Ce que vous allez apprendre dans cet article :

  • Pourquoi anti­ci­per le tra­vail à plu­sieurs mains sur votre manuscrit
  • Utiliser les bulles-commentaires
  • Utiliser les cor­rec­tions suivies

Vous maî­tri­sez Word pour votre usage interne ? c’est bien. Mais si vous vou­lez allez un peu plus loin dans la car­rière d’é­cri­vain, vous allez devoir apprendre quelques fonc­tions d’é­cri­ture collaborative.

Qu’il s’agisse de Word, de Pages, d’Open Office ou de Libre Office, vous maî­tri­sez à peu près votre logi­ciel de trai­te­ment de texte, l’équivalent moderne de la plume d’oie ou de la Remington…
Peut-être tra­vaillez-vous avec un relec­teur, un cor­rec­teur, voire un conseil édi­to­rial tout ce qu’il y a de plus offi­ciel ?
Ou encore, vous sou­hai­tez vous pré­pa­rer aux échanges, sur votre texte, avec un édi­teur ?
Dans ce cas, il va vous fal­loir apprendre à manier deux fonc­tion­na­li­tés bien utiles : les com­men­taires et les cor­rec­tions sui­vies.

L’écriture collaborative : définitions

Les com­men­taires sont de petites bulles qui s’insèrent au fil du texte et s’af­fichent dans la marge. Ils per­mettent d’in­sé­rer une remarque, une sug­ges­tion, un com­pli­ment, le tout sans alté­rer le texte lui-même. Les com­men­taires sont iden­ti­fiés, et peuvent ainsi se répondre, se contre­dire et se com­plé­ter. Celui qui est déci­sion­naire sur le texte peut, l’un après l’autre, les sup­pri­mer tout en appli­quant ou non ce qui est suggéré.

La cor­rec­tion sui­vie, elle, est un mode de tra­vail qui per­met d’enregistrer toute inter­ven­tion sur un texte, dans le cas où le cor­rec­teur n’est pas le déci­sion­naire. Le déci­sion­naire n’a plus qu’à reprendre les cor­rec­tions, l’une après l’autre, pour les vali­der ou les reje­ter, et géné­rer ainsi un nou­vel état du texte. Il est à noter que dans la plu­part des logi­ciels de trai­te­ment de texte, la cor­rec­tion sui­vie est ban­cale : sous Word (à ma connais­sance), lorsque le mode est activé, toute inter­ven­tion sur le texte est consi­dé­rée comme cor­rec­tion, y com­pris… l’insertion de com­men­taires ! Plutôt aga­çant. Quant à Open Office, la mémoire de cor­rec­tion est un peu trop fine. Remplacer un mot par un autre est consi­déré comme deux cor­rec­tions (une sup­pres­sion, un ajout). Cela paraît ano­din, mais sur un texte de 200 pages avec 10 modi­fi­ca­tions par page, cela devient vite fouillis. De plus, dans le logi­ciel open source, il n’est pas pos­sible de lier un com­men­taire à un ensemble de carac­tères, mais seule­ment à un point dans le texte… Malgré cela, la cor­rec­tion sui­vie est un moyen simple et sûr de col­la­bo­rer sur un même texte.

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Plutôt que de longs dis­cours, voici quelques cap­tures d’écran. J’ai uti­lisé des logi­ciels cou­rants, à savoir Microsoft Word 2011 pour Mac, Libre Office (cou­sin de Neo Office et Open Office) et Apple Pages.

Ecriture collaborative : Word 2011
Word 2011 : les groupes de bou­tons « com­men­taire » et « suivi des modifications ».
Ecriture collaborative : Pages
Apple Pages : ajou­ter un commentaire.
Ecriture collaborative : Open Office
Libre Office (ou Neo Office, ou Open Office) : ajou­ter un commentaire.

