Ce que vous allez apprendre dans cet article :

  • pré­sen­ter son envoi dans les règles
  • repé­rer les exi­gences de l’éditeur
  • faire un envoi qui vous ressemble

L’envoi d’un manus­crit est la pre­mière étape de vos aven­tures édi­to­riales. Évitez de tout gâcher par l’une de ces 11 erreurs de présentation.

Envoi d’un manuscrit : on ne rigole plus

Vous vou­lez envoyer votre manus­crit, mais vous avez peur de mal faire ? Soumission après sou­mis­sion, vous n’arrivez pas à trou­ver un édi­teur, et vous ne savez pas pourquoi ?

Après 10 ans pas­sés dans le milieu, je peux vous détailler les erreurs habi­tuelles : avez-vous bien véri­fié votre texte, sa pré­sen­ta­tion, l’objet-manus­crit, puis l’envoi en lui-même ?

Texte

Incomplet

Un manus­crit incom­plet est comme une soupe sans mous­tache. On cherche, on fouille, on far­fouille, mais rien à faire, il en manque la moi­tié. Vous allez frus­trer votre édi­teur, croyez-moi. Et les édi­teurs frus­trés, ce sont des édi­teurs qui disent « non ».

Mal corrigé

L’orthographe est une poli­tesse envers son lec­teur. Rappelez-vous que pour un édi­teur de livres, lire entre les fautes est un exer­cice déplai­sant ; ren­dez ser­vice à votre manus­crit, faites-lui un brin de toilette !

Mise en pages

Pas de marges

Savez-vous à quoi servent les marges ? À don­ner tout le confort néces­saire au lec­teur pour com­men­ter et cor­ri­ger sau­va­ge­ment. Une marge géné­reuse est une invi­ta­tion. Une marge étri­quée tra­duit le mépris envers le lec­teur, la fer­me­ture. La pré­sen­ta­tion du manus­crit est cru­ciale : Pensez aux marges !

Qui sait, si on veut publier votre pro­jet, s’il est glissé en urgence dans le pro­gramme des paru­tions, votre édi­teur sera ravi de pou­voir grif­fon­ner tout de suite dans les marges du manuscrit.

Forme manuscrite

Vous vou­lez envoyer un manus­crit brut de décof­frage, écrit à la main ? N’en faites rien. Si vous avez une belle écri­ture, réser­vez-la à votre cour­rier d’accompagnement. Votre œuvre, elle, doit être dac­ty­lo­gra­phiée. Qui va payer la sai­sie, la relec­ture plus longue, si la mai­son d’édition accepte votre texte ? Alors vous com­pre­nez pour­quoi les textes manus­crits font grin­cer les dents de l’éditeur. [1]

Objet

Impression façon livre

Envoi d'un manuscrit
Envoi d’un manus­crit : atten­tion…
… aux réflexes qui collent à la peau !

Certains copy-shops ou impri­meurs à la demande pro­posent cette solu­tion. Envoyer un livre, au lieu d’une liasse de feuilles reliées spi­rales peut être ten­tant. Mais au gré des mai­sons d’édition, un manus­crit « façon livre » sera bien perçu (pré­sen­ta­tion de grande qua­lité) ou plus mal (« diri­gisme » de l’auteur, qui se mêle de l’apparence du livre, avant même que la déci­sion de faire ou non soit prise).

Loufoque

Devinez pour­quoi l’éditeur ron­chonne à chaque fois qu’il prend un manus­crit de ce genre entre les mains :

  • clas­seur de bureau
  • che­mise en papier fin
  • petit paquet de feuilles volantes
  • reliure en brins de laine
  • boîte de feuilles orga­ni­sées par post-it
  • che­mise rem­plie à bloc…

Présenter un manus­crit n’est pas une rai­son pour faire n’im­porte quoi. Pensez à l’u­sa­ger de votre objet.

Envoi

Courrier interminable

Un cour­rier d’accompagnement, comme son nom l’indique, ne vous sert pas à vous épan­cher. Envoyer un manus­crit n’est pas l’occasion de dis­ser­ter sur votre muse. Votre lettre doit briller par sa dis­cré­tion et son efficacité.

