Ce que vous allez apprendre dans cet article :

  • Comment uti­li­ser le sup­port musi­cal en écriture
  • Comment orga­ni­ser vos recherches et vous trouvailles

Vous avez tous, déjà, pu consta­ter les affi­ni­tés entre le son et la lettre. Écriture et musique s’influencent mutuel­le­ment, cela a com­mencé il y a bien long­temps, et cela se pour­suit jusque dans le secret de vos feuilles blanches, à chaque mot que vous ajou­tez à vos his­toires. Nous allons aujourd’hui par­ler de l’u­ti­li­sa­tion effi­cace de musique pour écrire.

Musique pour écrire et distraction

J’avais men­tionné sur le site la musique comme un sti­mu­la­teur d’écriture, à condi­tion de ne pas l’écouter durant la rédac­tion. Certains m’affirment, au contraire, qu’écouter de la musique en temps réel amé­liore ce qu’ils écrivent.
Je n’y crois pas. Pas du tout. Comment peut-on esti­mer que l’on effec­tue mieux une acti­vité com­plexe, telle que l’écriture, dans la dis­trac­tion, que dans la concen­tra­tion ? Je vous invite, si vous pen­sez ceci, à faire hon­nê­te­ment une petite expé­rience, puis à nous en par­ler dans les com­men­taires. Vous pour­rez pos­ter vos deux textes à l’appui.

Voici deux sujets de micro-nou­velles. L’une des deux sera écrite avec musique de fond, l’autre sans.
Lancez une pièce. Sur « pile », vous écri­rez le sujet 1 en musique, puis le sujet 2 en silence. Sur « face », vous écri­rez d’abord en silence, puis en musique.
Lisez soi­gneu­se­ment les deux sujets. Préparez la musique, le stylo ou le cla­vier, et c’est parti ! (1000 signes et espaces maxi­mum pour chaque texte)

Sujet 1 : Un ovni s’est cra­shé dans votre jar­din. Un vénu­sien sonne à votre porte. Il vous demande si vous n’auriez pas un « fla­fli­flouff » à lui prêter…

Sujet 2 : Monsieur Martin a menti à sa femme : il a pré­tendu qu’il devrait res­ter au bureau pour finir un dos­sier, mais en fait, il a ren­dez-vous chez sa maî­tresse. Hélas, en arri­vant chez sa maî­tresse, il la découvre au lit avec… son épouse !

La musique pour écrire : un facteur de couacs ?
La musique pour écrire : un fac­teur de couacs ?

Mise en condition

Ceci dit, même si écrire en musique me laisse très dubi­ta­tif, je suis tout aussi per­suadé que la musique peut aider l’écriture. Comment ? Au moment de la mise en condi­tion.
Se repla­cer dans une scène, une ambiance, une situa­tion, est beau­coup plus facile lorsqu’on se paye une bonne tranche de musique.
Pour cha­cun d’entre nous, les mor­ceaux, et leurs effets, seront dif­fé­rents. C’est à vous d’explorer ces terres incon­nues, pour votre propre compte. Ensuite, afin que vos décou­vertes vous res­servent, afin que les trou­vailles se changent en expé­rience, il vous fau­dra les noter. Je vous conseille donc d’établir votre play­list d’écriture, dans laquelle vous n’aurez qu’à pio­cher pour vous aider le moment venu.
Celle-ci peut prendre une forme toute simple. Vous avez com­pris, à la longue, que j’aime les tableaux… Je vous livre donc ici mon modèle de play­list d’écriture :

État d’esprit recher­chéMusique(s)URL
Envolées lyriquesL’hôtesse de l’airLe lien

(C’est un exemple.)

NB : Comme URL, vous pou­vez aussi mettre, dans le tableau, le lien vers votre mor­ceau sur votre disque dur. Cela vous per­met de ras­sem­bler dans le même tableau les res­sources enre­gis­trées chez vous et celles que vous écou­tez en streaming.

