Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Ce qu’est le courrier d’accompagnement
- Les 10 erreurs courantes
- Ce que votre enveloppe/e‑mail de soumission devrait contenir
L’envoi de manuscrit à une maison d’édition, c’est une chose. Mais que mettre dans votre courrier pour ne pas vous « planter » ?
Vous avez bouclé une première version de votre manuscrit, vous l’avez imprimé, relié, l’éditeur est ciblé, l’enveloppe est prête, un petit courrier d’accompagnement et vous pourrez poster le tout… Mais là, crac ! Page blanche. Vous qui avez su avec brio dérouler les aventures de votre héros, Jean-Claude le canard unijambiste, vous vous retrouvez à sec, vidé, lessivé, désertifié, bloqué par une foule de questions nouvelles : courrier court ? Long ? Et pour le ton : neutralité ? Connivence ? Dureté ? Et les pièces à joindre… ?
Un courrier pour les accompagner tous
Une lettre d’accompagnement sert d’abord à donner envie de vous lire. Vous devez donc vous concentrer sur cet aspect, et éviter, dans votre propos, les bourdes qui dissuaderont l’éditeur d’aller plus loin. Vous pouvez étoffer votre courrier avec quelques pièces jointes, sans en abuser. Mais surtout, n’oubliez pas que vous êtes écrivain : votre missive doit être bien tournée. Elle doit sortir du lot.
Même si chaque auteur, chaque manuscrit et chaque maison d’édition se combinent dans des situations infiniment variées, le courrier d’accompagnement présente quelques constantes.
A quoi sert-il ?
- à donner la nécessaire touche de politesse à votre envoi ; [1]
- à donner une première impression positive sur vous, vos qualités de rédaction, votre caractère ;
- à déclencher l’envie de vous lire.
En revanche, votre courrier “en fait trop” s’il :
- tente de défendre, d’expliquer le manuscrit. Votre texte doit se défendre par lui-même, comme il devra se défendre par lui-même sur une table de librairie ;
- raconte votre manuscrit. Cela n’empêchera pas l’éditeur de le lire, si c’est ce que vous espériez…
- impose des choix, des délais à l’éditeur que vous prospectez. Rappelez-vous que par votre envoi, vous sollicitez un travail (de lecture, de réflexion). Laissez votre interlocuteur s’organiser comme il l’entend ;
- installe une ambiance embarrassante (pathos, agressivité…) Vous vous adressez à un pro et, surtout, à un inconnu. Il sera bien temps, quand vous vous connaîtrez mieux, de développer d’autres rapports.
Florilège de gaffes
Voici quelques gaffes à ne pas commettre, de la plus courante à la plus improbable… Certaines vous feront sourire, sans doute ; mais tout ce que j’évoque ici, je l’ai lu de mes propres yeux lorsque j’étais éditeur, dans de vraies lettres d’accompagnement !
- Courrier dactylographié. Ici, l’aspect négatif reste discutable. Je trouve pour ma part que le courrier écrit à la main apporte un petit plus, mais un courrier tapé à la machine [2] ne sera pas mal perçu pour autant. Mais enfin, même si vous avez une vilaine écriture, faites cet effort de rédaction manuscrite. Symboliquement, ce sera un bon point pour vous : vous n’avez pas fait un envoi massif et aveugle, vous avez pris votre temps pour vous adresser humainement à chaque maison d’édition.
- « Manuscrit déposé sous le numéro machin à la Société des Gens de Lettres » (ou équivalent). Un bon conseil : n’écrivez JAMAIS cela. C’est comme aller à son mariage avec un préservatif neuf en guise de pochette : bonjour la confiance ! Rien ne vous empêche de protéger votre manuscrit, mais par pitié ne l’annoncez pas à l’éditeur. Avec cette petite mention, vous lui faites savoir que vous vous méfiez de lui (et de l’édition en général), que vous allez vers lui à contrecœur et que vous remettrez en cause tout ce qu’il fera. Est-ce vraiment votre but ?
