où rien n’a été préparé, d’aller voir dans une encyclopédie si les gens de son groupe ethnique sont plutôt blonds…
Apprenez à noter vos doutes et vos questions dans le fil du texte. Placez-les par exemple entre crochets : cela vous permettra de les retrouver par une recherche automatique du caractère « crochet », au moment des relectures du texte.
De même, il arrive souvent, surtout lorsque « ça vient bien », que des idées supplémentaires vous tombent dessus, des améliorations. Là aussi, notez-les, soit dans le fil du texte, soit dans un fichier bloc-notes. A la fin de la séance de premier jet, et seulement à la fin, reprenez le bloc-notes ; replacez les idées (sans commencer à tout réécrire !) au bon endroit dans le plan ou dans les parties déjà rédigées.
Vocabulaire, style
Une autre cause de rupture du premier jet, fréquente, est le besoin du « mot juste ». Ce mot qui collerait parfaitement avec la phrase, et qui vous échappe comme le savon mouillé sous la douche… Tant pis pour lui ! Un coup de surlignement, et on passe à la suite !
Les logiciels de traitement de texte offrent des possibilités très faciles de mettre en valeur, par surlignement, des endroits précis du texte. Utilisez un code couleur simple, par exemple rouge pour le style, bleu pour les choses à vérifier, vert pour les ajouts en attente… Vous pouvez même être plus précis : utilisez une couleur pour les passages trop plats, une autre pour les problèmes de registre, une autre pour les passages trop verbeux…
Mieux encore : au lieu d’utiliser le bouton « surlignement », définissez des « styles de caractère » ; ils se superposeront sans danger à votre texte, et vous pourrez les appliquer ou les retirer d’un simple clic.
Conditions d’écriture
Les mauvaises conditions d’écriture sont un des pires ennemis du premier jet. Si vous êtes dérangé, si le temps presse, il vous est difficile de garder un débit d’écriture régulier pendant toute la séance.
Bien entendu, nous ne sommes pas tous égaux de ce point de vue-là. Certains ont un environnement plutôt favorable à l’écriture, d’autres non. De toutes les façons, essayez de vous organiser pour que vos moments d’écriture soient le plus favorables possibles.
Qu’est-ce qu’un bon moment d’écriture ? Un moment de calme, de solitude, et qui sera exclusivement dédié à cette activité. Évitez les endroits et les moments bruyants, ceux où vous êtes en société, et arrangez-vous pour n’avoir rien, mais vraiment rien d’autre à faire pendant la séance d’écriture. Passez le coup de fil à mémé, pour que ce ne soit pas elle qui vous appelle à un moment mal choisi…
Choisissez d’avance l’heure et le lieu de la séance. Éventuellement, coupez la connexion réseau de votre ordinateur (c’est facile et sans douleur : un clic droit sur la bonne icône…) ; fermez au moins les logiciels d’alerte type Tweetdeck, le tchat de Facebook etc. Si vous n’avez pas besoin d’ouvrir plusieurs fenêtres de travail, basculez votre traitement de texte en mode focalisation ; autrement, ouvrez les fenêtres de façon à masquer tout l’écran, y compris l’image du chien en arrière-plan.
Organisation
Même si ce procédé a ses détracteurs (j’en vois notamment un qui sourit au fond de la salle), essayez d’avoir une certaine régularité d’écriture. Vos séances de premier jet sont courtes, à cause de vos journées de fou ? Ce n’est pas si grave, tant que vous arrivez à écrire tous les jours.
Si vos moments d’écriture sont trop espacés, chaque séance ramènera des brouettes de questions du type « Éric est-il blond ? » Donc, pour que le premier jet coule de source, évitez au maximum de vous reposer sur cette traîtresse de mémoire…
Attitude
Enfin, méfiez-vous de vous-même. Les pires dégâts sur votre motivation, c’est vous qui pouvez les causer.
