Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Qu’est-ce que l’impression en ligne ?
- Points forts et points faibles de quelques prestataires
Difficile de se repérer dans les offres d’impression web. Je vous propose le seul comparatif sur la question.
Vous souhaitez publier votre livre en auto-édition ? Parmi les solutions d’impression disponibles, vous avez sans doute entendu parler des imprimeurs à la demande, appelés aussi imprimeurs en ligne… Leur avantage principal est leur simplicité, et leur possibilité de court tirage.
Mais quel imprimeur choisir ? Voici, dans la plus pure tradition des magazines de consommateurs, un banc d’essai des imprimeurs à la demande. Tous ces imprimeurs ont été testés par mes soins (dans le cadre de mon métier de conseil éditorial), et je le prouve en images.
Impression web : définition
Difficile de définir un imprimeur à la demande : dès qu’on essaie de le qualifier, quelqu’un lève le doigt pour dire « mais Machin aussi, il fait ça ». D’autant que certains groupes d’impression tout ce qu’il y a de physique (avec des ouvriers imprimeurs qui règlent la machine clope au bec et tout et tout) proposent aussi des services robotisés d’impression web.
Je vais donc prendre la question par l’autre bout : Qu’est-ce qu’un imprimeur à la demande n’est pas ?
- un imprimeur numérique classique : avec un imprimeur à la demande, pas de commercial, pas de contact humain. Vous dialoguez avec un site Internet. Pratique… quand tout se passe bien.
- un imprimeur numérique classique (bis) : dans l’impression numérique standard, vous devez imprimer une quantité minimum. Vous pouvez réaliser de (petites) économies d’échelle selon les quantités. Mais dans l’impression à la demande, pas de limite minimum. Si vous voulez un seul exemplaire, ou 100, vous les paierez le même prix à l’exemplaire.
- un imprimeur offset : contrairement aux imprimeurs de la « grande » chaîne éditoriale, celui-ci ne travaille qu’en court tirage, avec d’autres procédés. La qualité n’est pas forcément la même ; c’est la rançon de la flexibilité.
- un éditeur : pas de promotion presse, pas de diffusion (la mise en ligne sur le site de l’imprimeur ne peut pas être considérée comme de la diffusion). Pourtant, vous le verrez, tous les imprimeurs à la demande jouent sur la confusion, et essaient de se faire passer pour des éditeurs. Au fond, est-ce que Le Manuscrit.com n’est pas tout bonnement un imprimeur à la demande… ? D’accord, tout texte qui leur est envoyé passe d’abord par un comité éditorial. Mais qui nous dira comment les décisions se prennent dans ce comité éditorial… ?
Critères d’étude
Bien sûr, pour faire un benchmark utilisable, il faut des critères adaptés. J’en ai défini 8, issus de ma pratique des imprimeurs en général, et de mes aventures avec les imprimeurs à la demande.
- Tarifs : le nerf de la guerre. Faut-il que je m’étende ? NB : le tarif est bien sûr pris à un moment donné. Ceux-ci sont susceptibles d’évoluer dans un sens ou dans l’autre, après la date de publication de mon article.
- Qualité : le critère de qualité ne peut pas être comparé à l’impression offset, mais bien plutôt à d’autres imprimeurs en court tirage.
- Délais : les délais de livraison doivent être courts, même si la plupart de ces prestataires se trouvent basés à l’Étranger. Lorsque je commande un tirage de deux ou trois livres, je veux pouvoir les recevoir vite, car il s’agit de prototypes, d’échantillons, ou de petites commandes urgentes que je dois honorer. Je demande donc une très bonne réactivité.
- Coûts cachés : une TVA exorbitante, des frais de téléchargement d’image… commander un travail par une interface automatique n’implique pas forcément une plus grande clarté de l’offre.
- Attention à… : Même si votre tâche est simplifiée au maximum, restez attentif : certaines erreurs ne se rattrapent pas, et votre tirage est alors bon pour la benne.
- Avantages, inconvénients : ben voilà, quoi.
- Démarche commerciale : comment ai-je ressenti la démarche commerciale, le ton donné par le prestataire à nos échanges ?