- « Mon texte a beaucoup plu à mon entourage, à mes amis, à ma voisine… » Évitez de citer ce public qui ne représente rien pour l’éditeur. D’abord parce que ces gens ne sont pas représentatifs, et ensuite parce qu’ils ne sont pas un modèle d’objectivité. D’ailleurs, profitez-en pour vous poser la question : « Si tout mon entourage en dit du bien, est-ce vraiment bon signe ? »
En revanche, il se peut que vous ayez sous le coude un courrier, un e‑mail élogieux d’une personnalité à qui vous aviez soumis ce texte. Dans ce cas, et si la personne a une certaine légitimité par rapport au sujet du texte, une petite photocopie, ou une citation dans votre lettre, ne peuvent pas vous nuire. - « Par mon réseau de relations, je peux placer ouat’mille ouvrages » (… et tous les arguments sur le thème « Mon livre va vous faire gagner beaucoup d’argent. ») Dans l’absolu, c’est certes un bon argument. L’éditeur sera toujours intéressé, non pas que vous assuriez le travail de vente à sa place, mais que vous soyez prêt à faire cause commune avec lui pour pousser le livre. Malheureusement, cette promesse est ensuite rarement tenue par l’auteur (« Finalement, je ne veux pas embêter mon réseau… » ; « Je n’ai pas de temps à y consacrer… ») Vous, vous êtes revenu sur votre parole, mais votre éditeur, lui, se retrouve en difficulté sur le projet. Cette promesse de vente, dès le départ, a donc tendance à hérisser l’éditeur. Gardez l’argument pour vos négociations futures, et restez prudent dans vos engagements commerciaux.
- « Mon roman ferait un très bon film. » Tous les romans peuvent faire un film, même un mauvais film. [3] Le métier de l’éditeur est d’abord de réaliser votre roman, et de le faire vivre. Concentrez-vous d’abord, avec lui, sur cette tâche. La vente de droits, c’est un bonus extrêmement rare. Et si vous voulez avant tout faire un film, soyez logique : arrêtez de soumettre vos manuscrits à des maisons d’édition. Démarchez directement les scénaristes, ou les producteurs.
- « Mon livre peut paraître ceci cela, mais c’est voulu : j’ai fait ce choix en hommage à l’écrivain Bidule, que j’admire beaucoup » Les explications, stop ! Comme je vous le dis plus haut, un livre doit se défendre tout seul. S’il arrive un jour en librairie, il sera pris en mains quelques secondes, feuilleté, et puis voilà. J’achète, j’achète pas ? La majorité des lecteurs ne cherchera pas plus loin. Non pas parce qu’un lecteur est un imbécile, mais parce qu’il a beaucoup trop de choix.
N’oubliez pas que l’éditeur est le porte-parole de son lectorat, qu’il sera pour vous le “premier lecteur”, celui qui les résume tous. Alors, même si c’est quelqu’un d’extrêmement compréhensif, partez du principe qu’il ne faut pas trop lui en demander. Laissez tomber les argumentations et les explications, et voyez si votre offre tient encore la route sans ces béquilles… - « J’ai été voir d’autres maisons d’édition avant, j’ai été refusé, alors je m’adresse à vous. » Est-ce que je dois vraiment expliquer pourquoi ce genre de mention est stupide ?
- « Je sais que vous êtes très occupé, mais pourriez-vous vous dépêcher de me répondre ? En effet, j’ai besoin du manuscrit pour le soumettre à vos concurrents/je n’aime pas patienter, j’ai besoin de savoir vite/j’ai d’autres éditeurs intéressés, je ne voudrais pas les faire attendre. » Ne tentez pas de bluffer ; ne révélez pas trop les dimensions de votre ego. Tout ceci est fort grossier, votre interlocuteur a une longue habitude de ce genre d’arguments.
Et surtout, surtout, n’essayez pas d’imposer votre calendrier à votre éditeur. S’il prend son temps, peut-être que c’est pour laisser pourrir votre manuscrit dans un coin de son bureau. Mais peut-être aussi qu’il le fait circuler, qu’il en parle à sa femme, qu’il sonde déjà les libraires… Laissez-le faire son métier. C’est un métier, comme celui d’écrivain, où il faut d’abord du temps. - « Je sais que vous n’aimerez sûrement pas mon texte, mais je vous le soumets quand même. Faites un effort pour me lire vite, que je sois au moins informé rapidement de votre refus… » Comment dire… Voilà une sorte de record dans l’explosion de chevilles. L’auteur (je cite de mémoire, mais je vous jure que le propos du courrier était exactement celui-là) est tellement sûr de lui qu’il pardonne d’avance à l’éditeur son refus. À votre avis, qu’est-ce qu’on a envie de répondre, sur-le-champ, à un gugusse pareil ? Eh bien c’est exactement ce que j’ai fait !