Gardez en tête, notamment, qu’on n’écrit pas tout de suite comme on le voudrait. Des amis fanatiques de Formule 1 m’ont expliqué le principe du « tour de chauffe ». En écriture, c’est pareil : à chaque séance, il faut quelques lignes, voire quelques pages, pour « chauffer les pneus ». L’aisance ne viendra pas immédiatement. Tant pis pour ces lignes « sacrifiées ». Laissez-les telles quelles. Vous leur porterez attention plus tard, un jour, quand le premier jet sera bouclé.
« Quand j’écris, je ferme à double tour les portes de l’inconscient. » Je cite de mémoire cette idée limpide de l’écrivain Catherine Clément. Il y a là toute la simplicité, toute la modestie d’une bonne pratique d’écriture.
Vous êtes peut-être un imbécile, vous êtes peut-être un génie. Ou les deux ; ou autre chose. Lors du premier jet, ce n’est, dans tous les cas, pas le moment de vous observer, de vous regarder à l’œuvre. Vous ne devez être que cette voix qui parle, quelle que soit la qualité de ce qu’elle a à dire. Apprenez, comme Catherine Clément, à renvoyer le besoin d’introspection dans sa chambre. Le temps de la fierté viendra après.
Les 7 précautions
- préparez votre projet avant de passer à l’écriture
- notez dans le fil du texte les points à vérifier, et les idées supplémentaires
- indiquez les passages insatisfaisants dans le fil du texte
- recherchez des moments d’écriture calmes, solitaires et exclusifs
- ayez des séances régulières
- offrez-vous un « tour de chauffe »
- ne vous regardez pas écrire : soyez une voix qui parle, ni plus, ni moins
Et maintenant, fébrile internaute, c’est à toi : comment te places-tu par rapport à la pratique du premier jet ?
Merci de cet article et du lien vers le site de Kanata. Le vrai premier jet tel qu’il est défini ici paraît difficile à pratiquer… pas une hésitation, pas une inhibition ? Une gageure !
Si, je vous assure que c’est possible. En tout cas, chacun peut tenter d’améliorer sa pratique. Essayez, et racontez-nous !
Un article très intéressant et très agréable à lire, qui remet les points sur les i pour les gens ‑comme moi- perfectionnistes au possible et que la peur d’être mauvais empêche d’écrire.
Merci ! Vous me direz si cela a un effet positif ?
Super article, m’arrêter en pleine écriture, je le fais rarement. Mais parfois ça me bloque totalement. Je vais donc mettre en pratique deux de vos conseils en particulier :
« notez dans le fil du texte les points à vérifier, et les idées supplémentaires » et « ne vous regardez pas écrire ».
Et effectivement, je ne savais pas ce qu’était un vrai premier jet.
Toujours un plaisir de suivre votre blog. Même si les articles s’espacent, la qualité reste égale et ça c’est une bonne chose.
… et raconte-nous ce que ça donne !
Pour ma part, je retiens surtout le principe de noter dans le texte lui-même ce qu’il y a à reprendre. Pour m’être noyée dans les listes et les notes sur tous supports imaginables (oui enfin bon, tout est relatif quand même !), ça me paraît une très bonne idée, avec le coup des crochets pour ne pas surcharger visuellement le manuscrit.
Merci beaucoup pour cet article. Ça me semblait essentiel de vous remercier pour ce temps accordés aux écrivains amateurs ou non.
Temps qui se réduit beaucoup en ce moment, à mon grand regret. Mais je continue à travailler sur de prochains articles, restez en alerte !