Les musiques du Mal

Il se trouve que pour mes propres tra­vaux d’écriture, je suis sou­vent amené à écrire des scènes malé­fiques, dia­bo­liques, inquié­tantes, flam­boyantes, cruelles, rica­nantes… Bref, j’ai une play­list un peu lon­guette de « musiques du Mal » adap­tée à l’écriture de toutes sortes de moments noirs du récit. Je vous la livre ci-des­sous (et j’ai rajouté, magie de la tech­nique, des liens pour écou­ter les morceaux).

État d’esprit recher­chéMusique(s)
Puissance tyran­nique, force militaireJohn Williams, Star Wars ep. I, Droid invasion
Puissance tyran­nique, force militaireJohn Williams, Star Wars ep. V, Marche impériale
Prisonnier en enferDiablo I, Donjon (30 pre­mières secondes)
La femme fatale, rock n’rollJacques Dutronc, Linda Lê, L’âme sœur
La nuit, le vague à l’âmeBruno Coulais, Himalaya
Grand déses­poirJohn Williams, Star Wars ep. VI, Chœurs de l’Empereur
Fausse joie, rica­nante, mauvaiseCamille Saint-Saëns, Danse macabre
Gravité obsé­dante du malKrystof Penderecki, Symphonie n°3, Allegro moderato
Solennités malé­fiquesBerlioz, Symphonie fan­tas­tique, Dies irae
Solennités malé­fiquesHector Berlioz, la Damnation de Faust, Pandemonium
Poursuite infer­naleAntonio Vivaldi, Les 4 sai­sons, L’été-presto
Poursuite infer­naleHector Berlioz, la Damnation de Faust, Course à l’abîme
Danses dia­bo­liques, obsédantesMoussorgsky, Une nuit sur le Mont-Chauve

Et main­te­nant, récep­tif inter­naute… à toi de jouer ! Donne-moi tes play­lists d’é­cri­ture. Ou bien je te met­trai du rap maori. Très très fort.

35 commentaire

  1. Kanata a dit :

    Nul besoin de me prê­ter à ces petits exer­cices, je sais par expé­rience que je ne peux pas écrire sans une bonne play­list EN AMONT, mais JAMAIS, au GRAND JAMAIS durant l’écriture…
    J’ai aussi un Dias Irae, mais pas le même :

    J’en ai fait cou­rir des vic­times inno­centes pour­sui­vies par des démons (au sens propre ou pas) sur cette musique…

    1. nicolas a dit :

      Merci de confir­mer mes dires, Kanata.
      Je viens d’écouter ton mor­ceau : de toute beauté pour les scènes de pour­suite, en effet. Je prends !

  2. Jean-Olivier a dit :

    Pour ma part, si j’ai très sou­vent un fond sonore en écri­vant, son rôle est de m’isoler dans une bulle d’écriture et non pour me titiller l’inspiration. Casque en place, volume au mini­mum per­cep­tible sur une sélec­tion d’albums de Pink Floyd, Alan Parsons, Notting hil­l­billies, Chris Rea, Enigma et des mor­ceaux iso­lés (par­fois dou­blés, voire tri­plés) de Dire Straits, Santana, Sade, Vangelis, Moroder et bien d’autres. Plutôt des mor­ceaux doux, mélo­dieux, sans cas­sure de rythme éveillant l’attention. En quelques minutes, le fond sonore est oublié, je suis dans ma bulle et rien ne peut plus me déranger.

  3. Andrea a dit :

    J’écris rare­ment dans le silence… ça arrive, mais géné­ra­le­ment, je finis par m’en rendre compte et, comme Jean-Olivier, je mets le son au mini­mum. Je crois éga­le­ment que ça m’isole. D’ailleurs il m’arrive bien sou­vent d’écouter la même musique en boucle. Et j’insiste sur « musique » et non « chan­son », car les paroles me dis­traient, qu’elles soient fran­çaises ou étran­gères. A part les choeurs (qui sont davan­tage de la musique que des paroles, pour ce que j’en com­prends, même en fai­sant un effort), j’évite les mots, qui embrouillent ce que j’écris.
    Mon réper­toire est essen­tiel­le­ment com­posé de musique de films, animes ou de jeux vidéos, ainsi que de quelques pistes de X‑Ray Dog ou Immediate Music.
    En tout cas, elles me per­mettent de res­ter plon­gée dans un sen­ti­ment bien par­ti­cu­lier, une atmo­sphère définie.