Ne donnez pas l’impression que vous savez ce qui vous attend. Ne prenez pas la décision à la place de celui que vous sollicitez. - « Si jamais mon manuscrit ne vous intéresse pas, je vous informe que je suis aussi compétent en correction. » Et puis quoi encore ? le café et l’addition ? Deux demandes, deux courriers, et tant pis pour l’économie de timbres. Et si je peux me permettre un conseil supplémentaire : décidez ce qui est le plus urgent pour vous, entre demander un poste ou soumettre un écrit. Faites la démarche la plus urgente, et attendez un certain temps avant de faire la seconde.
- « Ce serait bien de m’éditer car je suis très malade ; je vais subir un triple pontage dans un mois, j’aimerais recevoir une bonne nouvelle avant de passer sur le billard. » Incroyable mais vrai ! [4] Là encore, je ne m’étendrai pas. Imaginez juste le sympathique embarras dans lequel cette personne nous a mis pour refuser son projet. Car on lui a dit non. Étonnant, non ?
Je précise que ce n’était pas par dureté de cœur. Le livre ne correspondait vraiment pas à nos critères.
Envoi de manuscrit : les pièces jointes
Il peut être intéressant de joindre quelques pièces à votre dossier, pour donner de meilleurs éléments de décision à votre destinataire :
- un courrier élogieux d’une personnalité significative (vous faites un livre sur le heavy metal et vous avez un petit mot de Pascal Sevran ? Bof.)
- un synopsis. Je vous renvoie à mon article sur “Comment présenter son manuscrit” ;
- de la presse sur vos précédents ouvrages, sur vos premiers pas dans le monde de l’édition, ou votre notoriété dans un domaine proche du livre (si vous êtes grand maître du boudin blanc 2011, oubliez). À manipuler avec précaution ;
- une biographie ou un CV.
Écrivain jusqu’au bout des…
… des courriers, bien sûr !
Je vous ai détaillé les extrêmes d’absurdité qu’on peut trouver dans une lettre d’accompagnement, mais cela ne doit pas non plus vous refroidir et vous formater. Vous êtes écrivain, oui ou non ? Alors montrez-le, jusque dans votre courrier. Comment ? Vous trouverez bien !
J’évoquerai simplement ici pour vous une jolie lettre que nous avons reçue un jour. Elle répondait à tous les codes de la correspondance professionnelle, elle ne dérapait à aucun moment vers un des défauts cités plus haut, et pourtant, il y avait une patte, un plaisir d’écrire qui en disait plus long que tous les arguments du monde (je cite de mémoire) :
Madame, Monsieur,
Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un jeune auteur, qui avait écrit un roman. Après des mois de réflexion et de travail, le roman lui plaisait toujours. Il décida donc de l’envoyer à un éditeur […]
… peut-être, voir son manuscrit accepté par une maison d’édition. Seriez-vous cet éditeur ? L’auteur l’espérait très fort (etc)
Dommage, le manuscrit ne rentrait pas dans nos collections, même en forçant beaucoup. Mais croyez-moi, celui-là, il a eu une réponse motivée, et avec quelques recommandations pour nos confrères.
Voici d’autres extraits de courriers sympathiques :
Je me doute bien en vous adressant ce manuscrit que votre maison est submergée de propositions diverses et variées, certainement de qualité très variable. Je suis néanmoins convaincu que si vous trouvez le temps de vous plonger “dans le bocal” avec XXX
(le héros est un poisson)
Si toutefois ce roman ne vous convenait pas pour une publication, je vous serais reconnaissante de me faire connaître les motifs de votre refus, car j’en tirerais un certain profit.
Permettez-moi de vous raconter une petite histoire. Vraie !
Il était une fois un homme qui croyait qu’il suffisait de s’improviser auteur, pour qu’aussitôt le monde de l’édition, qu’il supposait largement ouvert, s’offre à lui et l’invite dans la longue et valorisante liste des écrivains publiés […]
Que pouvait-il encore lui arriver ? Quel événement pouvait encore en écrire quelques pages ? Une rencontre, peut-être…
Vous êtes écrivain, vous avez droit à l’originalité dès que vous rédigez quoi que ce soit. Alors, à vous de trouver le petit décalage qui fera de votre courrier d’accompagnement un texte unique. Pensez à Jean-Claude le canard unijambiste : vous lui devez bien ça.