Comparatif
CoolLibri
Fiche rédigée en octobre 2019
Qui et où (siège social) : CoolLibri (Toulouse, 31)
Tarifs : 6,33 € (1 exemplaire 140 p. dont 16 couleur, port inclus)
Qualité : Bonne tenue, beau pelliculage, expédition correcte.
Délais : moyens (2 semaines)
Coûts cachés : néant
Attention à… : La page d’achevé d’imprimer est imposée, même quand on fournit sa propre compo (impossibilité de rajouter la ligne ISBN).
Avantages : Création de couverture semi-dirigée ET possibilité d’uploader ses propres fichiers. Remises sur les commandes en quantité.
Inconvénients : A ma connaissance, la meilleure expérience de préparation de dossier : étapes simples, site clair, et des petits plus comme le calcul d’épaisseur du dos bien visible, ou la génération d’une vue du livre en 3D ; une capture d’écran et vous avez un superbe mockup pour la promo, en attendant l’arrivée du livre !
Démarche commerciale : Fabrication classique (commande d’un tirage, facture) ; bientôt une sorte de semi-impression à la demande : vous commandez et vous réglez à l’exemplaire, le lecteur est livré. Bientôt aussi ouverture d’une zone catalogue (sans service de vente).
Lulu
Qui et où (siège social) : Lulu (Raleigh, Caroline du Nord, EU)
Tarifs : 2,28 € + 4,00 € frais de port (1 exemplaire, format poche, 40 pages, NB, pelliculage brillant)
Qualité : médiocre. Le papier utilisé est peu épais, les plis du dos et de gouttière sont à peine marqués, le livre ressemble à une plaquette agrafée
Délais : très rapide (une semaine)
Coûts cachés : néant
Attention à… : néant
Avantages : colis soigné
Inconvénients : Création de couverture semi-dirigée ; vous fournissez le fichier de l’illustration, et le site vous donne le choix entre plusieurs mises en pages (assez ringardes).
Démarche commerciale : Se comportent en éditeurs (catalogue en ligne)
Books on demand
Qui et où (siège social) : Books on demand (BoD) (Allemagne ?)
Tarifs : 3,62 € (1 ex., format 12 x 19 cm soit quasiment poche, 36 pages NB, pell. brillant)
Qualité : Les plis de couverture ne sont guère marqués. L’objet et digne d’un livre de librairie.
Délais : moyen (2,5 semaines)
Coûts cachés : Les coûts de stockage des fichiers sont désormais nuls (facture à zéro).
Attention à… : néant
Avantages : bon marché ; création de couverture semi-dirigée ET possibilité d’uploader ses propres fichiers.
Inconvénients : programme de mise en pages en ligne défectueux (il étire les images, centre les éléments n’importe comment…) ; il place d’office sur la 4e de couverture un code-barres non valide et un logo disharmonieux (retour d’utilisation 2012).
Démarche commerciale : Se comportent en éditeurs (catalogue en ligne, possibilité de présence ‑payante- sur le stand BoD dans les grands salons du livre…)
The Book Edition
Qui et où (siège social) : The Book Edition (Lille, 59)
Tarifs : 5,97 € + 1,40 € fdp (1 exemplaire, format poche, 40 pages, NB, pell. mat)
Qualité : Le rainurage est très bien marqué. La carte de couverture est plus épaisse que chez les concurrents.
Délais : moyens (2 semaines)
Coûts cachés : néant
Attention à… : il y a eu un incident de paiement sur une de mes commandes, et je n’en ai pas été averti. Celle-ci a été simplement annulée, et j’ai attendu de longues semaines mon livre avant de m’aviser que quelque chose clochait.
Avantages : Création de couverture semi-dirigée ET possibilité d’uploader ses propres fichiers. Remises sur les commandes en quantité.
Inconvénients : Les étapes de contrôle, lors de l’upload, sont assez drastiques. Ma couverture a été rejetée plusieurs fois pour un millimètre en trop, dû aux arrondis de conversion de mon logiciel de PAO…
Démarche commerciale : Se comportent en éditeurs (catalogue en ligne, « Comment voulez-vous toucher vos royalties ? »…)
Qui et où (siège social) : Createspace
(test à venir)
Qui et où (siège social) : Le Publieur
(test à venir)
Qui et où (siège social) : Unibook
(test à venir)
Qui et où (siège social) : Publibook
(test à venir)
Et toi, industrieux internaute ? Quelles sont tes bonnes adresses d’impression web ?