    Dans mes pré­fé­rées, on compte :

    Dethroned, de X‑Ray Dog

    , par­fait pour une scène un peu vio­lente, intense,
    The Fellowship of the Ring, du Seigneur des Anneaux
    http://www.youtube.com/watch?v=QX2c1GRqwaM&feature=share
    , pour un pas­sage plus mys­té­rieux et envoûtant
    Marche de Santans, tou­jours de x‑ray
    http://www.youtube.com/watch?v=Aka9tzd7UrA
    , pour quelque chose de plus sombre et de plus mus­clé, (navrée pour la vidéo mais j’ai eu du mal à trou­ver un autre lien)
    Leaving on Red Hill de Yoko Kanno
    http://www.youtube.com/watch?v=mJbiJHVtfiA
    (bande ori­gi­nale de Wolf’s Rain), pour son petit côté un peu déses­péré du début, et les réso­lu­tions éner­giques ou rési­gnées qu’elle semble prendre vers le milieu-fin,
    Et en vrac, quelques autres liens :
    http://www.youtube.com/watch?v=j9mJ7BByv4s
    ,
    http://www.youtube.com/watch?v=THEp_VzhPuE&feature=results_video&playnext=1&list=PL066092F85A762697
    ,
    http://www.youtube.com/watch?v=52ujNIv6Kzk
    , cer­tains titres de final fan­tasy (piano col­lec­tion de pré­fé­rence) etc… Mais je ne peux pas tout mettre, alors je vais m’arrêter là.

  4. Steph a dit :

    Personnellement j’ai tou­jours eu besoin de musique pour me cou­per de l’environnement. déjà pour faire mes devoirs il me fal­lait une musique en sour­dine, je me plon­geais d’abord dans la musique, oubliant le reste, et une fois bien immer­gée, j’arrive au stade où j’oublie aussi la musique pour me concen­trer. Ma mère est comme ça aussi.

    J’ai décou­vert comme ça yiruma. Musique clas­sique, pas de paroles, elle berce et se laisse oublier ensuite, ne me dis­trait pas. Par contre je confirme que tout ce qui a des paroles, toutes les chan­sons donc, me dis­traient, donc je n’en écoute pas si je veux écrire. En amont pour­quoi pas, mais pen­dant l’écriture, c’est soit de la musique pure, sans paroles, soit le silence absolu. Mais comme dans le silence absolu j’arrive encore à pen­ser au quo­ti­dien, je mets la musique pour pas­ser dans une sorte d’autre état…

  5. Steph a dit :

    Bon, j’ai testé. Finalement, c’est moins le contexte sonore que le moment qui va m’importer appa­rem­ment. C’est bête mais j’écris tou­jours plus et mieux entre 22h et 2h du matin (à mon grand dam !). Et que ce soit en musique ou en silence. En plein jour, au mieux je peux me relire, cor­ri­ger, sabrer des lon­gueurs, réagen­cer, mais pas « écrire », avan­cer dans le récit. D’ailleurs quand j’avais des exam’ ou des trucs comme ça, c’était pareil, comme si j’atteins un pic de concen­tra­tion et d’efficacité tard le soir et dans la nuit.

