Ce que vous allez apprendre dans cet article :
- Qu’est-ce que l’illusion romanesque
- Quels types de gaffes peuvent la détruire
- Dans quels cas briser volontairement l’illusion
Une fois n’est pas coutume, nous allons nous emparer d’un joujou d’universitaires, pour voir s’il ne pourrait pas aider de jeunes auteurs plongés dans leur récit jusqu’au cou.
Faites entrer (roulement de tambour)… l’ illusion romanesque !
Cette composante du texte littéraire en est sans doute la plus mystérieuse. Et pourtant, c’est pour se payer une petite tranche d’illusion romanesque que des millions de gens de par le monde lisent des romans, des nouvelles, vont au théâtre etc.
Comment la fabriquer ? Cela ne s’enseigne pas, et ce sera à vous, écrivain, de l’apprendre petit à petit.
Comment la bousiller ? Là, les moyens sont légion. Apprenez à ne pas les employer…
Définition de l’ illusion romanesque
Cervantès, Flaubert, et quelques autres l’ont dénoncée. Platon en a fait le mal incarné. Mais l’illusion est l’essence de la fiction. Sans illusion, pas d’identification. Le lecteur n’est pas captivé, et le texte s’étale comme une crotte sous la semelle du promeneur distrait.
L’illusion romanesque, c’est ce fragile phénomène qui fait que, tout en lisant, nous vivons la vie racontée par le texte. Nous voyons ce qui est décrit (et même ce qui ne l’est pas), nous sentons les odeurs, nous aimons ce qui nous est donné pour aimable, et vice-versa. Le temps du livre, nous sommes le livre.
L’illusion, pour les critiques vingtièmistes, déconstructeurs de tout et du reste, est sœur de fausseté, d’esbroufe.
Quand les rêveurs des « littératures de l’imaginaire » parlent d’illusion, au contraire, il s’agirait presque de magie…
Pour ma part, j’y vois un phénomène simple, naturel. La littérature n’a pas à rechercher ni à empêcher l’illusion. L’illusion est sa chair. L’écrivain doit s’en accommoder, et en tirer le meilleur parti.
Exemple
Prenons un écrivain. Un vieux, déjà bardé de beaux tirages, enjolivé de prix littéraires. Un noueux ; un cep.
Imaginons qu’il ait l’idée d’écrire un magnifique thriller, une histoire, glauque à souhait, de prise d’otages par deux crétins psychopathes. L’idée est bonne, les personnages bien fichus, la maîtrise du vieux bonhomme lui permet de mener son lecteur par le bout du nez, d’une péripétie à l’autre.
Et maintenant, glissons dans son esprit ramolli des idées intello-déconstructivistes. Voilà que notre bonhomme va se mettre à « ajouter des couches narratives » à son roman.
D’abord, il met en scène l’auteur de l’histoire, en train de l’écrire, c’est-à-dire lui mais pas tout à fait.
Ensuite, il introduit des moments de « flow of consciousness », de la pensée transcrite, du monologue sans ponctuation. Et pour bien corser le tout, il fait parler alternativement tous ses personnages de cette manière.
Enfin, il ajoute à son dénouement un dénouement gigogne, qui annule le premier : « tout ceci n’était pas vraiment vrai, c’était du cinéma ». Et il pousse la chinoiserie jusqu’à rajouter une troisième fin : « tout ceci n’était pas du cinéma, c’est ce qu’on a fait croire à ces gens ».
Vous obtenez un gloubi-boulga innommable, un bricolage hybride, entre le roman d’angoisse et le nouveau-roman. C’est-à-dire rien de lisible.
Ce roman, il existe, il a été édité. Je l’ai vu, j’ai même travaillé à sa publication. Jamais il n’a été possible de faire revenir l’auteur de son entêtement : ce livre, il le voulait tel qu’il était, avec tous les chichis expérimentaux qu’il y avait mis. Cela restera une des plus grandes frustrations de ma carrière.