J’ai entendu parlé (en mal) de ILV, mais c’était il y a quelques années… Un petit test siouplait ? 😉
Merci, je le note dans mes imprimeurs à tester (au programme : course de 30 km avec la rotative sur le dos 😉 )
Bonjour,
je débute … connaissez-vous l’imprimerie Jouve en Mayenne, voici son adresse internet :
http://www.jouve-print-services.com/
Merci de partager vos expériences
Eric de Saint Malo
Merci pour l’info, je penserai à tester Jouve, que je connais par ailleurs comme imprimeur traditionnel…
Très sympa ce billet. Je les ai tous testé moi aussi et je suis assez d’accord sur les résultats. J’ajouterai que pour Bod, non, ce n’est pas simple de mettre fin aux frais de stockage qui sont, pour moi, la face cachée de la rentabilité de Bod. On se retrouve vite à devoir beaucoup d’argent sans jamais publier ni vendre de livre. J’encourage donc à bien lire le contrat de Bod, beaucoup plus contraignant que ses concurrents.
Quant à Jouve, je ne l’ai jamais testé à cause du coût qui n’est raisonnable qu’à partir d’un certain nombre d’exemplaires (comme
http://www.copy-media.net/
que j’ai testé très positivement). En revanche, il reste
http://www.edifree.fr/
à tester. Je l’ai fait mais à vous de juger plutôt…
Bon, d’accord. La seule fois où j’ai eu besoin d’annuler mon stockage chez BoD, un courrier, ou un email, a suffi. Cela doit dater d’il y a 1 an environ. Mais je relaie votre expérience.
Bien noté les autres liens. J’ai aussi récemment relevé l’existence de
http://www.scriptlaser.com/
Tout ce petit monde fera partie de ma prochaine fournée test.
J’ai envoyé un mail à BoD il y a deux jours à ce sujet. Voici la réponse :
Si vous souhaitez faire imprimer un ouvrage avec la formule BoD Fun,
sachez que vous pouvez résilier votre projet de livre à tout moment,
gratuitement. Si vous n’avez besoin que d’une seule impression, vous
pouvez résilier votre contrat BoD Fun à partir du moment où vous avez reçu
votre commande. Ainsi, vous n’aurez pas de frais de gestion de données de
1,99 € / mois à régler.
En principe, c’est simple. Kastillon, peux-tu nous tuyauter sur les complications ?
Par ailleurs, je les avais appelés au sujet du logo automatiquement ajouté : la dame m’a dit que cela se produisait uniquement lorsqu’on utilisait leurs propres modèles de couv.
NB : je vais peut-être tester leurs couvertures rigides prochainement
Pour ma part, j’ai perdu quelques euros car je n’ai pas effectué la résiliation assez vite. Dès que j’ai fait la démarche, tout s’est arrêté sans discussion.
Ceux qui ont une expérience différente, n’hésitez pas à la signaler ; peut-être que les gens de BoD viendront s’expliquer sur le blog ?
Hélène, merci de passer ici, et n’hésite pas à nous faire un retour sur les livres cartonnés de BoD…
Pour ma part, j’ai perdu quelques euros car je n’ai pas effectué la résiliation assez vite. Dès que j’ai fait la démarche, tout s’est arrêté sans discussion.
Ceux qui ont une expérience différente, n’hésitez pas à la signaler ; peut-être que les gens de BoD viendront s’expliquer sur le blog ?
Hélène, merci de passer ici, et n’hésite pas à nous faire un retour sur les livres cartonnés de BoD…
C’est vrai que Bod fun ne stocke pas le fichier et présente une alternative bon marché. Mes précisions concernent Bod classique (et Bod confort à fortiori) qui est l’équivalent des services proposés par Lulu avec, entre autre, le stockage du fichier et l’indispensable attribution d’Isbn pour qui veut commercialiser son ouvrage.
Là, les choses se compliquent et je trouve anormal que les informations ne soient pas directement et facilement accessibles sur le site. A l’époque de mon essai (il y a environ 3 ans), les précisons contractuelles étaient envoyées par courrier uniquement et j’ai l’impression que c’est toujours le cas.