Sans coordonnées

Eh oui, il y en a tou­jours qui oublient de mettre une adresse sur leur texte ! L’oubli bal­lot ! Attention, faites-la figu­rer dans le corps du manuscrit.

Recommandé A/R

Un envoi de manus­crit en recom­mandé signi­fie, aux yeux de votre des­ti­na­taire, que vous vous méfiez de lui. Il va vous pla­cer dans la caté­go­rie « impa­tient chro­nique », un autre terme pour « pénible ». Il vaut mieux envoyer votre manus­crit en expé­di­tion nor­male, et vous assu­rer de sa récep­tion quelques jours plus tard, par cour­riel ou téléphone.

Originaux

Certains envoient l’unique exem­plaire de leur texte. D’autres fois, ils expé­dient des néga­tifs photo, des pein­tures… À évi­ter ! L’éditeur n’aura de cesse de vous retour­ner cette patate chaude, et il ne pas­sera guère de temps sur votre proposition.

Soumissions multiples

Bien sûr, pour vous, envoyer un livre avec ses frères et sœurs, c’est plus éco­no­mique. Mais pen­sez à votre des­ti­na­taire, qui se dit « allez, ce soir j’en lis encore un », et qui trouve dans votre enve­loppe non seule­ment un recueil de nou­velles, mais aussi un court roman et une pièce de théâtre…

Faites le contraire de tout ce que je dis !

Vous avez tout lu jusqu’ici ? Vous savez main­te­nant com­ment pré­sen­ter un livre ? Vous avez suivi mes petits trucs ?
Dommage, il ne fal­lait pas !

Non, ces trucs ne valent rien, si vous n’avez pas pensé, avant tout, à vous ren­sei­gner sur les demandes de l’éditeur. Elles sont énu­mé­rées dans ce qu’on appelle un guide de sou­mis­sion. Vous le trou­ve­rez sur le site Internet de l’éditeur ; sinon, contac­tez-le, par télé­phone ou par cour­riel (de pré­fé­rence), pour en savoir plus. Ce qu’il vous demande doit pas­ser avant tout ce que je viens de vous dire !

une der­nière chose : quand vous enver­rez votre livre, pen­sez à un geste tout simple : joi­gnez une enve­loppe retour…


Et toi, mon char­mant inter­naute, com­ment tu t’y prends pour tes soumissions ?


[1] Tant qu’on y est, une petite pré­ci­sion : dans la pro­fes­sion, « manus­crit » a le sens absolu de « texte pro­posé à la publi­ca­tion », qu’il soit écrit à la main ou tapé à la machine. Alors n’en faites pas trop avec les « manu » et les « tapu »…

47 commentaire

  1. Jean-Pierre henry Vaude a dit :

    Bonjour,
    D’abord merci pour toutes ces infos que vous dis­til­lez via votre site.
    Quant au au dis­cours sur le plan­tage et ses varia­tions, vous met­tez le crayon là où ça fait mal, car nous sommes à peu près tous en culotte courte devant Monsieur Edition. Lui, sait ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas. Le pro­blème c’est que la plu­part d’entre nous ignorent tota­le­ment la ligne édi­to­riale des édi­teurs. Ce qui équi­vaut sou­vent à envoyer un recueil de poé­sie au direc­teur de col­lec­tion des édi­tions Harlequin.

    La connais­sance de la pro­fes­sion et l’’expérience est de facto ce qui manque le plus à l’auteur tombé de la der­nière pluie et pour cause.
    Votre lis­ting que j’imagine non exhaus­tif demande donc une longue suite, les erreurs des autres étant les meilleurs repères pour ne point trop se perdre. Alors si le coeur vous en dit, merci d’y penser !
    Bien à vous !
    JPHV

    1. Promis, je signa­le­rai ici tout ce qui me revient concer­nant d’autres erreurs de présentation.
      Avec cet article-ci et
      celui sur le cour­rier d’accompagnement
      , vous êtes je pense assez bien armé(s) pour cette par­tie de la vie de l’écrivain qu’est la soumission.