Et c’est ton tour, délirant internaute : montre-nous des extraits de tes propres courriers d’accompagnement !
[1]C’est pourquoi il en faut toujours un. Suivez les règles de présentation de courrier (formules, en-tête…) ; si vous ne les connaissez pas, fouillez un peu sur Internet, il y a d’innombrables ressources.
[2]On me pose aussi la question du courriel : je vous renvoie à mon article sur la présentation du manuscrit. Si l’éditeur demande un envoi par mail, le courrier d’accompagnement sera bien entendu un courriel, et vous ne pourrez pas faire la preuve de vos qualités graphologiques. Une prochaine fois, peut-être ?
[3]Petit jeu : pendant quelques mois, regardez le générique des films que vous voyez ; regardez-le jusqu’au bout. Et vous verrez que l’industrie du film toute entière est alimentée par la littérature.
[4]Bon, en réalité, la demande émanait de l’épouse du monsieur ; elle s’imaginait que l’éditeur serait ravi d’adoucir les derniers jours (éventuels) de son mari.
Bonjour Nicolas,
Tout d’abord, je viens vous dire combien je trouve votre blog formidable. Tout y est plaisir : il donne de la vie, sur les livres, par les livres, pour les livres. Ce n’est pas un combat d’arrière-garde. Monsieur Alberto Vitale, grand éditeur chez Random House, avait donné une interview à Knowledge@wharton, dans laquelle il disait que selon lui, les livres deviendraient plus luxueux, seraient imprimés sur un meilleur papier, disposeraient d’une meilleure reliure. Le livre, c’est l’habit qui sied à la pensée d’un auteur. Cela dit, il faudra que nous raisonnions en terme de complémentarité avec les nouvelles technologies…
Dans l’un des billets sur le démarchage, vous faites référence à la SGDL. Je veux simplement apporter mon témoignage en réponse à votre point de vue. Sur le principe, vous avez raison et je procédais ainsi… (donc je ne vais pas dire que vous aviez tort !) jusqu’au jour où une cliente a reçu un courriel d’une société de coaching peu après le retour de son tapuscrit d’une Maison d’édition très respectée. Il était clair, que ledit roman avait glissé dans d’autres mains. C’est ainsi que pour la soumission suivante, par prévention et clarté, j’ai précisé le dépôt du tapuscrit. Ce qui m’a amusé à la lecture de votre billet, c’est que j’ai procédé très exactement comme vous l’écrivez. Derrière vos lunettes, double vue ?
Cordialement. STG
Merci pour cette citation pleine d’espoir. Elle me touche spécialement puisque un de mes dadas est la reliure d’art…
Pour le dépôt du manuscrit, je ne sais pas si le jeu en vaut la chandelle. Un dépôt n’empêchera pas l’éditeur (de façon tout à fait indélicate, certes) de montrer votre manuscrit à un tiers. Pour être plus technique, le dépôt d’œuvres permet de faire valoir ses droits si l’on constate que son texte a été pillé et a donné lieu à une publication non autorisée. Le fait de rompre le secret professionnel n’est pas, à lui seul, un motif de poursuite en plagiat.
Maintenant, je suis d’accord avec vous, la mention « manuscrit déposé sous le n° » peut avoir un effet dissuasif général, comme le gendarme au bord de la route qui nous fait lever le pied, quelle que soit notre vitesse.
Tout le débat se situe donc sur un plan « sentimental » : faut-il laisser à son éditeur potentiel le bénéfice du doute, ou lui donner tout de suite un signe de son sérieux ? Faut-il instaurer un bon climat, ou poser des limites claires ? Les deux options se défendent, mais s’excluent mutuellement.
Pour ma part, je pense que pour séduire un éditeur, il vaut mieux faire attention au climat, et prendre, de temps en temps, le risque de son indélicatesse. Quitte à se retourner ensuite contre l’indélicat.
Bonjour,
J’ai écrit un livre, que je viens juste de terminer (et donc que je n’ai pas encore tout à fait corrigé, voire quasiment pas), et il se trouve que je le publiais en même temps que j’écrivais (par chapitre, quoi) sur un blog. Ce qui fait que j’ai déjà un petit nombre de lecteurs qui m’ont fait promesse d’achat. 500, peut-être plus (car beaucoup n’ont pas de compte associé à la platerforme).