    1. nicolas a dit :

      Je me pose tou­jours beau­coup de ques­tions là-des­sus. Il me semble que nous ne sommes pas les mêmes le matin et le soir (la nuit). Il y a une fraî­cheur, une naï­veté le matin, qu’on ne retrouve pas le soir. On est plus désa­busé, plus « chargé » de choses le soir. Cela se passe un peu comme si chaque jour valait une vie. Et je pres­sens que le fait d’écrire le soir ou la nuit (en dehors des contraintes maté­rielles) a à voir avec cela…

      1. Steph a dit :

        Quatre ans plus tard j’ai changé !
        Formation ensei­gnante à l’é­tran­ger + emploi de prof à plein temps, main­te­nant j’é­cris quasi tous les week-ends, de 10h à 16h. Plus tôt et plus tard les soins aux ani­maux et autres tâches domes­tiques appellent (ou par­fois les copies à corriger).
        Passé 20h je suis une loque, phy­si­que­ment et mentalement.
        Si mon colo­ca­taire est là, je mets la musique en sour­dine sur écou­teurs pour m’en iso­ler. Si je suis seule à la mai­son, alors le silence convient très bien. C’est drôle comme on change, ne jamais dire jamais…

        En ce moment, boos­tée par une filleule qui gran­dit en France loin de moi, je réécris un conte avec des modi­fi­ca­tions et en y inté­grant des mor­ceaux de mythes inuits. Mais comme elle est trop petite j’es­saie d’en faire une pré­sen­ta­tion d’i­mages avec un texte très court. C’est dur, parce que je pré­fère écrire une ver­sion longue. Donc la ver­sion longue est en cours et je résume peu à peu pour adap­ter à son âge (la lit­té­ra­ture pour enfants c’est vrai­ment un art à part et je rame!).
        Bref là mon moteur c’est Emma. Et aussi écrire en fran­çais car mon pro­jet pré­cé­dent est en anglais et j’ai­me­rais bien ne pas lais­ser ma langue mater­nelle rouiller !

        1. Oui ma foi, il a pu s’en pas­ser des choses 4 ans, dans nos modes de vie. Pour moi aussi, d’ailleurs.
          Elle a l’air bien sym­pa­thique, votre lec­trice de réfé­rence… Bon cou­rage avec ce beau projet !

  6. Abyss a dit :

    Bonjour, j’écris sur ce blog pour vous faire part de ma play­list quand je produit.
    Personnellement, je des­sine des bandes des­si­nées mais cela se rap­proche de très prêt de l’écriture 😉

    Voici ma playlist :

    Horreur, peur ->

    Bataille san­glante ->

    Bataille épique ->

    Scène épique ->

    Poursuite ->

    Scène tendre ->

    Mort, glauque ->

    Scène calme ->

    Révélation(s) ->

    Scène joyeuse ->

    Désespoir ->

    Scène triste ->

    Après bataille ->

    Voyage ->

    Musique d’intérieur ->

  7. Abyss a dit :

    Bonjour,

    Pour ma part, j’écris en deux temps.

    Le pre­mier est émo­tion­nel, qua­si­ment une transe à laquelle une musique est néces­saire. Je « jette » mes mots, mes phrases, mes répliques, je plante le décors, le tout en écou­tant une musique adap­tée au moment du récit. Je construit un fond.

    Souvent avec une musique sans parole, une musique d’ambiance, comme celles qu’on trouve dans les films.

    Le deuxième temps est une relec­ture un peu plus à froid, pour rec­ti­fier, enri­chir, refor­mer ou tout effa­cer, voire tout lais­ser tel quel (je rec­ti­fie l’orthographe, la gram­maire, les temps, et ce genre de détails tech­niques impor­tant). Je tra­vaille la forme.

    Il y a des com­po­si­teurs que j’aime bien, pour ceux que ça intéresse :
    Two Steps From Hell, Massive Attack, X‑RayDog, Dead Can Dance, etc…

    1. nicolas a dit :

      Et la deuxième étape, avec ou sans fond sonore ?

      Pour le groupes musi­caux, j’en connais un peu cer­tains, mais pas tous ; pou­vez-vous nous décrire un peu les ambiances qu’ils vous procurent ?

  8. Nathalie Bagadey a dit :

    Hey, merci beau­coup pour toutes ces idées !
    Ce post ‑et les com­men­taires qui ont suivi- étaient exac­te­ment ce que je cherchais.

    Pour ma part, je recom­mande ES Posthumus et notam­ment Nara (

    ) pour les scènes où les héros « réflé­chissent » avant de prendre une grande déci­sion ou Pompéi (

    ) pour les scènes de mou­ve­ment de foule.