      Une autre petite chose qui me vient au passage :

      si l’éditeur ne demande rien de par­ti­cu­lier, choi­sis­sez une typo (« police ») passe-par­tout. Times, Garamond si vous vou­lez un peu de sub­ti­lité (per­son­nel­le­ment j’adore la Garamond), ou Arial si vous êtes carré-carré. Mais pas, par exemple, Comic, qui est déjà moins lisible, ou les Lucida (les ver­sions scriptes) ou autres Papyrus. Je ferai un petit topo un de ces jours sur l’usage sobre des typo­gra­phies. Ne cher­chez pas à faire de la mise en page, ne don­nez pas l’impression que vous vou­lez brû­ler les étapes. Pour le moment, tout ce que vous avez à offrir est un texte, bien pré­senté, certes, mais sans fio­ri­tures graphiques.

  2. Diane a dit :

    Bonjour !

    J’aime beau­coup vos articles, ils sont très inté­res­sants 🙂 Cependant, pour celui ci, je me per­mets un léger com­men­taire ^^ Je ne suis pas d’accord pour l’envoi en A/R ! Vous n’en faites pas une géné­ra­lité mais bon.

    Je ne com­prends pas pour­quoi on aurait pas confiance en l’éditeur si on l’envoie ainsi… Perso, j’ai d’avantage peur en la poste (==> bien uti­lise d’utilise l’A/R : on sait direct si le manus­crit est arrivé à bon port :p )

    ET ainsi, esti­mer une date de réponse ! (genre dans 3 ou 4 mois, comme la plu­part des réponses des mai­sons d’édition)

    Bref ! voilà ^^

    1. Ma foi, je ne peux pas vous don­ner tort.

      Mais les accu­sés de récep­tion (pos­taux ou suite à un coup de fil) servent aussi aux auteurs, par la suite, à repro­cher à l’éditeur de lais­ser traî­ner les choses. Après quelques engueu­lades, on a une sorte de sur­saut quand on voit une grosse enve­loppe avec recom­mandé arriver.

      Mais tout cela relève du sen­ti­men­tal, je vous l’accorde. Tous les édi­teurs ne sont pas de grands sen­ti­men­taux (même s’il y en a beaucoup…)
      Et je vous accorde que l’A/R relève d’une inten­tion tout à fait hon­nête de la part de l’auteur.

    2. kl a dit :

      « Peur dans », « confiance en ». « xelui-ci ». Si vous envoyez un manus­crit, pre­nez garde à ce genre de fautes, ça ne passe pas trop quand on lit un livre. Util

  3. Tom a dit :

    Bonsoir,

    Je me deman­dais s’il fal­lait faire relier le manus­crit que l’on désire envoyer ?
    Car j’ai adapté mon docu­ment à vos conseils en y lais­sant une plus grande marge (d’ailleurs c’est plus pra­tique pour la cor­rec­tion personnelle…).
    Donc si je relie mon ouvrage, la reliure va prendre une bonne par­tie de cette marge.

    Auriez-vous un conseils dans ce cas ?

    Merci d’avance et merci pour tout votre blog qui est une mine de conseils.

  4. Gwen a dit :

    Bonjour,

    Ma ques­tion peut paraître stu­pide, mais j’aurais aimé savoir si, dans le cas où l’on pré­voit une oeuvre à plu­sieurs tomes, doit-on avoir ter­miné chaque tome au préa­lable pour pouvoir’envoyer le pre­mier ou peut-on l’envoyer dans un pre­mier temps avant d’avoir déjà rédigé les autres ? J’espère que ma ques­tion vous sem­blera assez claire. Merci d’avance pour votre réponse

    1. Voilà une ques­tion assez épineuse !

      Du point de vue de l’auteur, on est pressé d’envoyer ce qu’on a fini, et on pré­fère gagner du temps en envoyant ce qui est déjà ter­miné. Il y a 15 ans de ça, quand je com­men­çais tout juste à écrire, j’ai même envoyé à un édi­teur un cha­pitre de roman, en lui pro­met­tant qu’il rece­vrait bien­tôt la fin !!

      Du point de vue de l’éditeur, l’idée de publier le tome 1 d’une série qui ne sera peut-être jamais ache­vée refroi­dit beau­coup l’enthousiasme qu’il pour­rait éprou­ver pour le pro­jet. Quand il s’agit d’un écri­vain régu­lier, reconnu, le risque est moindre, mais si tu n’as jamais rien publié nulle part, et si tu n’en vis pas, même en par­tie, ton dos­sier est plu­tôt faible.