The question is… vous pensez que c’est une bonne idée de le mentionner dans la lettre ? Rares sont les lecteurs qui appartiennent à ma famille ou à mes amis, donc, globalement, le public ne me connaît pas personnellement.
Et quand vous dîtes « jeunes auteurs », cela signifie quelle tranche d’âge ? Vous pensez que l’âge peut être décisif dans la décision de l’éditeur ? Du genre, si on a moins de 18 ans…
Voilà, merci d’avance (au passage, j’ai jamais vu un blog aussi complet, merci huit mille fois, amen)
Oui, c’est un argument très intéressant pour l’éditeur ; à mentionner.
Par ailleurs, un « jeune auteur », bien entendu, peut compter ses 90 printemps. Ce n’est parce qu’on sucre les fraises qu’on ne peut plus tenir une plume !
Bonjour, Sur quel blog ?
Il faut 2 conditions pour avoir une chance d’être publié.
1° Que l’éditeur aie quasiment un coup de cœur voire tombe amoureux de votre texte ou récit. Ça arrive.
2° Qu’il estime que ce sera un succès commercial en librairie. Conséquence immédiate : il rentrera dans ses frais.
Pour ces raisons et surtout la deuxième assez rhédibitoire, je me suis tourné vers l’édition numérique où une charmante éditrice m’a très vite accepté dans son « écurie ». Avantage de l’édition numérique et inconvénients :
1° Les éditeurs numériques ne s’embarrassent pas trop de savoir si votre roman sera un succès commercial en librairie ou non et donc s’ils peuvent se permettre d’investir des sommes non négligeables dans la diffusion, marketing, distribution, imprimeurs, etc. Le coût de la publication en version numérique est minime. Du coup, le rapport avec eux est plus franc et direct. Votre roman m’a plu, même beaucoup plu disent-ils donc je l’édite. Le rapport rêvé par nombre d’entre nous aux éditeurs et au monde de l’édition.
2° L’inconvénient est que la diffusion ne marche quasiment que par le biais des réseaux sociaux. Sans compter que l’édition numérique ne représente que 3% de part de marché par rapport au monde global de l’édition même si ce pourcentage augmente paraît-il de 1% chaque année. Donc peu d’exemplaires vendus ou à vendre certes, mais le fait d’avoir été accepté par un éditeur même numérique peut impressionner les éditeurs version papier. Et ouvrir des portes.
Merci pour ce retour d’expérience. J’ajouterais deux questions/précisions : « même si ce pourcentage augmente paraît-il de 1% chaque année » cela veut-il dire 1% de pdm, ou de croissance… ?
Les coûts de réalisation sont minimes mais pas nuls : pour que l’objet soit « pro », il faut quand même une solide relecture, une belle mise en page, d’éventuels droits de reproduction pour une image de couverture… Cela est nécessaire quel que soit le support.
Bonjour,
Déjà un grand merci, vos conseils me sont d’une très grande utilité.
J’ai finit mon roman et sélectionné les maisons d’éditions. Chacune demandait un résumé et une biographie de quelques lignes.
Mais voilà, l’une de ces maisons d’éditions demande un envoie par mail avec trois fichiers distinct : le manuscrit, notre biographie et un résumé de l’oeuvre et son histoire.
Me voici perdu ^^ dois-je faire une longue biographie et un résumé complet ? Car je ne peux quand même pas mettre quelques lignes sur une feuille A4, non ? Auriez-vous une idée de ce que je pourrais faire ?
Merci beaucoup d’avance pour votre réponse,
Olivia.
Avant tout, vous pouvez tout à fait poser la question directement à l’éditeur. S’il ne vous répond pas, vous pourrez toujours aviser.
Avec les infos que vous donnez, je ne vois pas pourquoi ils espéreraient plus de texte que les autres.
Le mieux à faire, je pense, est d’envoyer les éléments comme ils existent, en précisant bien que vous pouvez leur fournir des informations plus développées s’ils le demandent.
Merci beaucoup,
J’ai posé la question à la maison d’édition concerné et attends la réponse. En attendant, je vais suivre vos conseils qui suivent ce que je m’étais dit. Je rajouterais votre suggestion concernant le développement si nécessaire.
Encore merci,
Olivia.
C’est un plaisir, Olivia !