D’un thriller qui aurait pu vous prendre aux tripes, vous laisser vidé comme un poisson, il a fait un monstre, auquel personne n’accorda une once d’attention.
« Fautes d’illusion »
Il ne s’agit pas pour moi, évidemment, de rejeter les expérimentations du roman. Tout roman est expérimental. Mais il est des expériences qui ne marchent pas, d’emblée. Aucun physicien n’essaierait de produire du charbon avec de l’eau, n’est-ce pas ? Eh bien tout ce qui, en matière d’écriture, détruit l’illusion est, je pense, parfaitement absurde.
Gardez-vous comme la peste de ces idées qui vous semblent géniales, et qui vont gâcher vos 300 pages de bon texte. Gardez-vous de tout ce qui interrompt la lecture, de tout ce qui distrait l’attention du lecteur.
Ces tentatives, que j’appelle franchement des « fautes » se répartissent en trois grandes catégories : les fautes de distance, les fautes de mesure et les fautes de compréhension.
Fautes de distance
(lorsque la distance entre le texte et le lecteur lui est brutalement rappelée)
- les adresses incessantes au lecteur, le cabotinage d’auteur ;
- les propositions alternatives (par exemple, tout ce qu’un personnage aurait pu devenir) ;
- les erreurs de registre, les erreurs de niveau de jugement des personnages (un idiot qui comprend tout parce qu’il faut bien que l’intrigue avance), les erreurs de niveau culturel des personnages ; l’attribution de noms impossibles, décalés ou ridicules aux lieux, aux personnages ;
- le « deus ex machina » ;
- les similitudes de scènes, de situations, tout ce qui donne une impression interne de « déjà-lu » ;
- les prises de positions trop visibles, qui font passer le reste du texte pour un prétexte.
Fautes de mesure
(lorsque l’auteur commet une incongruité)
- l’exagération sous toutes ses formes (par exemple sexuelle : les pyramides humaines façon marquis de Sade) ;
- les incohérences de toutes tailles (pourquoi Luke et Obi-wan décident-ils d’apporter les plans à la princesse à Aldorande, alors qu’elle est aux mains de l’Empire et peut se trouver détenue n’importe où dans la galaxie ?) ;
- une variété d’incohérence : les anachronismes ;
- les passages de peu d’intérêt (typiquement : les descriptions vestimentaires exhaustives et systématiques) ;
- les digressions (lorsque trop fréquentes, trop longues ou trop « philosophisantes ») ;
- un style qui se fait remarquer (par des répétitions, des fautes de registre, des préciosités…)
Fautes de compréhension
(lorsque le texte ne « communique » plus. La lecture en est gênée et s’interrompt.)
- le pseudo-« style brut », ce fameux style qui est censé rendre les pensées d’un personnage, et qui se traduit (au point d’en devenir cliché) par la suppression de la ponctuation.
Exception !
Bien sûr, il y a aussi des cas où tout ceci est complètement faux ; sinon, ce serait bien désagréable, n’est-ce pas ?
Il est des situations d’écriture où le cabotinage, l’incongruité, l’anachronisme et toutes ces fautes deviennent des ornements, des joliesses. J’ai parlé du… (re-tambour) : burlesque ! De l’humour !
Lorsque votre texte a une visée humoristique, la plupart des décrochements d’illusion romanesque seront permis, voire encouragés.
N’hésitez pas à en user, mais souvenez-vous d’une chose : vous vous ferez un copain de votre lecteur, vous le trimballerez où vous voulez, mais jamais vous ne pourrez le captiver, le tirer hors de lui-même. Le faire se sentir autre.
Illusion ou humour ? Devant chaque nouvelle page blanche, le choix s’offre à vous.
Réfléchissez avant de prendre la décision, mais surtout… ne changez pas d’avis en cours de route.
Ma petite liste n’est sans doute pas exhaustive. Alors dis-moi un peu, mon évaporé internaute : quel est ton plus beau « gadin de lecture » ? Ton plus bel accident d’illusion ?