      Tes chances d’emporter le mor­ceau sont réduites à presque rien quand tu envoies un tome 1 et des pro­messes de tome 2 et 3. Et vu le coût d’expédition d’un manus­crit… je te conseille d’être patiente, et de ter­mi­ner ton tra­vail dans sa globalité.

      Maintenant, il faut se rap­pe­ler une petite chose que tout le monde oublie au sujet des his­toires en tomes : fas­ci­nés par les tri­lo­gies genre Tolkien, les jeunes auteurs s’empressent de pla­ni­fier des his­toires en plu­sieurs volumes ; de quoi les occu­per pen­dant cette vie… et les dix qui sui­vront ! (à sup­po­ser qu’ils ne changent jamais de goûts et d’avis, comme je l’explique
      dans ce billet
      )
      Mais quelle est l’origine des tri­lo­gies, penta­lo­gies et plu­ri­dé­ca­lo­gies ? en géné­ral, un seul roman. Un one-shot qui a bien mar­ché, et qui avait du potentiel.

      Je te conseille donc, j’y revien­drai en détail un jour ou l’autre, de pen­ser ton roman plu­tôt comme un texte qui doit fonc­tion­ner tout seul. Si tu arrives à le pla­cer, et s’il marche, et si l’éditeur en rede­mande, il sera tou­jours temps de res­sor­tir de tes car­tons tes pro­jets de suite… et de voir si tu as encore envie de les écrire.

  5. Jean-Pierre henry Vaude a dit :

    Si on se mêle d’écrire (et de se voir publié), on lit ; et on lit beaucoup.
    On en vient, par­tant, à connaître ce qui s’édite ; et par qui.
    « L’auteur tombé de la der­nière pluie » par­ti­cipe donc de la farce.

  6. Kay2901 a dit :

    Bonjour !
    je viens d’envoyer un manus­crit à une mai­son d’édition et je ne l’ai pas relié ! Avant les pro­chains envois, je vou­drais savoir s’il faut relier ou pas les manus­crits que l’on sou­met aux mai­sons d’édition…

    Merci !

    1. Comme je l’explique, il est pré­fé­rable de le relier : ima­gi­nez une pile de manus­crits d’un mètre de haut. Imaginez ensuite un coup de coude ner­veux, un ven­dredi soir, au bas de la pile…

  7. isallysun a dit :

    Bon, je ne suis pas experte en saga, mais la der­nière grosse saga à laquelle je pense c’est Harry Potter et, selon ce que j’ai com­pris, elle a bel et bien envoyé son tome 1 indi­vi­duel­le­ment, mais elle avait la trame de ses autres tomes. Et en même temps, dans mon sou­ve­nir, ce livre aurait pu être écrit seul, sans les autres par la suite, et avoir sa rai­son d’être puisque l’intrigue de ce pre­mier tome est résolu.
    Donc, oui, il est pos­sible de n’envoyer qu’un tome selon moi.

    Et je ne me sou­viens plus où j’ai vu que Le sei­gneur des anneaux était qu’une seule his­toire et non une tri­lo­gie pour je ne sais plus quelle rai­son. En tout cas, je sais que c’est sur un forum, mais lequel ? Ah, merci wiki, il est bien dit qu’il s’agit d’un roman, et non d’une tri­lo­gie, publié en 3 volumes à cause des coûts. Donc, je n’aime pas cet exemple, mais je suis d’accord qu’il faut plu­tôt se pen­cher sur la base de son his­toire avant de pen­ser à écrire 10000 tomes. Donc, avant de pré­voir le nombre de tomes, je crois qu’il vaut mieux pen­ser cor­rec­te­ment à sa trame nar­ra­tive, parce que ce fai­sant, on peut se rendre compte qu’on a moins de matière que l’on pen­sait et que plu­sieurs tomes ne font pas de sens ou que cer­tains sché­mas revien­draient trop sou­vent et qu’on devrait regroupé ou cou­per dans le nombre de tomes.