    Mais la musique qui m’inspire pour écrire un peu tout reste « Pirate des Caraïbes », pour l’enthousiasme qu’elle suscite.

    Bonne conti­nua­tion et merci encore de ce post ! 🙂

    1. nicolas a dit :

      Merci pour pour cette contri­bu­tion tout à fait per­ti­nente ! Le 2e mor­ceau notam­ment donne des four­mis dans les doigts !

  9. May a dit :

    Bonjour,
    Je traîne sur votre blog qui me semble fort inté­res­sant, mal­gré que mon avis diverge du votre. Pour ma part, j’écris sans plans, au fil de ma plume, avec une musique de fond pour me por­ter. Ce n’est sur­ement pas la meilleure méthodes mais c’est la mienne. Et je ne lui trou­vais pas d’inconvénient il y à encore quelques semaines. Aujourd’hui, et depuis quelques jours, c’est la panne sèche. Alors qu’en temps nor­mal, je peux écrire des pavés avec un ligne d’intrigue, je ne peux plus main­te­nant écrire trois phrases sans tout vou­loir jeter.
    Est-ce que ma méthode d’écriture pour­rait en être la cause ? Merci d’avance.

    P.S : Excusez mon ortho­graphe (la faute au por­table et au som­meil) et ma pré­ten­tion (la faute à la jeunesse)

    Si ça vous inter­esses, mes textes sont au
    http://www.revedemay.canalog.com

  10. jeune scénariste a dit :

    Perso je suis assez mitigé du moins tout dépend que quel genre de moment je doit écrire mais situa­tion déjà connu pour débu­ter je fait un petit claude debussy au clair de lune puis je conti­nue avec du in noc­tem puis on entame le gros mor­ceaux vu que l’intro est ter­miné je choisi quelques films et je prend des musiques qui te prenne men­ta­le­ment et déclanche le flux de donné ou je prend des phrases qui com­pose mes écrit puis vienne les choses sérieuses l’intrigue qui se doit d’être envolé avec soit du uni­verse de xilent ou du kavinsky puis lon­don gram­mar pour les moments divin ou sentimentale !

    Sa conti­nue avec soit de la house ou soit du bon clas­sique ou des musiques d’opéra.

    on prend l’opéra donc john mur­phy sun­shine sui­vis de hans zim­mer l’intro de man of steel puis encore hans avec du che­va­lier noir tout dépend ce que je doit écrire puis du violent dimi­try vegas mad­ness ou two steps from hell fre­dom figh­ters tout dépend le genre qu’on je veut pour me ber­cer l’esprit et irré­mé­dia­bem­ment on doit arrivé sur mar­tin o’donnel qu’importe laquelle .

    Maintenant du GRV grand bat­tle avec du audio­ma­chine crea­tion sui­vis pour repar­tir de plus belle saké de binks et/ou acdc thun­ders­truck ‚nous voila arrivé au mil­leu de notre rapide voyage musi­cale on tombe nez a nez avec du bla­ck­mill au moins 30minutes de bla­ck­mill puis un cover bien ficelé de dia­monds de rihanna pour rede­cendre dou­ce­ment puis la révé­la­tion du mal ou va débuté le com­bat d’ici peu de cha­pitre john williams la marche impé­riale avec tre­mor dimi­try vegas et two step from hell divi­ded we stand et voila une petite hisoire arrivé a son dénou­ment a vous de faire votre choix ^^

      1. Vincent a dit :

        Personnellement, je baigne dans la musique, assez variée, mais celle-ci ne m’in­fluence guère durant l’é­cri­ture même. Par contre, je crée les scènes suc­ces­sives de tête en amont, en me lais­sant por­ter par des mor­ceaux, sou­vent choi­sis au hasard, qui « accrochent » mes sen­ti­ments et ceux que je sou­haite expri­mer. Quant le visuel suit et que la struc­ture du cha­pitre devient claire, il n’y a plus qu’à s’as­seoir, prendre son stylo, une feuille (ou se mettre devant son ordi­na­teur), et saigner…
        En règle géné­rale, les musiques sti­mu­lantes dans mon cas sont plu­tôt sombres, vio­lentes, mélan­co­liques, ou majes­tueuses (rayer les men­tions inutiles). Mais des excep­tions existent : en ce moment, j’é­coute de la musique de Mongolie (rap­port au texte en cours). Les ambiances médi­ta­tives de la musique sacrée sont très appro­priées. La musique médié­vale aussi.