Admettons que vous êtes auteur ou éditeur avec un catalogue de 30 titres et que vous vendez chaque année une vingtaine d’ouvrages par la plateforme Bod qui vous rapporte 150 euros de bénéfices. En fin d’année, Bod vous réclamera des « coûts de gestion des données » de 30 x 1.99 x 12, soit 716,40 euros. Bilan en fin d’année : une perte sèche de 566,40 euros.
Si on compare avec Lulu, qui stocke vos ouvrages gratuitement, Bod est un service très onéreux. Évidemment, si vous placez un livre sur la plateforme Bod et que vous envoyez une lettre recommandée aussitôt pour le supprimer, vous ne paierez que 1,99 euros. Mais quel intérêt ? Comment avoir une politique éditoriale permanente en procédant ainsi ?
Enfin, j’ajouterai que j’ai du relancer plusieurs fois Bod par courrier (il y a trois ans) pour que cessent la gestion des données. Un bon point de leur part est qu’ils ont reconnu avoir tardé et ont annulé les factures en cours, même ce que j’aurai du payer si l’arrêt avait été pris en compte à temps.
Bon, là c’est plus convaincant. Merci pour la démonstration. nous voilà prévenus !
Bonjour,
Je suis en phase de découverte du cyber-monde de l’écriture, et le foisonnement des forums, blogs, et autres sites internet, est impressionnant… sans jeux de mots avec le titre de l’article !
En quête d’imprimeur pour mon prochain livre, Google m’a présenté une quantité abyssale de candidats. Au hasard des clics je suis arrivé ici sur ce blog et sur cet article, après un long parcourt dans l’océan des éditeurs/imprimeurs en tout genre et peuplé de sirènes aux chants plus ou moins séduisants. Dans mon odyssée, j’ai croisé une sirène qui se nomme EditAuteur.com, et qui propose entre autres l’impression à la demande.
Mon questionnement s’adresse aux auteurs plus expérimentés que moi, pour avoir des avis sur la crédibilité de cet éditeur/imprimeur, apparemment nouveau venu dans ce secteur d’activité.
Lien vers
http://editauteur.com/index.php?route=product/category&path=73
Merci pour les réponses.
Amicalement,
Loup
De mon côté je ne connais pas EditAuteur. Je les testerai un de ces jours.
Quelqu’un a‑t-il quelque chose à en dire ?
Bonjour a tous,
J’ai un contrat d’edition avec BoD depuis juin 2012 et ai vendu quelques uns de mes ouvrages.
En voyant le depart (lent mais qui grandissant) des ventes de mes livres, je me suis dis qu’un editeur pourrait peut etre etre interesse par la publication de mes oeuvres. Je suis donc actuellement en train de preparer mes envois de manuscrits a des editeurs (merci d’ailleurs pour tous vos conseils). En me renseignant un peu a droite a gauche je me suis tout a coup demande si quelque chose dans mon contrat avec BoD m’empechait de signer avec un veritable editeur et si oui, comment faire pour annuler mon contrat avec BoD ?
Merci pour vos reponses.
June
Eh bien a priori, c’est l’existence du contrat d’édition lui-même qui vous empêche de proposer ailleurs l’œuvre publiée…
Pour ce qui est d’autres œuvres, tout dépend de ce qui figure au contrat. Si vous avez une clause appelée « droit de préférence », vous devez en effet la primeur de vos textes (d’un certain type de textes) à votre éditeur actuel.
J’ai publié en 2011 mon premier roman chez Mon Petit Editeur, filiale de Publibook. Mon Petit Editeur est une maison d’édition à la demande, qui à mon avis mérite d’être connue.