    Donc, oui, il est pos­sible d’envoyer son pre­mier tome seule­ment, mais il faut pen­ser à bien des choses aupa­ra­vant pour savoir où l’on va vrai­ment. Mais en même temps, je ne suis pas édi­trice, alors j’ignore si j’ai rai­son. Il y a aussi la pos­si­bi­lité d’avoir écrit des pre­miers jets des autres tomes alors que seul le pre­mier est « cor­rect » qui peut don­ner un côté rassurant

    1. On peut aussi ima­gine que JK Rowling n’avait pas du tout l’idée de faire 7 volumes, et que c’est le suc­cès de son « one-shot » qui lui en a donné l’idée… Mais chut, cela contre­dit la ver­sion officielle…
      Quant à Tolkien, il n’a pas pré­senté son livre comme une tri­lo­gie, mais il ne l’a pas envoyé non plus en 3 épi­sodes à son édi­teur, que je sache…

      Comprenons-nous : quand je dis qu’il ne faut pas envoyer son tome 1 en en pro­met­tant 3 ou 10 autres, je ne me place pas sous l’angle lit­té­raire, mais sous l’angle com­mer­cial : même un édi­teur conquis ne vou­dra pas prendre le risque que vous le « lais­siez » tom­ber en plein milieu d’une tri­lo­gie. Même si votre tome 1 se suf­fit à lui-même, faire figu­rer des mots comme « tri­lo­gie » et « en cours d’écriture » dans un cour­rier d’accompagnement va lui héris­ser le poil. Le mieux, donc, est d’envoyer son tome 1 sans par­ler de son pro­jet de cycle.

    2. Jérôme a dit :

      En l’oc­cur­rence, JK Rowling a été refu­sée des dizaines de fois par de mul­tiples édi­teurs. Elle en a très sou­vent parlé (tel­le­ment sou­vent que je ne prends même pas la peine de sour­cer, c’est très simple à trouver).

  8. Izru a dit :

    Bonjour (encore !),
    Je crois l’avoir demandé pré­cé­dem­ment mais sans cer­ti­tude. D’accord pour la police, mais en quelle taille ? Du 12, du 14 ? Peut-on gar­der la marge « clas­sique » de Word ? Ou doit-on l’agrandir ?

    1. Encore une fois, faites comme on vous le demande.
      Si rien n’est spé­ci­fié, choi­sis­sez en effet un corps entre 12 et 14, selon le volume total du texte.

      La marge peut être agran­die, comme je l’indique, pour per­mettre à l’éditeur éven­tuel­le­ment de pas­ser tout de suite aux cor­rec­tions si le contrat est signé et que la publi­ca­tion est urgente.

  9. mistral souriant a dit :

    Bonjour,

    Tout d’abord, merci à tous ceux, dont vous, qui prennent la peine de ren­sei­gner géné­reu­se­ment les écri­vains en herbe avides de conseils.

    Il y a un mois, j’ai envoyé à cinq mai­sons d’édition mon tapus­crit. Par la poste, en envoi simple, avec un petit cour­rier d’accompagnement résu­mant le livre en quelques lignes et remer­ciant les des­ti­na­taires du temps qu’ils vou­draient bien accor­der à prendre connais­sance de mon tra­vail. Aux cinq envois, j’ai joint une enve­loppe tim­brée pour le retour.

    Avant-hier, un pre­mier tapus­crit m’a été retourné. Dans l’enveloppe, aucun cour­rier, aucun tam­pon, aucun signe me per­met­tant d’identifier la mai­son d’édition ayant fait cet envoi.

    Je suis très éton­née, et aussi un peu déçue : non de ne pas avoir été rete­nue, car j’ai bien conscience de l’exigence de ces com­merces du livre face aux vagues défer­lantes de papier qui les sub­mergent chaque jour ! Mais qu’aucun cour­rier, même type, n’accompagne mon tra­vail, me laisse per­plexe. Du coup, je suis contrainte d’attendre la déci­sion des quatre autres ‑pro­ba­ble­ment néga­tive, je ne me leurre pas, même si un très faible espoir luit encore dans le fin fond de mon cœur ! – pour savoir qui a fait ce pre­mier retour.

    Dois-je démar­cher tous les édi­teurs pour savoir qui a fait cet envoi, ou ron­ger mon frein en silence ? Je crains que leur télé­pho­ner ne me des­serve et n’accélère un non qui, tant qu’il n’est pas encore venu, laisse tout de même un peu d’espoir, un peu d’excitation à chaque fois que le télé­phone se met à son­ner ou que je reçois un mail ! Avez-vous vécu des expé­riences similaires ?
    Un tel silence m’étonne !