Bonjour Nicolas nouvelle venue ici j’ai pris votre blog comme une bouée à travers mon océan d’incertitudes. A la recherche d’un éditeur, qui souhaiterait découvrir mon univers. Mon manuscrit est terminé et corrigé par d’autres personnes que moi (car à force les fautes et incohérences ne me sautaient plus aux yeux).
Au premier retour, l’avis est plutôt positif la qualité et l’histoire intéressent beaucoup. Me voilà lancée dans le tourbillon de la recherche d’un éditeur traditionnel.
J’ai la certitude que ce roman jeunesse a un potentiel, lu par différents professeurs de français qui sont emballés.
Mais qu’est ce que c’est compliqué j’ai l’impression de me transformer en VRP.
… eh oui, c’est une des casquettes que l’auteur doit coiffer 😉
Bon courage !
Bonjour ! Petites questions…
Je suis très présente dans une plateforme d’écriture, wattpad, dans laquelle de nombreux concours (non officiels) sont organisés. Est-ce utile de préciser lorsque l’on a remporté des prix ? Et je fais aussi appel à des « critiqueurs », il est peu utile de citer les bons commentaires, non, compte tenu du fait que ce n’est pas très officiel ?
J’aimerais beaucoup tenter l’aventure de l’édition, cela fait depuis cinq ans que j’en rêve, mais j’ai également très peur vis à vis de mon âge, beaucoup nous pensant (peut-être à raison) incapables de réfléchir à treize ans :/ Est-ce vraiment trop tôt ? Ça fait depuis trois ans que je réécris sans cesse une même histoire, et j’ai le rêve fou d’essayer d’en faire quelque chose…
En tout cas, merci de tout mon cœur pour cet article formidable qui m’a beaucoup aidée !
Salomé
Je ne connais pas bien Wattpad ; peut-être que si vous totalisez de bons classements dans les concours réguliers, cela peut avoir un certain poids. Les éditeurs se demandent toujours « est-ce qu’il y a un public pour ça ? » Le fait d’être régulièrement remarqué(e) sur Wattpad devrait quand même parler aux plus malins d’entre eux.
Quant aux commentaires, effectivement, pris isolément ils ne sont pas forcément significatifs (sauf si vous avez été commentée par un usager très connu de la plateforme). En revanche, il y a peut-être moyen de tirer des stats des commentaires ? Ou bien il y a déjà un système de notation ? si vous êtes régulièrement bien notée, cela peut être un argument, je pense…
Merci pour tout.
A vrai dire, je souhaite participer à un concours d’écriture qui demande une présenation de l’auteur en quatre lignes…
Que faire pour être bref et original ? Merci.
A vous lire
Quatre lignes, c’est un vrai défi. Je ferai peut-être un article un jour sur le sujet. Disons que vous devez donner à sentir vos goûts de lectrice, votre parcours d’écriture, votre projet/livre principal, peut-être une ou deux distinctions ; quant à la forme, première personne, 3e personne, javanais… soyez vous, franchement, sans conteste.
Bonjour, merci pour vos articles très utiles !
J’ai seize ans et aimerais publier mon roman, seulement il paraît que les manuscrits des auteurs mineurs sont plus difficilement acceptés… Pensez-vous que je doive préciser mon âge dans la lettre d’accompagnement (ou plutôt le mail) ?
Merci d’avance de votre réponse,
Florence
Bonjour, je dirais que cela dépend beaucoup de l’éditeur visé. Pour certains, ce sera un argument de vente, pour d’autres, non. De toute façon, si les échanges se multiplient, il sera difficile de « cacher » votre âge…
Bonjour,
Merci pour vos riches articles !
Pour un livre pour tout petit (2–5 ans), il y a quelques lignes et beaucoup de dessins.
J’ai bien compris qu’il y avait plusieurs « écoles » pour l’illustration, le mieux étant de proposer le manuscrit sans. Mais du coup, chaque page du manuscrit doit comporter une ou 2 lignes de texte de façon a ce que l’éditeur le lise comme le lecteur (tourner les pages au même moment) ou est ce qu’il suffit de mettre plusieurs espace entre chaque lignes, et ainsi le manuscrit tient sur une ou 2 pages ?
Merci d’avance pour votre éclairage
En fait, je ne sais pas trop s’il est nécessaire d’économiser sur le nombre de feuilles. Y a‑t-il des lecteurs de l’article qui s’y connaissent mieux en démarchage d’éditeurs jeunesse ?