Voici mon experience : une fois mon roman validé par leur comité de lecture, j’ai eu une dizaine d’échanges par email et téléphone avec eux concernant la mise en page, couverture et correction du manuscrit. Ensuite la maison a lancé une première production de 20 exemplaires. Puis c’est à la demande. Les lecteurs peuvent commander sur le site de Mon Petit Editeur, celui de la FNAC ou de Amazon. S’il y a du stock, les livraisons sont rapides, et c’est à l’auteur, s’il le veut, d‘acheter son stock en avance. Sinon, il faut compter 3 semaines pour être livré. Les ouvrages sont egalement disponibles sur la base Dilicom qu’utilisent les libraires et peuvent donc également etre commandés en librairie (je dois souligner sur ce point que les libraires sont en général tres refractaires à passer commande, je ne sais pas si c’est à cause d’une mauvaise expérience de cette base ou bien une réaction à la concurrence internet que représente Publibook mais c’est assez déplaisant.). Je n’ai jamais payé un seul centime, et ai reçu mon chèque de droit d’auteur à la date convenue (70 euros…, et un immense moment de fierté !!).
Mon expérience de Mon Petit Editeur est donc très bonne. Ils sont honnêtes, l’auteur ne paie rien, et les livres sont de bonne qualité. Evidemment, c’est de l’impression à la demande, et c’est à l’auteur de faire la promotion de son livre, donc les ventes restent faibles. De plus, je vis au Botswana… difficile de si loin de démarcher les libraires ou de faire les salons… Tout compte fait, je leur suis très reconnaissante de m’avoir permis de publier mon premier roman. En esperant bien-sur convaincre un ’vrai’ éditeur de publier le deuxieme !
Merci pour ce complément très détaillé !
Bonjour à tous,
Je découvre votre site qui est une mine d’informations ! Merci pour ce blog 🙂
J’ai testé TheBookEdition il y a 5 ans pour auto-éditer mon premier roman, et en ai été pleinement satisfait pour ce que je lui demandais, à savoir imprimer à la demande sous forme de livre mon manuscrit pour le diffuser moi-même ensuite à un cercle restreint (famille, amis). Il ne faut pas attendre plus (correction, mise en page, diffusion, promotion) de tels sites, cela est certain. Mais je peux juste dire que pour TBE la qualité était plutôt au rendez-vous (ils font désormais des couvertures au rendu « brillant » qui rend plutôt bien).
J’ai à l’époque publié un article sur mon test de TBE sur le site Obiwi :
(lien mort)
Merci pour ce comparatif, j’attends avec impatience le test des autres imprimeurs à la demande pour voir si je ne suis pas passé à côté d’un site intéressant !
A bientôt,
Xavier
Je dois dire aussi que je suis inscrit sur les sites de tous les imprimeurs dont je parle, et que TBO est leu seul à avoir une politique promotionnelle. Je reçois des offres promo sympas, sans être envahi non plus (une offre tous les 2–3 mois).
Elles ne m’intéressent pas car j’utilise ces prestataires à titre pro, mais j’imagine ce que cela peut apporter à un auteur qui essaie de s’auto-éditer à moindre coût…
J’ai pu tester deux imprimeurs différents.
Lulu, dans un premier temps, qui affiche des tarifs intéressants au début. Puis qui rajoute la TVA. Puis qui rajoute les frais de livraison. Et les tarifs grimpent rapidement. Satisfait par la qualité, ils gonflent les factures de façon honteuse avec les frais de livraison pour 60 livres (format poche 200 pages), les frais de livraison montent à 55 euros + taxes. Bref, pas de livraison dégressive, ou quoi que ce soit. Un livre affiché au début à 6 euros reviendra donc plutôt à 7 au final. Qualité acceptable à l’arrivée.
Par la suite, je suis passé par Copy Média. Qui ne fait pas tout à fait de l’impression à la demande, vu que le minimum est de 25 exemplaires. Il s’agit plus d’un imprimeur numérique traditionnel. Mais j’ai été pleinement satisfait par la qualité du produit final, mais aussi du service à la clientèle.
Oui, je crois aussi au Lulu est la fausse bonne idée…
D’ABORD, MERCI pour un comparatif très utile. J’espère que vous continuerez !
Suite à ma lecture des opinions que vous publiez (en commentaires), j’ai été voir le site de « MON PETIT ÉDITEUR » et cela m’inspire la mise en garde suivante :
Parmi la multitude des possibilités de PUBLICATION numérique, j’en distinguerais principalement trois, en fonction de l’objectif des auteurs :
Les sites qui répondent au désir des auteurs de publier quelques exemplaires de leurs manuscrits, pour leur usage « personnel » (amis, proches, élèves, etc…). C’est un peu la forme moderne de la « publication à compte d’auteur ». C’est beaucoup moins cher que jadis mais cela reste un rapport commercial traditionnel : je vous imprime votre bouquin, vous payez. Le danger est que plusieurs de ces sites, comme vous l’avez souligné, trouve des « revenus accessoires » qui n’apparaissent pas toujours à la première lecture, le prix « d’impression stricte » étant alors un simple prix d’appel.