Un article tout à fait juste ! J’ai également fait l’expérience de ce type de rupture dans un roman de Diderot. Même si j’apprécie ses ouvrages en général, je n’ai pas supporté les interventions du narrateur dans Jacques le fataliste. Je trouvais qu’elles nuisaient au bon déroulement de l’histoire car elles m’en détournaient un instant avant de m’y replonger à nouveau. Je préfère, comme le souligne Edmond Rostand, un Villebois-Mareuil – un véritable conteur – qui, l’air de rien, me fait « sortir du collège de la vie » !
A mon avis, Eric-Emmanuel Schmitt parvient avec succès à alterner les histoires dans son roman La Part de l’Autre. En effet, le suspense se trouve attisé par la reprise soit d’un récit soit de l’autre. Il maîtrise à merveille la fin de chaque partie, au moment où l’histoire de l’autre reprend, pour tenir son lecteur en haleine. La frustration de quitter l’histoire de l’un est compensée par la satisfaction de retrouver l’histoire de l’autre et vice-versa.
Merci pour ces nouvelles pistes, Joffroy !
C’est vrai qu’on ne peut pas lire Diderot comme de la fiction, sinon le risque est grand d’en sortir très déçu.
Merci pour la piste Eric-Emmanuel Schmitt.
Quelqu’un d’autre confirme ?
Article très intéressant ! En y réfléchissant bien, j’ai moi-même vécu ce genre de « décrochage », surtout dans des romans qui mettent en scène plusieurs personnages principaux en alterné. Il arrive souvent dans ce genre de roman que l’auteur termine un chapitre sur un moment fort avec un de ses protagonistes et raconte les aventures d’un autre dans le chapitre suivant… Il faut que l’auteur réussisse à me captiver rapidement avec la deuxième histoire, sinon je « décroche », voire je m’ennuie parce que tout ce que je veux, c’est savoir ce qui est arrivé au premier personnage !
Je pense que le meilleur exemple, s’il en est un, est « Le Seigneur des anneaux » de J.R.R. Tolkien. Passer une centaine de pages avec Sam et Frodon et les quitter en moment de détresse pour ensuite attendre cent cinquante autres pages moins palpitantes avant de savoir ce qui leur est arrivé, c’est l’horreur !
Les interminables descriptions me font aussi cet effet. Autant dire que tout ce qui brise ou ralenti le rythme d’une histoire refroidi beaucoup mon ardeur envers celle-ci et m’incite parfois même à refermer le livre.
D’accord ; je complèterai ma liste dans ce sens en ajoutant :
baisses de tension dramatique (notamment quand la focalisation passe d’un personnage à l’autre)
usage abusif des descriptions
Pour la baisse de tension dramatique, le livre qui, d’après moi, évite le plus magistralement cet écueil est « Hypérion » de Dan Simmons. Il y a 3 ou 4 histoires alternées, et chacune vous captive à tour de rôle, au bout du deuxième paragraphe. Du grand art !
Cet article est très intéressant et m’assomme de questions concernant mon propre travail.
Je suis absolument d’accord sur ce que vous appelez les fautes de mesures que je déteste lorsque j’en trouve dans des livres. Ce qui m’interpelle, c’est que je ne leur « fais pas la chasse » dans le livre que j’écris et il me semble qu’il n’y en a pas. Peut-être est-ce vrai ou peut-être, parce que j’ai le nez en plein dessus, je ne les vois pas. Il me semble toutefois qu’il s’agit d’erreurs assez volontaires que l’on peut éviter facilement.
Concernant les fautes de distances. Je comprends tout à fait votre point de vue, si on éloigne le lecteur du livre il a plus de mal à y entrer. Logique ! Pourtant, je n’y avais pas vraiment fait attention jusque-là. C’est pourquoi j’aimerais vous demander votre avis.