    Bonne jour­née à tous ceux qui passent par ici !

    1. Oui, le pro­cédé manque vrai­ment d’élégance.
      Je pense qu’il n’est pas utile d’appeler ceux qui vont poten­tiel­le­ment bien faire leur tra­vail, pour leur deman­der si c’est eux qui se com­portent de façon odieuse.
      Avez-vous regardé le cachet de la poste d’expédition de l’enveloppe ?

  10. Phil. C a dit :

    Bonjour,

    Merci pour vos pré­cieux conseils.

    Je vou­drais être cer­tains d’une chose. Lorsque vous écri­vez « faites figu­rer vos coor­don­nées en prio­rité dans le corps du manus­crit », cela signi­fie que je peux mettre mes coor­don­nées uni­que­ment dans la page du titre de l’ouvrage ? J’avais ini­tia­le­ment pensé que mes coor­don­nées ins­crites dans la lettre accom­pa­gne­ment auraient suffis.

    Je vous remercie.

  11. Delphine a dit :

    Bonjour. Merci beau­coup pour cet article.
    Il y a quelques jours j’ai envoyé mon manus­crit pour la toute pre­mière fois (donc il y aura d’autres envois par la suite).
    Ne sachant pas com­ment relier un manus­crit et ne vou­lant pas envoyer de feuilles volantes, j’ai trouvé une astuce un peu chère à l’envoi mais pré­sen­table : dans un pro­tège docu­ments, c’est à dire une sorte de cahier où les pages sont rem­pla­cées par des fiches plastiques.

    Que pen­sez-vous de ce sys­tème ? Puis-je conti­nuer ainsi pour les envois ? Sinon com­ment faut-il faire pour relier son manuscrit ?
    Merci d’avance pour vos réponses.

  12. sanjuro a dit :

    Pour Tolkien, la pre­mière ten­ta­tive qui a ser­vit de trem­plin à la tri­lo­gie, c’était Le Hobbit évidemment.

  13. Zouzou a dit :

    Il y a des machines qui relient les pages, ça s’appelle des relieuses. Certains pres­ta­taires le font pour vous, par exemple chez les pho­to­co­pieurs professionnels.

  14. Iza a dit :

    Bonjour !

    Ah ! le net ! rien de tel pour lire des choses contra­dic­toires ! je viens en effet (après de mul­tiples recherches car je suis en plein envoi de manus­crits dans des mai­sons ciblées) je viens de lire donc une inter­viewe de JC Lattès qui ne veut sur­tout pas d’enveloppe tim­brée de retour avec le manus­crit ! pour lui, cela signi­fie que nous ne croyons pas à notre œuvre, que nous sommes sûrs qu’elle sera ren­voyée… et puis ailleurs j’ai lu aussi (d’un auteur publié au Diable Vauvert) que la lettre d’accompagnement du manus­crit doit être dac­ty­lo­gra­phiée ( c’est sûr que si vous en envoyez 50…)
    Bon, après, tout cela est rela­tif, si vous vous achar­nez, un jour ou l’autre ça paie. (Surtout si vous connais­sez des gens 😉

  15. ecrivain apprenti a dit :

    Bien mais en en fait je cherche à savoir com­ment on choisi sa mai­son d’édition.
    Sinon ça nous apprends des trucs merci.

  16. Louis-22 a dit :

    Bonjour,
    Avant d’envoyer mon manus­crit, je l’ai fait cor­ri­ger par des pro­fes­sion­nels, sur le site web Sus aux Fautes. Est-ce cer­tains ont déjà uti­lisé ce site ou d’autres simi­laires ? Quels sont les avan­tages, les délais ? Je compte conti­nuer à écrire et je ne suis mal­heu­reu­se­ment pas à l’abri de faire encore des fautes à mon grand regret 🙂

  17. alice bellony a dit :

    Tous ces conseils sont excel­lents ; mais l’é­di­tion est un busi­ness dont les codes tiennent à la vitesse du vent et à l’hu­mi­dité ambiante. Mais quand l’his­toire est bonne elle a des chances de plaire.