Les sites qui utilisent internet pour proposer leur métier d’Éditeurs de façon plus flexible, plus rapide et moins coûteuse que les éditeurs « traditionnels ». C’est typiquement le cas de « Mon Petit Éditeur (Groupe »Le petit Fûté« ). Leur structure commerciale reste traditionnelle : ils demandent l’exclusivité de vos droits d’auteurs et ne vous ristourne que 10% du prix des ventes. Étant donné que le numérique diminue beaucoup des anciens frais de la filière »édition>publication>impression>diffusion », ces conditions m’apparaissent plus comme un recul qu’un progrès… En tout cas, s’ils dosent bien leurs propres coûts de publicité, ils ont toutes les chances de faire fortune. Ce n’est pas le cas des auteurs, mais ce n’est probablement pas le souci principal de ceux-ci (on espère…)
Enfin il y a ce que je considère les « vrais » imprimeurs de livres à la demande (ou Print On Demand – POD). Ceux-ci se présentent clairement comme « imprimeurs », ils ne s’engagent à aucun effort de diffusion et ne s’intéressent aucunement à la qualité de nos « oeuvres ».
Ils répondent aux besoins de tous ceux qui pensent que l’informatique et l’impression numérique (liée à une option POD-papier sur demande de l’auteur ou du lecteur du fichier numérique obtenu légalement) va permettre une RÉVOLUTION du livre et de la filière Auteur(s) > Lecteurs. Le rapport entre auteur(s) et lecteur(s) devient horizontal et s’effectue par les réseaux informatiques. Cela permet (1) un prix très abordable du livre numérique (pour lecture sur ordi ou liseuse) ; (2) un prix très abordable pour les exemplaires papier POD ; (3) la décision du prix reste entre les mains de l’auteur (jusque et y compris le choix de sortir le livre du secteur marchand : prix coûtant ou prix nul accompagné ou non d’une possibilité de participation financière a posteriori) ; (4) la plus grande part du prix de vente revient à l’auteur ; (5) l’objet « livre » peut changer de nature : il devient, si l’auteur le désire, un livre libre, collectif et progressif (en constante élaboration. En effet si on lui affecte licence CC BY-NC-SA 2.0 FR (voir explications sur le web : « Creative Commons »), le livre peut prendre un envol non contrôlé, suivant la dynamique et l’intérêt des lecteurs. Je recommande la lecture du Blog récent de Thierry Crouzet à ce sujet et autres sujets connexes :
http://blog.tcrouzet.com/2013/07/22/argu-lhomme-qui-lave-les-mains/
C’est , je pense, l’évolution la plus intéressante de cette filière. Mais elle suppose que les imprimeurs sur demande laissent TOUS les droits aux auteurs ET qu’ils proposent une « passerelle » vers les vraies boutiques de diffusions sur internet (Amazon.fr, Publie.net, Fnac, etc…)
Qu’en pensez-vous ?
Merci pour cette distinction, notamment sur l’aspect juridique de la question.
Quand vous dites « Étant donné que le numérique diminue beaucoup des anciens frais », vous parlez je pense de la diffusion électronique, mais pas de l’édition électronique ?
Enfin, comment arrivez-vous à distinguer les structures du premier type, des structure du troisième type que vous décrivez ?
Bonjour,
J’ai publié mon livre sur
http://www.bookelis.com/
. Ils sont arrivés l’an dernier sur le marché. J’avais testé d’autres sites avant mais je les trouve plus intéressants, car en plus de l’impression à la demande ils proposent une distribution en librairies et pas mal de services pour la promo du livre.
A ajouter dans votre liste ?