Un vrai premier jet ? Ca ne m’est pas arrivé tel que vous le décrivez, parce que je n’avais pas de plan et que je revenais quand même en arrière. Mais le premier chapitre écrit, dès que je faisais mes courses ou que je courrais après le train, d’autres idées me venaient, parce que même en dehors de chez moi et du moniteur de mon ordi, je n’étais plus que ce roman, je pensais sans arrêt à ce roman. Donc, il suffisait que telle scène me vienne pour que j’appuie sur Espace , hop hop hop et la scène était écrite dix lignes plus bas parce que je savais à peu près où elle était située. La fin m’était aussi venue spontanément, donc après le premier chapitre c’est la deuxième chose qui a été écrite. De sorte que je me suis retrouvée avec des bouts de romans qui se suivaient dans un ordre logique mais sans rien qui les liait au début, ce qui n’était pas grave puisque plus le temps passait, plus j’avais d’autres scènes qui me venaient en tête pour lier le tout logiquement (le nombre de : « Oh purée ! je vais pouvoir ficeler ça comme ça, ça rend le récit encore plus logique par rapport à ce que je voulais faire passer comme idée et ça résoud en même temps tel truc qui me prenait la tête ! » qui me venaient subitement au Monoprix, je vous dis pas…), de sorte que finalement, tout était… ben logique. Le dernier jour, il ne me restait plus que quelques paragraphes pour cimenter ce roman qui s’était construit (et corrigé au fur et à mesure) tout seul. Une dernière couture et voilà, plus un seul trou. Est-ce que cette méthode est la bonne ? Pas forcément. C’était la bonne pour ce roman-là, j’avais tellement tout en tête que je n’avais pas besoin de plan. Ca m’a pris deux mois d’écriture pour ce premier jet, et un an pour corriger / rapiécer / rajouter un paragraphe ici ou là / changer la ponctuation, et là j’avais besoin, par contre, de l’imprimer pour pouvoir regarder ce texte avec un autre oeil…
Noter les corrections à apporter en cours d’écriture ? Oui, bien sûr, sur un bout de papier dédié à ça, mais étant donné que je connaissais chaque passage presque par coeur, pas besoin de surlignage, je le retrouvais facilement et je corrigeais presque tout de suite. Est-ce que c’est un vrai premier jet… pour moi ça l’a été, même si ça ne s’est pas déroulé exactement tel que vous le décrivez.
Mais du coup, quand vous dites qu’il faut être une voix qui parle, ni plus ni moins, j’ai tout de même l’impression que c’est ce qui s’est passé étant donné que tout venait assez naturellement, comme si l’histoire existait déjà en dehors de moi (l’écriture automatique… ça existe vraiment ?). Et comme j’ai précisé plus haut que c’était la bonne méthode pour ce roman-là, ça signifie aussi que je n’ai pas réussi à avoir cette flamme pour un deuxième roman. Soit je dois changer de méthode, soit je dois attendre un peu et laisser mes personnages vivre leur vie (faire un deuil, quoi) pour pouvoir enfin m’impliquer dans un second et être en mesure d’aimer d’autres personnages. Je n’ai pas encore résolu cette question.
Je dirais que ce n’est pas un « premier jet » à proprement parler. 1 an de réécriture et de correction, ça fait quand même beaucoup. L’intérêt de segmenter le travail est que l’on gagne du temps à chaque étape, et le temps, dans une vie d’écrivain, c’est ce qui manque le plus. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est ce cher
http://www.kanatanash.com/
…
D’après ce que vous dites, vous avez aussi travaillé sans plan. Je ne dis pas que cette méthode est mauvaise, mais le fait d’injecter de la logique au fur et à mesure, et selon l’inspiration trouvée à Monoprix, est quand même risqué. En général, à la relecture de l’ensemble, on se rend compte que ce qui semblait tenir ensemble comporte toutes sortes de problèmes, et si on touche à un morceau de la construction, tout s’écroule…
Il peut y avoir quelque chose de vraiment décourageant dans la « redescente » ; peut-être est-ce pour cela que vous avez du mal à vous y remettre ?
cet article est très bien écrit, je vais le suivre de A à Z 🙂 Je lis beaucoup de bouquins (briques) et il y en a certains qui m’inspirent beaucoup, je commence à écrire, mais chaque fois, je bifurque sur un moment du livre que je viens de lire.… par exemple, je lis The hunger games, et dans mon histoire, le personnage principal est alors envoyer dans une arène de ce genre.…. ne sauriez-vous pas y remédier ?
sincèrement, votre site est superbe ! 😉 bonnes continuations !