  18. Max a dit :

    Quelque chose que je ne trouve jamais dans les recom­man­da­tions des édi­teurs, est-il pos­sible de pré­sen­ter un manus­crit imprimé en recto-verso ?
    C’est qu’a­vec la marge, et l’in­ter­lingne double qui est sou­vent demandé, on se retrouve avec un pavé qui peut faci­le­ment dis­sua­der la lec­ture. Après, les édi­teurs doivent être habitués…

    1. Il nous arrive de rece­voir des manus­crits en recto-verso effec­ti­ve­ment. A évi­ter avec les reliures qui ne s’ouvrent pas fran­che­ment (pinces).
      L’avantage du recto/reliure spi­rale est de pou­voir tour­ner com­plè­te­ment les pages, donc la mani­pu­la­tion est plus facile. Cela dit, c’est vrai, si vous écri­vez des pavés, il faut peut-être pas­ser au recto-verso.

  19. mansencaut a dit :

    Bonjour,
    Un édi­teur a répondu à mon tapus­crit mais je doute de sa sin­cé­rité… il me pro­pose d’en édi­ter quelques exem­plaires pour la modique somme de 300€..
    Est-ce une pra­tique honnête ?
    Merci.

  20. must a dit :

    mon com­men­taire sera sous forme de ques­tion, est ce que c’est posi­tif d’e­di­ter des livres simul­ta­ne­ment et sans trop de déca­lage entre l’un et l’autre, ca veut dire trois ou quatres mois entre la pre­miere ediion et la deuxieme ? j’at­tend un conseil si c’est pos­sible merci et quelle methode adé­quate dans ce genre de publi­ca­tion , merci

    1. Vous par­lez de ver­sions dif­fé­rentes du même texte ou de titres dif­fé­rents ? Dans le pre­mier cas, c’est juste une ques­tion de conti­nuité de stock, vous n’êtes pas obligé d »annon­cer par­tout que le texte est modifié.
      Dans le second cas : est-ce que 3–4 mois suf­fisent à la fois au titre n°1 pour vivre sa vie, et à faire la promo du titre n°2… ?

  21. S. a dit :

    Bonjour. Je sou­hai­te­rais savoir s’il peut être judi­cieux d’en­voyer de nou­veau son manus­crit (en sachant que celui-ci a depuis été modi­fié et amé­lioré ) à une mai­son d’é­di­tions que l’on a déjà contac­tée l’an­née pré­cé­dente. S’il s’a­git d’une grande mai­son d’é­di­tions, je sup­pose que le manus­crit ne sera pas for­cé­ment lu par la même personne…qu’en pensez-vous ?

    1. Bonne ques­tion !
      Je dirais que c’est tout à fait pos­sible si vous n’a­vez jamais eu de réponse au pre­mier envoi.
      Si vous en avez-eu une, assu­mez qu’il s’a­git d’une re-sou­mis­sion, et insis­tez bien sur le fait que cette nou­velle ver­sion est bien meilleure…

  22. CHARTIER Jonathan a dit :

    Bonjour, je sou­haite envoyer mon manus­crit ter­miné aux mai­sons d’é­di­tions. Je vois que cha­cune d’elles pro­pose un espace sur le site inter­net dédié à l’en­voi en for­mat pdf ou word. Est-il plus judi­cieux de faire cet envoi numé­rique ou envoyer par la poste un manus­crit papier ?
    Autre ques­tion, si l’on sou­haite réa­li­ser un conte illus­tré, peut-on créer déjà une maquette avec le texte et les dessins ?
    Merci par avance

    1. Si la mai­son le pro­pose, vous pou­vez tout à fait envoyer votre manus­crit en numérique.

      Présenter un manus­crit trop maquetté peut, comme je le dis quelque part, avoir un effet cris­pant sur l’éditeur…

  23. kl a dit :

    @mansencaut Il me semble qu’un édi­teur paye quand le contrat d’é­di­tion est passé et géné­ra­le­ment que des ventes ont été faites, ne demande pas d’argent pour édi­ter, ou alors c’est un édi­teur à compte d’au­teur. Et là, c’est un choix.

    Concernant les édi­teurs qui sont sou­vent per­plexes devant les manus­crits, une idée me vient que les expres­sions qu’on ne com­prend pas doivent aussi poser pro­blème, comme par exemple la soupe à mous­tache, ahah.

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