Suite à mon message précédent envoyé il y a près de deux ans…
J’ai reçu la semaine passée des livres commandés chez BOD via la formule « fun ». Bilan des courses :
très bonne qualité d’impression et de reliure (un imprimeur professionnel me l’a confirmé il y a quelques jours) ;
interlocuteurs facilement joignables et très aimables ;
pas de frais de stockage, supprimés en 2013 m’ont-ils dit (du moins pour BOD Fun, j’ignore ce qu’il en est pour les autres formules).
Cela dit, j’ai un peu mal au coeur de ne pas faire travailler un imprimeur français. Un élément qui compte aussi !
Merci pour cette mise à jour. Côté français, je ne connais pas d’imprimeur à la demande au sens strict.
Bonjour à tous,
Cher Nicolas… avez-vous abandonné cette utile entreprise de défrichage ? 🙂
A l’heure où la Loi sur les Livres Indisponibles du XXe siècle et son ’outil’ dédié (le registre ReLIRE) met les écrivains face à des alarmes nouvelles, je pense que le sujet de l’auto-édition prend un autre dimension, soudain.
Pour ma part, je suis écrivain professionnel, et j’ai été éditeur pendant une dizaine d’années. Comme beaucoup d’auteurs, je ne souhaite pas voir mes titres épuisés saisis par le système ReLIRE. C’est ce qui m’a poussée à me pencher sur les opportunités de publications alternatives, non seulement pour ce « fond », mais aussi pour des titres inédits. Le paysage éditorial étant ce qu’il est depuis quelques années, et les pressions des éditeurs pris à la gorge par la crise de plus en plus aliénantes, considérer une plus grande indépendance s’impose.
Un collègue américain m’avait recommandé Lulu, il y a quelques années. J’avais visité le site et simplement tiqué à la mention de « possibilités de changements sur le texte à la discrétion de Lulu ». Ma dernière visite (hier) m’a fait découvrir un site simplifié, presque minimaliste, où les « petites lignes » légales sont introuvables sans recours aux services d’Indiana Jones. Le mode de distribution présente des problèmes de cohérence dérangeants (selon que l’on publie avec un ISBN made in Lulu ou avec ses propres ISBN – ce que je souhaite).
BoD semble présenter une offre de distribution plus prometteuse, mais leurs conditions d’exclusivité sur les titres confiés à leurs services sont, de mon point de vue, abusifs. Au vu du service proposé, demander une clause telle qu’en en voit dans des contrats *d’édition* est scandaleux. Propre à balancer BoD, (lorsqu’on considère leur tarification), dans la catégorie « compte d’auteur » et non « auto-édition ». J’ose espérer que ce qu’ils proposent aux éditeurs (par opposition aux auteurs) est d’un meilleur tonneau. Mais le profil général me laisse dubitative.
Ayant arpenté quelques sites proposant du POD distribué en librairies, je peine à trouver une solution véritablement adaptée à notre catégorie (cad auteurs non débutants). L’auto-édition devrait pourtant attirer de plus en plus de « gens de notre sorte » 😉 , ce qui devrait au final être bénéfique à tous les auteurs utilisant ce système, en mettant un coup de pied dans l’ostracisme des libraires. Voilà d’ailleurs qui me plairait grandement !
Pour ma part, je ne peux ni ne veux gérer les stocks, les commandes, les livraisons. Mes titres se placent en vendent au minimum à 1500 exemplaires (jusqu’à 40 000 ex. vendus pour le plus « populaire » en comptant les versions secondes — poche, club, etc.). Impossible de gérer la logistique ! Ce qui m’intéresse ce n’est pas de vendre, c’est d’écrire, et de le faire en *toute liberté* avec ma propre équipe de créatifs, sans assistance ou intervention de l’imprimeur / distributeur.
Je livre la maquette complète, et ils impriment et vendent. Basta.
Pour le moment, trouver un système de cet ordre s’avère plus compliqué que je ne l’aurais cru, ce qui me laisse un tantinet médusée.
J’espère que vous allez continuer votre comparatif, Nicolas.
Ce sujet est de plus en plus d’actualité, « grâce » au problème ReLIRE !
😉
Merci pour ce retour d’expérience.
Pour ma part, je travaille moins en POD actuellement, les livres que je réalise pour mes clients sont tous « sur mesure » et imprimés en numérique « classique ». Je devrais un de ces jours faire un article sur ces imprimeurs-là.
super sympa cette comparaison, cela va grandement m’aider dans mes recherches d’imprimeur de qualité
Merci ! Et n’hésitez pas à faire vos propres retours dans les commentaires.