J’écris un roman dans lequel à chaque fin de chapitre j’ajoute une page qui se trouve en dehors de la trame narrative. Par exemple une lettre ou un extrait de dialogue qui entrent dans « l’univers » du récit, mais qui n’ont pas de lien direct avec ce qui se passe. Ces petites insertions servent en fait à donner des indices ou à ajouter des précisions à l’histoire qui est pleine de mystères. Toutefois, au vu de votre article, je me dis qu’il s’agit peut-être d’une faute de distance. Qu’en pensez-vous ? Au départ c’était une idée dont j’étais très fier, mais maintenant je me demande si je dois la conserver parce que, pour moi, le fait que le lecteur entre dans le livre est vraiment important.
J’en parlerais à mes premiers « lecteurs-test » pour voir ce qu’ils en pensent, mais je serais curieux de connaître votre avis.
L’idée n’est peut-être pas mauvaise, mais tout dépend comment elle est travaillée.
Sans connaître votre façon d’appliquer votre idée, les questions qui me viennent spontanément sont :
pourquoi toujours mettre la lettre à la fin du chapitre ? N’est-il pas mieux de l’amener dans le déroulement naturel du chapitre ?
chaque lettre est-elle annoncée par ce qui précède ; le lecteur l’attend-il ?
est-il pertinent pour chaque chapitre d’ajouter un telle lettre ?
Bonjour Monsieur Kempf, j’aimerais vous interpeller sur le point suivant :
« Ensuite, il introduit des moments de « flow of consciousness », de la pensée transcrite, du monologue sans ponctuation. Et pour bien corser le tout, il fait parler alternativement tous ses personnages de cette manière. »
Je suis en train de lire pour la 1re fois Les Frères Karamazov (traduction Markowicz) et j’ai été frappé avant-hier soir par le chapitre La Rébellion.
J’ai personnellement été frappé par cette scène, comme jamais auparavant, par la discussion entre Ivan & Aliocha, ou plutôt par ce monologue d’Ivan. Les faits de barbarie (probablement issus de faits réels) m’ont vraiment meurtris par leur dureté, et la force philosophique de la pensée d’Ivan m’a également frappé (le refus de cette Vérité-là). Une fois la scène finie, lorsque j’ai reposé le livre, j’avais vraiment eu la sensation d’assister à la réelle discussion de 2 frères.
Si ce chapitre est célèbre pour l’impression profonde qu’il laisse, je suis étonné d’avoir été illusionné de la sorte par CE chapitre. Une pareille discussion est-elle seulement imaginable, dans la vraie vie ? Des tirades aussi longues, jamais personne ne parle pendant 3–4 minutes sans discontinuer, et surtout pas de sujets aussi profonds…
Mais c’est particulièrement la longueur des répliques chez Dostoievski qui m’intrigue, une longueur qui me parait disproportionné, impossible (dans la vraie vie) et pourtant ce sont ces dialogues qui me laissent la plus pesante impression de réalité / illusion.
Quels éclaircissements pourriez-vous me donner sur la technique utilisée par Dostoievski pour parvenir à un tel effet ?
En quoi ce chapitre réunit-il ou évite-il le défaut de « flow of consciousness » que vous mentionnnez ?
Je vous remercie par avance pour le temps que vous consacrerez pour répondre à mon questionnement.
Cordialement,
Xavier
Je n’ai plus trop en tête cette scène de dialogue, même si je me souviens d’avoir été fasciné par les Frères Karamazov (beaucoup plus que par l’Idiot, par exemple).
Je sais aussi qu’André Markowicz est un passionné, une sorte de prophète-traducteur au verbe généreux…
Alors je vais corriger mon analyse. Ces formes extrêmes du monologue sont peut-être valables lorsque le sujet est riche et profond. Dans un thriller comme celui de mon exemple, où les personnages sont tous des égoïstes centrés sur leur petite vie, cette forme ne convient pas du tout. Pour transcrire l’immense vie intérieure d’un personnage comme Ivan Karamazov, c’est peut-être ce qu’il fallait… ?