Présentation des commentaires

Word 2011 2
Word 2011 : pré­sen­ta­tion des commentaires.
3pages
Pages : pré­sen­ta­tion des commentaires.
3lo
Libre Office : pré­sen­ta­tion des commentaires.

Supprimer le commentaire

Pour Word et Pages, il suf­fit de cocher sur la croix en haut à droite de la bulle-com­men­taire. Les bulles de Libre Office ont un petit menu dérou­lant intégré.

Word 2011 2b
word 2011 : sup­pri­mer un commentaire.
2lo
Libre Office : sup­pri­mer un commentaire.

Activer le suivi des corrections

Pour Word, il suf­fit de cli­quer sur le switch (cf pre­mière cap­ture ci-des­sus). Pour les autres logi­ciels, il faut aller dans les menus :

4pages
Pages : acti­ver le suivi des modifications.
4lo
Libre Office : acti­ver le suivi des modifications.

Présentation des corrections suivies

Word 2011 3
Word 2011 : docu­ment avec com­men­taire et modi­fi­ca­tion suivie.
5pages
Pages : docu­ment avec com­men­taire et modi­fi­ca­tion suivie.

Accepter/refuser une correction

Pour Libre Office, il faut com­men­cer par un clic droit sur la cor­rec­tion, ce qui fait appa­raître le menu contex­tuel ci-dessous :

5lo
Libre Office : accep­ter ou refu­ser la modification.

Quant à Pages et Word 2011, là encore, le fonc­tion­ne­ment est plus qu’intuitif : il suf­fit de cli­quer sur la croix en haut à droite de la bulle (pour reje­ter la cor­rec­tion) ou sur la coche (pour la valider)…

Word 2011 3b
Word 2011 : accep­ter ou refu­ser la modification.

Et voilà, mon tech­no­phile inter­naute : tu es paré, à pré­sent, pour le tra­vail tex­tuel à plu­sieurs mains ! As-tu déjà pra­ti­qué la chose ? Quelle est ton expérience ?

5 commentaire

  1. Kanata a dit :

    Même sans être à plu­sieurs sur les cor­rec­tions, ces outils sont bien utiles.
    Après mon pre­mier jet, je fais ma relec­ture avec ces outils, je com­mente les fai­blesses du fond, les erreurs gros­sières de la forme, des idées sup­plé­men­taires, etc.
    Cela devient mon fichier V1, ensuite j’en fais une copie que je nomme V2 et je tra­vaille sur mes anno­ta­tions direc­te­ment dans le texte de cette version.

    Normalement, une fois le fond revu, les autres cor­rec­tions se passent direc­te­ment dans le texte sans les outils de révi­sions. Mais cette pre­mière réécri­ture a tou­jours lieu avec ces outils chez moi, car c’est bien la syn­thèse de ces notes qui va me gui­der, et non une cor­rec­tion au fil de l’eau, puisque des élé­ments à divers endroits du récit peuvent ren­for­cer ou atté­nuer une idée ou une remarque du début.

    1. nicolas a dit :

      Merci de cette pen­sée pour les cor­rec­teurs d’éditeurs. Et je rap­pelle que « faci­li­ter la tâche » ne veut pas dire « faire le bou­lot de ».

      Moins il reste de fautes « faciles », plus votre relec­teur verra les fautes « déli­cates », plus propre sera votre texte à l’arrivée.

  2. zoé a dit :

    Pour ma part,je mets mon texte en pdf,ça per­met de sur­li­gner et mettre des com­men­taires sans chan­ger le texte.On peut aussi l’imprimer,et le cor­ri­ger à la main.Le fait de voir ses écrits impri­més, si on est néophyte,ça fait un drôle d’effet,et ça donne un aperçu du livre futur.…

    1. nicolas a dit :

      Oui, on peut se ser­vir de la sor­tie papier, mais je trouve cela moins pra­tique. Et puis une pile de feuilles A4 ne donne pas vrai­ment une idée de l’éventuel futur livre…

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