Bonjour Nicolas Kempf,
Bravo et merci pour vos précieux conseils. Je n’ai pas lu vos commentaires concernant les Editions Amazon.com.
A proscrire ? Si oui, pourquoi ?
Merci
Jean Philippe
Personnellement, je n’ai jamais testé ; dans un avenir proche, peut-être… D’autres avis, chers lecteurs ?
Bonjour,
J’utilise createspace (d’Amazon) pour la version papier de mes livres et il est plutôt pas mal (je ne connais pas les autres en même temps…). On charge simplement le pdf, on a des couvertures prédéfinies ou on peut charger la nôtre. L’impression se fait à la demande, on peut l’acheter sur amazon et le coût dépend du nombre de pages. Je paye le mien 6,55 € pour 255 pages. Les pages sont un peu plus fines que des livres de maisons d’édition mais sont de bonnes qualité tout comme la couverture (bien que j’ai l’impression que la surface plastifiée s’enlève un pu avec le temps mais j’avoue beaucoup le manipuler). Le seul défait est l’épaisseur car les lecteurs pensent à un livre avec peu de pages alors qu’il fait le même nombre que beaucoup. Mais au niveau de la distibution il n’est que sur Amazon.
Merci pour ce retour. Quel est le délai entre la commande et la réception ?
Et quelle est la tenue de la reliure ?
La réception est faites sous quelques jours, là si je veux commander mon livre et qu’ils ne l’ont pas en stock (car quand ça se vend il prévoit des stock pour livrer sous 24h) je peux par exemple avoir mon livre le 11 (nous sommes le 7) donc c’est parfaitement correct. La reliure est vraiment bonne la seule « bizarrerie » est que lorsque le livre est posé à plat, il il y a une légère ouverture au milieu, comme s’il y avait un marque-page.
Trop de colle 😉
Ou papier trop humide (mal stocké).
Ah ? Je ne savais pas ! Mais sinon c’est vraiment bien !
Sinon, je connais un autre site d’auto- publication ( qui n’ est pas mal pour moi ) à faire tester :
Blurb, Inc ( http://www.blurb.com )
Ha oui, je suis même leurs offres depuis longtemps. En revanche, je n’ai jamais testé. Vous pouvez nous faire un retour ?
Merci pour ce comparatif intéressant. Pour apporter ma petite contribution, il y a aussi Bookelis, ils font de l’impression à la demande et du livre numerique, de mon point de vue un bon site, des livres imprimés de belle facture. Pour les ebooks ils les distribuent chez les principaux libraires sans frais fixe.
Je le rangerai plutôt dans l’édition à compte d’auteur, non ?
Bonjour, que pensez-vous du site CoolLibri qui m’a l’air intéressant au niveau des tarifs ? Je cherche également un prestataire peu onéreux pour imprimer mon livre en auto-édition. Merci
Je ne connais pas du tout ce prestataire. une URL. peut-être ?
Les autres visiteurs, pouvez-vous témoigner ?
Bonjour,
je suis Catherine de CoolLibri.
Notre imprimerie à Toulouse occupe une place de choix sur le marché de l’impression numérique et offset.
Nous utilisons un matériel moderne et des papiers de qualité aussi bien pour nos clients dans l’édition que pour le livre à la demande sur CoolLibri.
Toute notre équipe sera ravie de vous accompagner dans votre projet si vous souhaitez nous tester !
L’url est http://www.coollibri.com.
Message passé !
Merci pour ce comparatif ! Franchement j’ai déjà testé The book edition et je suis globalement déçue par la couverture et la découpe… :/ Je suis de Nice et je suis tombée sur une entreprise la dernière fois en me promenant : Pumbo https://www.pumbo.fr/imprimer-un-livre Je pense tester prochainement 🙂
Le papier chez Lulu n’est pas trop fin pour des beaux livres (beaucoup d’illustrations) ?
Je ne connais plus bien l’offre actuelle . Bien entendu, il faut rechercher un grammage plus épais, et ne pas hésiter à demander conseil au fournisseur.