Oui, tout le fond du problème est ici…
Si c’est à ce point-là, il faudrait peu-être arrêter complètement de lire, pendant le temps où vous écrivez le premier jet…
Je suis bien d’accord avec le fait de ne pas s’embêter avec 10000 détails de vocabulaire lors d’un premier jet, à la recherche du mot parfait, parfait. Mais lorsqu’on a en tête une description du mot, sans même avoir le mot sur le bout de la langue, autrement dit qu’aucun mot, même vague, ne nous vient en tête, que faire pour ne pas être bloqué ?
Eh bien, comme pour toutes les remarques de travail en cours de rédaction : entre crochets dans la fil du texte…
Oui, effectivement, je suis d’accord avec vous en théorie. Il me semblait aussi que s’il y aurait quelque chose à changer, tout l’équilibre du reste s’écroulerait alors forcément ça m’angoissait un peu. Pourtant, je reste convaincue que si on laisse l’inconscient parler au fur et à mesure, ça peut donner justement un roman logique qui aura lui aussi ses chances d’aboutir. Je ne dis pas que ça sera le cas pour tous, d’abord parce que je n’y connais pas encore grand chose, et ensuite parce que je n’en ai écris qu’un seul jusque là. Voilà pourquoi je précise que je suis d’accord avec vous sur le principe : s’il vaut mieux avoir des plans pour certains romans, d’autres n’en auront pas forcément besoin. Peut-être cela dépend-il de chaque auteur et surtout, pour un même auteur, du roman qu’il écrit ? Une histoire aura besoin de plan, l’autre non… En tout cas, pour celui-ci, apparemment cela a vraiment porté ses fruits puisqu’il y a des chances qu’il soit édité cette année. Il n’y a pas encore de signature définitive, mais un accord verbal a été pris, donc c’est en bonne voie. Mais c’est vrai que j’ignore si pour un second, je travaillerai de la même manière…
Et concernant votre autre commentaire, oui, un an me paraissait un peu beaucoup, simplement parce que je suis très tâtillonne et qu’au bout d’un moment, il faut quand même arrêter de triturer son récit. Mais comme mes corrections ne portaient que sur un mot, une virgule, une phrase ou une correction grammaticale (puisque je n’avais pas osé faire lire à qui que ce soit, il fallait bien que me tape ces corrections moi-même alors à chaque fois qu’il me prenait l’envie de le relire, d’autres corrections apparaissaient), le contenu lui-même n’a pas changé, donc ça n’a pas été une souffrance non plus. Là encore, ça a peut-être été long, mais l’éditeur m’a précisé que justement, on voyait que le manuscrit avait été bien travaillé, ce qui le faisait sortir du lot par rapport aux autres manuscrits reçus… Certes, il y a toujours un travail éditorial qui intervient après coup, avec d’autres corrections, mais quand dans la première étape il est nécessaire d’être remarqué par le comité éditorial qui en reçoit des centaines tous les mois, peut-être le fait d’avoir longuement travaillé son récit est un critère qui va peser dans la balance. Mais je pense qu’on apprend au fur et à mesure… et que pour les romans suivants, si romans suivants il y a, on devient plus efficace dans sa méthode de travail et qu’on perd moins de temps… L’avenir nous le dira !
Bonne journée.