  11. Pour ma part, j’é­cris rare­ment sans musique à moins d’être seule et sans bruit et encore je pré­fère avoir un fond musi­cal avec moi. Je suis inca­pable de me concen­trer quand il y a des bruits para­si­taires donc la musique me per­met de m’i­so­ler de ce qui m’en­toure c’est pour­quoi sans musique j’ai beau­coup de mal pour me concentrer.

    Je n’ai pas de play­list mais en règle géné­rale j’é­coute du métal, par­fois un peu de gothic ou du clas­sique à la condi­tion que ce ne soit pas de l’Opéra, seule excep­tion Carmina Burana.

  12. JULIEN CARON a dit :

    Mon Cher Nicolas,

    Je par­tage ton avis quant à l’u­sage judi­cieux que l’on peut faire de la musique, dans le geste d’écriture.
    Je pense aussi qu’il y a autant de modes d’emploi que de plumitifs.

    Pour ma part, une mise en condi­tion, selon le type de scène à écrire, va engen­drer une forme d’exal­ta­tion au reflet de ce que je pré­vois de rédiger.
    Tu m’as géné­reu­se­ment cor­rigé et je vou­lais faire réfé­rence à cette sym­pho­nie inache­vée de Beethoven, la Dixième. J’en m’en suis bai­gné et l’é­moi que j’en ai tiré m’a per­mis d’é­crire, dans la tona­lité à laquelle j’as­pi­rais : une exal­ta­tion nos­tal­gique et pas­sion­née, toute rem­plie de ces accords qui s’é­tei­gnaient en échos dans ma mémoire…
    JS Bach, que ce soit dans les Sonates en Trio, dans ses can­tates, les Suites et Partitas pour vio­lon, par­vient à me bou­le­ver­ser sur une durée pro­lon­gée et cet état pro­fite à l’écriture.
    J’aime, pour leur inté­rio­rité, les Leçons des Ténèbres de Couperin, avec un faible pour la Troisième, à deux voix.
    D’autres musiques me touchent, et ce depuis des années. Un bébé livre de Werner Herzog : « Vom gehen im Eis », tra­duit en fran­çais « Sur le che­min des glaces », pos­sède en alle­mand, une musi­ca­lité bee­tho­vé­nienne, une ryth­mique ample, et ces effets de ralen­tis, où le temps est suspendu.
    C’est en quelque sorte, ces médi­ca­ments dits « LP », à libé­ra­tion pro­lon­gée, qui te font de l’ef­fet « Que le jour recom­mence ou que le jour finisse »…

    Mais à l’heure de l’é­crire, la musique n’a plus droit de cité.

    Merci à toi pour cet article pas­sion­nant, le rap­port avec la musique étant pour moi addictif.

    Julien

  13. Jean Pierre a dit :

    Tu manies un humour décalé, sans le savoir !
    Pourquoi ? Voilà : pour ma retraite, j’a­vais pla­ni­fié un passe temps musi­cal, concré­tisé par sept gui­tares (rien que cela!) Fender (amé­rique, avec Floyd Rose et tout), Gibson à caisse, Gitane, Sheraton II, et autres Takamine. Bing, avec la retraite, je deviens dur de la feuille, je me suis même payé quelques semaines de sur­dité totale. ORL, IRM et touti quanti, mon audi­tion est défi­ciente. Point barre.
    Mais voilà : j’a­vais décou­vert un peu acci­den­tel­le­ment le plai­sir d’é­crire. Ma for­ma­tion scien­ti­fique m’a­vait éloi­gné des let­treux et autres adeptes des logor­rhées épis­to­laires. Cela m’a pris 70 balais pour sor­tir des brumes de l’a­do­les­cence. Bref, j’é­cris. J’ai même par­ti­cipé avec suc­cès à quelques concours de nouvelles.
    Devinez quoi : sou­vent, les lec­teurs trouvent qu’il y a du rythme dans mon écriture.