Et pour compliquer encore un peu la réflexion : la forme dialoguée est un excellent support de spéculation philosophique (cf les textes dialogués de Diderot). Cela en fait-il pour autant des passages romanesques ? Est-ce que ces moments de discussion profonde, dans les Frères Karamazov, relèvent encore du romanesque ?
Un très bon article ! J’ai lu l’intégralité de votre blog, que je suis déjà depuis un moment, et cet article serait pour moi l’un des plus cruciaux et l’un de ceux qui m’ont le plus appris. Notamment, parce que c’est grâce à lui que j’ai compris pourquoi pas mal de livres que j’ai lu et que je n’ai pas aimé, ne « passez pas », et qu’il m’a permis de souligner nombre d’erreurs dans mon écriture débutante.
Et comme je l’ai dit, je débute, et n’ayant pas encore trouvé de style de prédilection, je touche un peu à tout, je vais des nouvelles relevant de la vie du quotidien, presque banale, à la science-fiction en passant par le fantastique et le polar.
Cela étant en m’étant intéressé à chacun des genres où j’ai fait quelques productions, je me suis demandé pourquoi la science-fiction est le thème qui m’a l’air d’avoir la plus mauvaise presse. Quelles sont les causes du tabou et de la faible popularité dont la science-fiction souffre ?
Cela est-il imputable : aux éditeurs pour qui éditer ce genre présente des risques ? Aux auteurs qui n’arrivent pas à être indépendant de la science-fiction du type Star Wards et qui ne sont tous que des énièmes répétitions d’un même pseudo-idéal, comme la heroic fantasy où encore trop de romans se trouvent dans l’ombre du maître Tolkien ? A un public qui n’est pas présent, car le public potentiellement intéressé ne lit pas ? Ou bien parce que public n’est tout simplement pas mis en contact avec cette littérature ?
Est-ce que c’est justement à cause de cette illusion romanesque qui ne résistent pas aux noms abracadabrantesques, aux deus ex machina en pagaille et à un récit impossible à croire car apparaissant quelque part ridicule ? Parce que si on emploie un style trop littéraire cela sonne faux ?
Je ne suis pas sûr que la science-fiction/fantasy/fantastique souffrent d’un manque de popularité. On ne peut pas dire que le lectorat de ces genres littéraires soit opprimé ou ait des difficultés à trouver quelque chose à se mettre sous la dent…
Pour ce qui est de la « mauvaise presse », oui, il y a un problème en France. Les raisons que vous donnez sont sans doute valables. La plus importante selon moi est la méfiance des journalistes français envers ces genres perçus (bêtement) comme anglo-saxons et enfantins. On ne veut pas être taxé d’infantilisme, alors on rejette en bloc tout le bintz.
Les choses sont tout de même en train de changer, par la force du snobisme : maintenant que la fantasy et la science-fiction cartonnent au cinéma, les medias oublient leur condescendance et applaudissent ce que tout le monde aime. Est-ce que que cet emballement fera tomber les résistances des anti-SF ? Dans l’idéal, oui…
Bonjour,
Tout d’abord je voudrais saluer votre initiative. Le partage de conseils, lorsqu’il est prodigué avec autant de pertinence, est d’autant plus appréciable qu’il est rare.
Je m’attache moi-même à la relecture de mon premier roman, et m’interroge sur les digressions inopinées dont vous deconseillez l’usage.
Ce roman que je viens de terminer, à mi-chemin entre polar et chick lit, je l’ai voulu original dans sa forme. Je l’ai ponctué de clins d’oeil, apartés réguliers, adressés au lecteur lorsque le personnage central de mon manuscrit (qui s’exprime à la 1re personne) intervient, pour créer une complicité avec lui, mais je me demande, à la lecture de vos conseils, si ces interventions sont vraiment pertinentes, ou si elles cassent la magie de l’illusion romanesque.
Qu’en pensez-vous ?
D’après ce que vous dites, les apartés sont faits par le narrateur à la 1e personne ?
Dans mon propos il s’agissait surtout des apartés fait par l’auteur dans une histoire qui est censée se raconter d’elle-même.