Non, non, croyez-moi, faire un plan est bénéfique quel que soit le type de projet. Et les romans qui nous paraissent le plus échevelés sont souvent ceux qui ont été le plus minutieusement préparés…
Remarque de détail : vous écrivez « puisque je n’avais pas osé faire lire à qui que ce soit, il fallait bien que me tape ces corrections moi-même »… Attention à la confusion. Si vous y allez avec cet état d’esprit, vous aurez du mal à trouver des gens pour vous relire. Vos relecteurs ne sont pas là pour corriger le texte à votre place 😉 L’aide qu’ils peuvent vous apporter se situe au niveau des idées, des incohérences etc. S’ils vous rendent votre manuscrit et que les remarques portent majoritairement sur les virgules, vous avez gâché l’occasion…
Enfin, méfiez-vous d’un accord verbal. Dans l’édition, cela ne vaut à peu près rien…
Je reviens ici pour vous faire part de mon expérience depuis la lecture de votre article. Je vais être bref, il m’a bien servi et me permet parfois, même si j’écris pas toujours de la sorte, de faire un vrai beau premier jet sur une partie de mon texte.
Merci bien, donc et à une prochaine fois pour de nouveaux conseils.
Et merci pour ce retour d’expérience ! N’hésitez pas à témoigner !
Bonjour,
Je suis moi même un jeune écrivain, votre article est très intéréssant. Je m’y retrouve un peu dedans.
Auriez vous des conseils concernant l’édition même du livre ? Des maisons à me conseiller par exemple.
Je vous souhaite une bonne journée. Au revoir.
Non, je ne peux pas vous conseiller des editeurs « à chaud ». En revanche, je vous renvoie à quelques articles :
Bonjour et merci pour cet article, où je vous retrouve sur bien des points ; je suis moi-même jeune écrivain et développe mon propre blog,
http://www.ecristonmonde.com
; l’un des premiers conseils que je donne concernant l’écriture, c’est la régularité dans le travail, peu importe en effet d’écrire peu, du moment que l’on produit de façon régulière. Un seul mot d’ordre : l’action, à bas la procrastination 😉
Très bonne année 2014, pleine de mots et d’imaginaire…
Bien à vous,
Antoine Calmel
Eh oui, « Nulla dies sine linea »…
Bonne année à vous aussi et à votre blog !
Bonjour ou bonsoir, voila sa veux dire quoi « faites la part belle au « tour de chauffe » » ?
Oui, ma foi, j’ai déjà été plus clair…
J’appelle « tour de chauffe » (voir au-dessus) les quelques pages écrites « pour rien », pour s’entraîner. Ne négligez pas cette étape.
J’ai lu beaucoup d’articles type « Conseils aux écrivains »… Celui-là est le 1er qui me semble vraiment « concret »… Merci.
C’est un plaisir !
Bonjour,
Je suis une écrivaine encore débutante en la matière (j’ai 14 ans), et je dois dire que cet article m’est très utile !
J’ai déjà conçu le plan entier de mon histoire, et je mets déjà mes idées entre crochets, au fil des pages. En ce qui concerne le surlignage dont vous avez parlé, j’avoue que je n’avais pas eu l’idée !
Pour ce qui est des doutes au fil de l’histoire, j’ai tendance à revenir en arrière, parfois très loin, pour aller récupérer l’information… maintenant, je sais qu’il ne faut plus le faire !
Mon problème est principalement que je réfléchis beaucoup trop sur les phrases que j’écris, et j’ai tendance à revenir en arrière, à me relire pour me remettre dans l’histoire… ça me ralentis énormément, et j’ai l’impression de perdre un temps fou à faire tout ça… sans doute mon soucis de bien faire !
Et puis, j’ai un autre soucis… c’est que mon histoire comprend 80 000 mots, et je n’en suis qu’à la moitié. J’ai l’impression d’avoir fait trop de pages, et je ne sais pas trop comment raccourcir, parce que j’ai l’impression que tous les détails que j’écris sont utiles et importants.
Mais quoiqu’il en soit, votre article m’a apporté de nombreux éclaircissements sur le premier jet, et j’espère réussir à écrire cette histoire à un rythme un peu plus rapide, avec fluidité plutôt que de m’arrêter à chaque fois pour réfléchir !
Vos conseils me seront d’une très grande aide dans l’écriture de ma fiction, qui me prend beaucoup de temps mais qui me tient vraiment à cœur d’écrire.