    En résumé : l’é­cri­ture et la musique, même combat.

    Le reste n’est qu’une ques­tion de point de vue, ou de point d’ouie (rayer la men­tion inutile).

    Bon lundi !

  14. Je pense que c’est sur­tout une ques­tion d’ha­bi­tude. J’ai grandi dans une famille nom­breuse où mon père fai­sait des siestes sur du hard-rock pour pou­voir dor­mir « dans le silence », c’est à dire, ne pas entendre de bruits exté­rieurs. Pour moi, la musique m’i­sole et cana­lise mon atten­tion, et je me retrouve sou­vent à taper en rythme sur le cla­vier, prise dans une grande vague d’ins­pi­ra­tion que son caden­ce­ment a fait naître en moi.
    Mais, à l’in­verse, mon com­pa­gnon, qui a grandi dans une famille très calme, ne peux pas se concen­trer s’il y a le moindre bruit et si je fais du décou­page à côté de lui pen­dant qu’il révise, il finit par mettre des boules quiès…
    Bref, tout ça pour dire que je doute qu’il soit pos­sible d’af­fir­mer sans détour que la musique n’est que source de dis­trac­tions (et après avoir par­couru briè­ve­ment les com­men­taires je constate que nous sommes nom­breux à écrire en musique !). Cela dépend, comme toute chose, de l’ex­pé­rience de cha­cun et de ses facul­tés d’adaptation.
    Mais c’est très inté­res­sant de voir le rap­port que vous avez avec la musique pour vous mettre dans l’am­biance, cette idée de tableau par « atmo­sphères musi­cales » a piqué ma curiosité !

    1. Ha ! J’ai mis de l’eau dans mon vin depuis cet article…
      Tout ce que je demande pour me décla­rer com­plè­te­ment convaincu ici, est que quel­qu’un fasse le test : qu’un écri­vain qui a l’ha­bi­tude d’é­crire en musique se paye une séance dans le silence absolu, et nous rap­porte ses impressions…
      Quant au test inverse, je l’ai fait assez sou­vent pour ma part…

      En tout cas, tout ceci appel­lera peut-être un nou­vel article sur la question…

      1. à vrai dire, je finis tou­jours par écrire en silence quand le disque se ter­mine et que j’ou­blie d’en relan­cer un autre parce que je suis trop concentrée.
        ça ne change pas ma concen­tra­tion si ce n’est qu’à un moment où un autre le silence va finir par me peser et me déran­ger car je n’en­ten­drais plus que lui… !
        Je pense qu’il faut juste accep­ter qu’il n’y a pas une seule vérité à ce sujet, comme dans toutes choses ! 🙂

  15. Merci pour cet article. Il date un peu mais son actua­lité est intemporelle.

    Pour ma part, j’utilise la musique d’ambiance comme un outil de concen­tra­tion et de mise en condi­tion. Je peux aussi écrire dans le silence com­plet, ça me convient. Mais j’aime ce rituel avec l’immersion musi­cal pen­dant le pro­ces­sus d’écriture.
    Je n’ecoute que des musiques d’ambiances et sans paroles. Je l’utilise aussi pen­dant mon tra­vail pour m’isoler pen­dant des phases de concen­tra­tion intenses (je suis déve­lop­peur et je tra­vaille dans un open space)
    Je vous invite à décou­vrir ce site qui décrit le pro­ces­sus de concen­tra­tion par la musique. J’utilise leur appli­ca­tion depuis plu­sieurs mois et elle est très efficace.
    https://www.focusatwill.com/

    Merci pour votre blog.
    Laurent

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