En tout cas, merci beaucoup pour cet article, qui met la lumière sur mes doutes et mes blocages !
Bon courage à vous 😉
Bonjour/bonsoir,
J’ai trouvé cet article très intéressant ! Je suis une « écrivaine » qui débute en la matière (j’ai 15 ans).
J’écris une fiction, et j’ai quelques difficultés pour le premier jet. Grâce à vos conseils, j’ai compris que je m’y prend mal : je n’arrête pas de revenir en arrière, de changer ma phrase car je ne la trouve pas assez bien.
Je perd énormément de temps à rectifier chaque phrase, à revenir en arrière pour changer certains détails… si bien que quand j’écris, j’ai parfois l’impression de ne pas voir le bout du tunnel !
Pourtant, j’ai déjà fait un plan détaillé de mon histoire, du début à la fin, mais au cours de mon écriture, j’ai d’autres idées, ou je me prend la tête avec les idées que j’ai déjà prévu de mettre. Je mets donc toutes mes idées entre crochets pour ne pas être perdue.
De plus, j’ai tendance, je crois, à beaucoup détailler… à moins que j’ai trop de choses à raconter, mais quoiqu’il en soit, mon histoire est déjà longue alors que je n’en suis qu’à peine au milieu ! En fait, j’en suis à plus de 80 000 mots déjà, et j’ai vu qu’un roman en moyenne comptait déjà ce nombre de mots… Je ne sais donc pas si ça pose problème de faire un livre trop long, j’aimerais bien avoir votre avis…
Quoiqu’il en soit, vos conseils vont beaucoup m’aider. ça m’a fait rire parce que je me suis reconnue dans certains d’entre eux… et désormais je sais quelles erreurs sont à ne plus refaire et quelle méthode adopter.
Cet article a apporté des éclaircissements à mes doutes et blocages qui me faisaient perdre du temps.
Grâce à vous, je vois un peu plus la lumière au bout du tunnel, alors merci.
Et vous avez dû retaper tout votre message…
Merci en tout cas pour ce témoignage.
Peut-être que si votre texte vous semble trop long, c’est qu’il devrait être scindé, ou qu’il y a trop de personnages ; demandez-vous aussi si tout ce qui arrive est réellement intéressant et illustre votre idée centrale…
Je ferai un jour un article sur le sujet, je pense…
Merci Nicolas pour cet article que je lis au meilleur moment.
Plan fait.
Majorité des chapitres abordés en écriture.
Certaines scènes clés.
La montée de l’intrigue.
Et là gros grognement… Comme si j’étais bloquée.
Ton article me fait prendre conscience que je suis prête maintenant pour le premier jet.
L’écrire sans plus chercher mes fiches personnages, lieux, repérages, documentation.
Laisser tout cela. Tout est là.
Et avant, laisser se dérouler le fil.
Faire confiance à mon inconscient.
Je sais que ce premier jet ne sera pas le roman.
Alors hop hop !
Merci à toi de cet article qui remet mon moteur en route : celui du plaisir de rouler.
Chouette !
J’arrive à la fumée des cierges : ta rédaction avance bien ?
Merci pour vos précieux conseils sur lesquels je me jette dès que j’en vois un. J’y trouve beaucoup de réponses et d’encouragements. Merci pour tout, vraiment.
Eh bien restez connectée, d’autres articles arrivent… 😉 Et merci !
Bonjour Nicolas,
Très utile, votre article. La meilleure façon d’être publié un jour commence par ce premier jet… Je donne à chaque scène un titre brouillon provisoire, cela facilite l’organisation ultérieure. Puis j’écris ce jet dans la très large colonne de droite d’un tableau. Dans celle de gauche je porte mes annotations, idées, etc. qui n’ont pas à m’interrompre. Pour mon deuxième roman je vais compléter avec votre précieux savoir-faire. Merci.
Intéressant, l’usage du tableau. Pas trop de problèmes de navigation quand le texte commence à s’allonger ?